Critique : Californication 3.05

Le 11 novembre 2009 à 00:00  |  ~ 3 minutes de lecture
Ils sont rarement réussis. Les épisodes monopolisés par une guest star sont rarement réussis. On se console comme l'on peut dans cet épisode de Californication.
Par Fabulio

Critique : Californication 3.05

~ 3 minutes de lecture
Ils sont rarement réussis. Les épisodes monopolisés par une guest star sont rarement réussis. On se console comme l'on peut dans cet épisode de Californication.
Par Fabulio

"Weak"-end

Cet épisode m'a beaucoup fait penser à celui de la première saison, consacré au père de Hank qui venait alors de mourir.D'ailleurs, fait intéressant : jusqu'alors ignoré, le père de Hank est mentionné, à croire que l'analogie entre les des deux épisodes est volontaire. À l'instar de ce l'épisode de la première saison, Slow Happy Boys préfère épargner la petite famille de Hank au passé de ce dernier qui remonte. Aussi, Karen a pris un week-end improvisé dans la première saison, là où Becca prend, elle aussi, un week-end, chez sa mère sur la côte est. C'est ainsi que l'épisode est structuré, par le départ et le retour d'un personnage. Et c'est une drôle impression que dégage cet épisode, comme s'il s'était à la fois passé beaucoup de choses pendant l'absence de Becca mais en très peu de temps, comme en quelques heures. Mais le fait qu'il se passe beaucoup de choses ne signifie pas que l'épisode est dynamique et passionnant. Non. Il est même redondant, avec Zloz qui, dès les premières secondes, se montre insupportable. Voilà quel est le meilleur ami d'antan de Hank : un type paumé qui n'a pas grandi dans sa tête. À l'approche de la quarantaine, il parle comme n'importe quel ado hétéro excité à l'idée de tremper le biscuit n'importe où.

Retour au bercail

L'arrivée de Sue Collini aurait pu être intéressante dans le sens où elle est comme lui d'une nymphomanie exagérée (ou pas). Mais il n'en est rien. Par ailleurs, autant dire que la maison de Sue est à son image : entre les chambres qui proposent tout le catalogue d'un sex-shop et un salle de séjour où la télévision montre deux félins en train de s'accoupler, la maison d'amour, comme l'appelle son hôte, pourrait devenir un lieu branché pour orgies. Le paroxysme de l'insupportable est atteint quand Zloz fait face à un transsexuel dont il est dégoûté. Les paroles de Sue et Hank sont très justes même si l'intolérance de Zloz est en vérité le faire-valoir de Hank Moody. J'aurais pu revoir mes impressions sur le personnage à la fin où il annonce qu'il est malade. J'aurais pu. Mais je ne l'ai pas fait : un nouveau personnage qui se montre insupportable fait beaucoup plus vite déborder le vase. À la rigueur, je pourrais excuser les Runkle qui, une fois de plus, ont une altercation. Après les prémisses de réconciliation dans l'épisode précédent, tout est détruit en quelques secondes, à l'annonce de la probable IST de Charlie que Daisy lui a transmise. Et de cette altercation précipitée nait un retour, lui aussi précipité, celui de Karen à Los Angeles. Le début de la saison a montré que son absence n'a pas été profitable à Hank, son retour ne peut qu'être une bonne nouvelle.

 

J'ai aimé :


  • la scène, qui gagne à être sobre, du transsexuel qui met en évidence l'ouverture d'esprit de Hank et dans une moindre, celui de Sue
  • le retour de Karen qui, je l'espère, saura remettre Hank sur le droit chemin

 

Je n'ai pas aimé :


  • Zloz, Zloz et encore Zloz
  • l'impression de retour aux sources qui se dégage dans cet épisode
  • la relation en dents de scie de Charlie et Marcy

 

Note : 9/20

 

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L'auteur

Commentaires

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CAD
Je dois avouer que j'ai trouvé également Zloz insupportable. Heureusement qu'il reste pas.

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