Critique : Ash vs Evil Dead 2.01

Le 08 octobre 2016 à 08:44  |  ~ 5 minutes de lecture
Rallumez les tronçonneuses, Ash est de retour, les décapitations et démembrements de démons peuvent reprendre dans la joie et la bonne humeur.

Critique : Ash vs Evil Dead 2.01

~ 5 minutes de lecture
Rallumez les tronçonneuses, Ash est de retour, les décapitations et démembrements de démons peuvent reprendre dans la joie et la bonne humeur.
Par nicknackpadiwak

L'autre fois, avec mon article sur The Exorcist, je parlais du phénomène florissant des séries adaptées de films et je disais, souvenez-vous-en, « bla-bla-bla transversalité entre le grand et le petit écran nin-nin-nin Minority Report, Damien, Lethal Weapon toussa toussa, c'est quand même souvent pas terrible. »

C’est vrai, le résultat est souvent une perte de temps. Mais heureusement, il y a eu des contre-exemples, et notamment l’année dernière le formidable Ash vs Evil Dead tiré de la trilogie de Sam Raimi diablement réussie. Et je peux d’autant plus en parler que la saison 2 vient de débuter.

Alors, c’est toujours aussi formidable ?

 

Ash vs Evil Dead : Pablo et Kelly couverts de sang, l'air dépité

 

 

Bad Meets Evil

 

Rappel des faits : Ash, rescapé de nuits de terreur passées à combattre les démons puis d’un saut dans le temps (cf. les films), avait, au début de la série, fumé un gros pétard, voulu impressionner une fille et lui avait lu des extraits du Necronomicon (le Livre des Morts). Mal lui en avait pris, car cela avait réveillé les forces démoniaques qui avaient aussitôt recommencé à posséder les humains. Pas d’autre choix pour Ash de ressortir sa tronçonneuse (qui se clipse au moignon de sa main droite) et son fusil à canon scié pour combattre les viles créatures dans de nombreux bains de sang et de tripes.

À la fin de la saison, on quittait notre anti-héros trop content de laisser le bébé à Ruby (Lucy « Xena » Lawless), mystérieuse femme aux desseins flous et soi-disant auteure du livre maudit, pour fuir loin des problèmes avec ses acolytes Pablo et Kelly.

 

Evil Dead

 

Logiquement, on retrouve dans ce premiere Ash en chemise hawaïenne occupé à faire la fête à Jacksonville, entre bières et nanas en bikini. Mais les « Deadites » (les monstres) le retrouvent et il est donc contraint et forcé de reprendre la route, afin de retrouver Ruby, régler la situation et retourner faire la bringue. Première étape de son périple : Elk Grove, sa ville natale où vit toujours son père.

Voilà le pitch du départ. Efficace, mais pas forcément original, ni surprenant.

Niveau casting, on retrouve avec bonheur la même troupe avec toujours en tête Bruce Campbell, qui réinterprète le rôle de sa vie avec un plaisir communicatif, et prouve son bonheur le temps d’un clin d’œil savoureux à la caméra lors d’une scène où il renfile sa légendaire chemise en jean et endosse ses armes, en mode Rambo.

Petit nouveau (et pas des moindres), c’est Lee Majors (L’homme qui valait trois milliards et qui tombe à pic, la totale) qui joue le père de Ash, un personnage forcément con, lourd, misogyne et raciste, les chiens ne faisant pas des chats. Ce n’est pas hyper-méga original, mais la confrontation entre le père et le fils (en plus d’une troublante ressemblance physique) envoie son lot de dialogues bien piqués.

 

Ash vs Evil Dead : Ash et son père qui braquent Pablo et Kelly

 

 

Ash to Ashes

 

Vous l’aurez bien compris, cette deuxième saison ne révolutionne en aucun cas la série et emprunte le même chemin que sa grande sœur. Donc il y a du fun, de l’auto-parodie, des gags cartoonesques (Ash se prend une demi-douzaine d’objets en pleine face), des angles de caméra groovy (Sam Raimi est derrière la caméra), des monstres qui crient, bavent et grimacent, des éclats de cervelle et des hectolitres d’hémoglobine qui arrosent les personnages, le tout dans un enthousiasme régressif et contagieux.

Dans la dernière partie de cet épisode, Ash, Pablo (pas vraiment remis de sa possession) et Kelly pénètrent dans un entrepôt pour aider Ruby à lutter contre ses Creepy Kids. Et le spectateur se retrouve emporté dans une sorte de train fantôme über alles, un cauchemar qui ne semble jamais s’arrêter, comportant de très bonnes scènes (Ash vs son ombre).

 

Ash vs Evil Dead : contreplongée avec Ash qui tire au fusil et effusion de sang

 

Pour conclure, Ash revient et ça fait plaisir. Mais niveau surprise ou nouveauté, c’est un zéro pointé. La saison 1 avait tenu la route par son énergie malgré un schéma immuable (le trio débarque dans un lieu, les monstres attaquent, cela finit dans le gore joyeux) et proposait une fin qui aurait bien pu servir de conclusion honnête. D’où mes points d’interrogation sur la faculté de cette saison 2 à ne pas lasser.

Pour garder espoir, la série va sûrement revenir à une durée de vingt minutes par épisode, longueur qui lui sied très bien. De plus, Lucy Lawless a dit en interview que les scénaristes avaient pété les plombs sur cette suite et proposaient des scénarios totalement déjantés. Promo ou vérité ? Wait and see…

 

J'ai aimé :

 

  • Retrouver la fine bande.
  • Sam Raimi à la réalisation.
  • La bataille contre l'ombre, idée sooo Evil Dead.
  • Lee Majors en papa réac.
  • Le gag stupide, mais drôle, sur Alzheimer.

 

Je n'ai pas aimé :

 

  • Aucune innovation ni prise de risque.

 

Mes doutes :

 

  • Ça va être chaud patate de réitérer l’exploit de la saison 1, l’effet de surprise étant estompé.

 

Ma note : 14/20.

 

 

Bande son de l'article : 

 

  • Eminem : Bad Meets Evil.

 

 

  • David Bowie : Ashes to Ashes.

 

L'auteur

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Image Ash vs Evil Dead
13.95
14.17

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