Critique : Believe 1.01

Le 18 mars 2014 à 00:11  |  ~ 4 minutes de lecture
Quand le réalisateur de Gravity s'associe au créateur de Lost, ça donne Believe, une série futuriste aux qualités indéniables, mais pas exempte de défauts.
Par arnoglas

Critique : Believe 1.01

~ 4 minutes de lecture
Quand le réalisateur de Gravity s'associe au créateur de Lost, ça donne Believe, une série futuriste aux qualités indéniables, mais pas exempte de défauts.
Par arnoglas

En confiant les rênes de Believe à Alfonso Cuaròn et J.J. Abrams, NBC espère tenir ici son nouveau hit et remonter progressivement la pente dans les audiences, chose qu'elle a du moins en partie réussi avec The BlacklistBelieve racontre l'histoire de Bo, une petite fille dotée de pouvoirs surnaturels qu'elle ne maîtrise pas encore. Après le meurtre de ses parents adoptifs par une tueuse à la solde d'un mystérieux homme d'affaires, Bo est prise en charge par une organisation secrète dirigée par un certain Winter. Aussitôt, ce dernier procède avec ses hommes à la libération de Tate, un criminel enfermé dans le couloir de la mort pour un meurtre qu'il n'a pas commis. En échange de sa liberté, Tate devra veiller sur Bo contre tout ceux qui la traquent. Désormais, les deux compères n'auront d'autre choix que de fuir, aidés de Winter et son équipe.

 

 

Deux âmes à la dérive

Le pitch de Believe a de quoi attirer l'attention. Emprunt de fantastique et proche de la science-fiction, la série réussit sans encombre à se démarquer d'une autre qui avait un thème sensiblement similaire: Touch, qui exploitait aussi l'idée de l'enfant aux capacités extraordinaires et hors du commun. Contrairement à la série de Tim Kring, Believe joue à fond la carte de l'émotion, le fantastique étant pour l'instant légèrement mis à l'écart. Cela passe en particulier par Bo. Perdue, innocente et inconsciente des conséquences que ses pouvoirs pourraient avoir sur le monde qui l'entoure, la fillette emporte l'adhésion du spectateur, qui se prend facilement d'affection pour elle.

Du côté de son "protecteur", ce dernier est tout aussi anéanti que l'héroïne. Détruit psychologiquement par les années passées en prison, Tate se révèlera être une figure paternelle pour la petite Bo, qui a déjà tout perdu et ne comprend pas encore tout à fait ce qui lui arrive, tout comme Tate. Complémentaires en apparence, les deux héros vont donc passer leur temps à prendre la fuite, chacun devra prendre soin de l'autre : Tate sera chargé de protéger la jeune fille, Bo tentera quant à elle de changer le repris de justice.

 

 

Car elle veut croire qu'il y a du bon en lui et ne demande qu'à être aimée, que quelqu'un lui vienne en aide. Avec tout ça, ce qui saute aux yeux, c'est que Believe abuse trop de bons sentiments, que ce soit la fillette, certes terriblement attachante, les larmes, les rapports entre les héros, les effets spéciaux, les papillions, etc. En voulant trop en faire pour émouvoir à force de jouer sur la corde sensible, la série risque de rebuter voire agaçer certains spectateurs qui trouveront le pilote et les épisodes suivants pénibles à suivre.

 

On the road again

Hormis la relation qui se construit autour de Tate et Bo, il existe encore de nombreux éléments que le pilote n'a pas encore exploité. En effet, les pouvoirs de Bo nous sont encore inconnus et on ignore leurs origines et leurs conséquences, le spectateur se trouve donc dans la même situation que la petite : perdu mais intrigué. De même, très peu d'informations sont dévoilées concernant les forces qui cherchent à contrôler l'héroïne, sur les raisons pour lesquelles elle est traquée et surtout pourquoi Winter décide de l'aider et choisit de libérer Tate de sa prison, mais ce n'est pas bien grave car cela suscite l'intérêt, il est donc clair que la série ne révèlera pas tous ses secrets immédiatement et qu'il faudra suivre attentivement les épisodes suivants.

 

 

Tout ceci offre des possibilités multiples pour la série, qui a beaucoup de matière à développer et pistes à explorer, il faudra toutefois que les scénaristes le fassent en gardant une certaine cohérence, chose que J.J. Abrams a souvent tendance à oublier (cf. Lost). Du point de vue du casting, les acteurs sont plutôt convaincants dans leurs rôles respectifs et la petite Johnny Sequoyah évite pour le moment le cliché de la gamine énervante. Enfin, la réalisation, confiée à Cuaròn, nous prouve encore une fois le talent du cinéaste, qui parvient à immortaliser certains passges touchants et d'autres dans le feu de l'action.

Finalement, le pilote de Believe, à la fois efficace et intriguant, livre ici une histoire particulièrement prenante qui donne constamment envie d'en savoir plus malgré les bons sentiments ambiants et des secrets encore trop bien gardés. Mais la série a de quoi divertir et gagner en mythologie, ne serait-ce que pour connaître la suite des aventures de la petite fille et de son garde du corps.

13/20

L'auteur

Commentaires

Avatar MoolFreet
MoolFreet
Merci pour cette critique que je rejoins en de nombreux points. Faudra voir le développement sur la durée, mais il y a quelques bases intéressantes posées. J'ai par contre peu apprécié le micro-twist sur la relation entre Tate et Bo...

Image Believe
11.97
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12.3

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