Critique : Community 3.22

Le 12 juin 2012 à 23:33  |  ~ 15 minutes de lecture
A épisode trois en un, critique trois en une. Voici donc le season finale de Community, pour le plus grand plaisir de tous !
Par MoolFreet

Critique : Community 3.22

~ 15 minutes de lecture
A épisode trois en un, critique trois en une. Voici donc le season finale de Community, pour le plus grand plaisir de tous !
Par MoolFreet

Community conclut sa saison 3 dans la sérénité pour ses fans, qui se sont vus assurer la présence d’une saison 4. Alors certes, une saison 4 sans Dan Harmon, ce qui risque de changer la face de la série, mais on ne va pas bouder notre plaisir, et on attend de voir ce que les nouveaux showrunners nous réservent ! En attendant, voici la critique du premier des 3 épisodes finaux de la saison. On démarre très fort !

 

Episode 20 : Digital Estate Planning

 

Ayo Technology

 

Souvenez-vous, le père de Pierce avait rendu l’âme, plus tôt dans la saison, d’une crise cardiaque suite à une virulente discussion avec Jeff, mais l’héritage de Pierce ne s’était pas très bien passé… jusqu’à ce qu’il reçoive une lettre de l’exécutant du testament de Cornelius Hawthorne, le conduisant à emmener tout le study group dans un hangar plutôt futuriste.

Ils sont alors accueillis par le fantastique Giancarlo Esposito (qui nous a tous marqués comme le Gus de Breaking Bad), alias Gilbert Lawson, l’assistant (trop) fidèle du père de Pierce. Celui-ci leur explique qu’un jeu vidéo a été développé pour Pierce depuis 30 ans, et les invitent à prendre place et se créer un avatar grâce à une photo. Le jeu commence…

En guise de générique, l’intro 8-bits du jeu, qui lance déjà les hostilités de manière assez fantastique : on sait très bien qu’on va voir tous les codes des jeux vidéos de notre enfance, et que nos 7 héros favoris (on a failli avoir Levar Burton en plus !) vont interagir dans un nouvel univers et un nouveau délire géniaux.

Si je devais énumérer les détails que j’ai adorés les uns après les autres, je me ferais réprimander pour avoir rédigé une critique trop longue ! Et pourtant, les deux premières minutes à elles seules en regorgent. L’important, c’est qu’après une apparence interactive de Cornelius Hawthorne, on apprend que le vainqueur de la partie remportera l’intégralité de l’héritage originellement destiné à Pierce. L’enjeu réside dans le fait que le fameux Gilbert VEUT vraiment cet héritage, et maîtrise le jeu.

 

Community version 8-bits

C'est quand même dingue ce que peut faire la technologie aujourd'hui !

 

Study Group VS Gilbert

 

La suite de l’épisode résume donc le périple de nos héros pour parvenir au château munis du cristal blanc, et de s’asseoir sur le trône pour remporter la partie. Après avoir vaincu quelques hippies assoiffés de sexe, ils se rendent dans un village et se séparent : Annie et Shirley vont chez le forgeron pour acheter des armes, mais finissent par le brûler vif, tuent sa femme pour ne pas laisser de témoins, volent tout ce qu’elles peuvent trouver, et brûlent la hutte ; Jeff et Britta fouillent une maison, et finissent par trouver un passage secret de font des potions ; Pierce et Troy vont au bar, Troy casse des jarres (phrase banale ou géniale selon si on a déjà joué à Zelda dans sa vie…) et Pierce joue au poker.

Après avoir traversé de nombreuses contrées (dont l’île Gay, où Jeff semble s’être bien débrouillé d’après Pierce), ils arrivent finalement au château, mais se font massacrer par Gilbert. Jeff sort alors un de ses discours de motivation dont il a le secret, remobilise tout le monde. Ils sortent de la salle et se font bouffer par les hippies. J’ai dû faire pause à cause du fou rire…

Pour faire court, ils arrivent à détruire tous ensemble Cornelius, mais décident de laisser l’héritage à Gilbert, qui n’est autre que le fils illégitime Hawthorne, qui en a bavé toute sa vie. Une fin un peu mielleuse, comme trop souvent ces derniers temps dans Community…

Mais cette fin ne viendra qu’à peine entâcher la qualité globale de cet épisode, encore une fois génial. Il faut le voir pour s’en rendre compte, mais tous les détails décrochent a minima un sourire, l’univers est tellement fourni et travaillé pour seulement 20 minutes d’épisode (à tel point que je n’ai vraiment pas tout évoqué dans ma critique, notamment le personnage d’Hilda, pourtant partie importante du jeu) qu’on ne peut que saluer. D’ailleurs, preuve que l’univers est complet, un jeu a carrément été créé, et je suis sûr qu’il est excellent.

 

J’ai aimé :

  • Pierce, plus présent qu’à l’accoutumée mais toujours aussi génial
  • Les morts ridicules
  • Les milliers de détails du jeu
  • Giancarlo Esposito

 

Je n’ai pas aimé :

  • La fin moins drôle

 

Ma note : 17/20, c’est barré, c’est délirant, ça mérite plusieurs visionnages pour tout saisir, mais ça finit un peu moyennement. Dommage, mais on ne peut atteindre la  perfection à tous les coups !

 

Episode 21 : The First Chang Dynasty

 

Season finale, partie 2. Après un épisode OVNI, on retourne dans le vif du sujet : les Greendale Seven cherchent à renverser la suprématie de Chang et à réintégrer l’université. Pour cela, il va leur falloir un plan de haut vol, un plan à la Ocean’s Eleven…

 

Chang-poleon Ben-aparte

 

L’orientation de son personnage a pu en énerver plus d’un, moi y compris : de prof d’espagnol à chômeur, puis étudiant, agent de sécurité, chef de la sécurité, et maintenant, il s’agit du tyran qui règne sur Greendale. Vous l’aurez compris, je parle de Señor Chang. C’est lui qui est à l’origine de l’expulsion de notre study group, et c’est de lui qu’ils veulent se venger. Pour cela ils devront délivrer le Dean, qui est très bien gardé.

L’aspect Ocean’s Eleven-esque de l’épisode apparaît dès le début, lorsque l’un des membres de l’école de réparateurs de climatiseurs explique à Troy tous les détails de la sécurité. Evidemment, ceux-ci semblent bien moins terribles que ceux du casino d’Andy Garcia. Toutefois, il faudra redoubler de malice pour récupérer la clé de la salle autour du cou de Chang, entre autres…

Deux solutions s’offrent à eux : demander de l’aide à l’ami de Troy, mais cela signifierait que celui-ci doive rejoindre l’école de climatiseurs et ne plus traîner avec ses amis, ou élaborer un plan. Evidemment, la seconde solution s’impose. Et là, deuxième effet Ocean’s Eleven, le plan en maquette avec en parallèle l’exécution du plan énoncée par Jeff.

 

Le casse du siècle

 

Sans armes, ni haine, ni violence comme dirait l’autre, mais avec tout plein de déguisements : Troy et Abed en plombier, Shirley en chef cuistot barbu, Annie en garçon, Pierce en swami, et le must, Jeff en magicien gothique et Britta dans le rôle de son assistante. Chacun joue sa part dans le plan, sauf Pierce dans le van pour s’échapper, un plan tout pourri (on bouche les toilettes avec un poulet entier, puis des toilettes on abat le mur qui les sépare du bureau de Chang) mais tellement bien présenté qu’il finit par en être génial.

 

Community's Eleven

Juste pour les déguisements, l'épisode vaut le coup ; Ca doit être la dixième fois que je dis ça d'un épisode...

 

Tout fonctionne parfaitement, ils récupèrent le code, la clé, jusqu’à ce que Pierce débarque à l’improviste et se fasse reconnaître. Honnêtement, je me suis fait avoir, j’ai vraiment cru que le plan était foiré. Sauf qu’en fait, ils ont, à leur tour, substitué les « Dean », et fait croire que le plan était tombé à l’eau pour créer la panique chez Chang, leur donnant l’occasion de s’échapper. Ou presque… parce qu’ils se font choper une deuxième fois, sans que ce soit prévu.

Le plan de Chang lui est alors de faire sauter l’école pour ne pas laisser de traces de tout ce qu’il a fait de mal. L’explosion interviendra à la fin de son solo de keytar. Son solo magique, s’il était besoin de la préciser. L’un des moments forts de l’épisode, avec celui qui va suivre : pour s’échapper de la salle, Troy se « sacrifie » et accepte de rejoindre les réparateurs de climatiseurs, et pour échapper à la sécurité, le groupe éteint la lumière dans les couloirs, laissant apparaître des décos fluos. Oui, le Dean sous-loue l’université le week-end pour faire des rave-parties. Une idée incroyablement farfelue qui sera même la conclusion de l’épisode.

Cette conclusion est précédée par les adieux émotionnels de Troy, qui quitte donc ses amis. Je dois saluer la fin de cet épisode, bien plus agréable que dernièrement !

 

 

J’ai aimé :

  • Le plan et les détails Ocean’s Eleven
  • Le solo de Chang
  • Le combat des Deans
  • Les rave-parties

 

Je n’ai pas aimé :

  • L'épisode suscite moins de fou-rires

 

Ma note : 16/20, c’est dans l’ensemble moins drôle, mais ça n’en reste pas moins excellent, ouvrant quelques arcs pour la fin de saison.

 

Episode 22 : Introduction To Finality


Cette fois, c’est la fin. Vous vous êtes très probablement régalés pendant les 40 premières minutes de ce triple final, l’heure est maintenant au dernier tiers, celui qui conclura tous les arcs de la saison et offrira de nouvelles perspectives pour la saison prochaine. On peut dire que cet épisode a parfaitement rempli son rôle.

 

Le temps des confrontations

 

Shirley et Pierce, Abel et Evil Abed, Jeff et son examen de biologie, Troy et son école… les oppositions sont nombreuses dans cet ultime épisode de la saison. Pour mieux comprendre : après un été studieux, le groupe doit passer la biologie au rattrapage, ce qui est primordial pour Jeff (souvenez-vous de son plan en quatre ans et de son rendez-vous pour fêter son diplôme en 2013). Forcément, quand les embûches s’accumulent, ce n’est pas du tout de son goût.

Shirley et Pierce se disputent pour savoir lequel doit signer comme étant le propriétaire du restaurant « Shirley’s Sandwiches » qui remplace l’éphémère Subway de la cafétéria. L’idée ou l’argent, qui récompenser ? Tout ceci sera réglé devant la justice de Greendale, et Jeff accepte d’être l’avocat de Shirley.

Abed, traumatisé par le départ de Troy, est en proie au doute, si bien qu’il fait appel à Britta pour le psychanalyser ! Mais au moment d’affronter ses peurs, il se retranche derrière Evil Abed, qui fait son retour pour rendre la timeline la plus sombre possible.

Troy de son côté, est confronté à la mort du vice-doyen de Greendale, et directeur de l’école des climatiseurs (plus je l’écris en français et plus j’ai du mal avec ce nom !). RIP John Goodman, mais il va se rendre compte rapidement que sa mort n’est pas si accidentelle qu’elle n’y paraît.

 

Une belle conclusion

 

Cet épisode n’est pas vraiment drôle, mais il a le mérite de jouer à la perfection son rôle. Lors du « procès », jugé par le Dean (encore deux nouveaux costumes géniaux, on ne s’en lasse pas), Jeff est confronté à l’ancien collègue qui était à l’origine de son éviction, et qui lui propose de le laisser gagner afin que le cabinet conserve le riche Pierce comme client vache-à-lait. Jeff se débat, tente de faire vaciller Pierce de fort belle manière (je regrette juste qu’on n’ait pas eu le droit aux blagues apparemment atrocement racistes de Pierce !), et craque quand Shirley lui dit de renoncer.

 

Pierce lynché

Pierce lynché, l'épisode ne peut qu'être grandiose !

 

S’en suit un discours volontairement et magistralement guimauve, bourré de lapalissades sur le bien, le mal et l’amitié, qui résout tous les problèmes et rend tout le monde gentil. Le seul enseignement, c’est que Jeff a bien changé, en 3 ans. Il est devenu plus gay d’après son ancien collègue, on peut voir ça comme ça !

A côté de ça, Evil Abed, qui avait pris possession de Abed et martyrisé Britta, souhaitait couper le bras de Jeff pour rendre la timeline encore plus obscure, mais le discours de ce dernier l’a fait changer d’avis. Cette storyline avait moins d’intérêt, hormis le monologue d’Abed dans le dreamatorium pour terroriser Britta. Enfin, Troy, le messie de l’école (le Vrai Réparateur), a démasqué le meurtrier du vice-doyen, l’a affronté dans le « Chambre du Soleil », et en est sorti vainqueur. Il a donc pu quitter l’école, en l’ayant rendu un peu moins « secte » qu’avant, et retrouvé ses amis. Tout est bien qui finit bien pour tous, qui peuvent se diriger vers leur examen de biologie le cœur apaisé !

La saison se termine sur un clip très sympathique, dans lequel on voit le snack de Shirley, la réussite de Jeff, la résolution à moitié tenue d’Abed de supprimer le dreamatorium pour se soigner, mais également des images plus surprenantes, comme l’attaque à venir de Greendale par l’université concurrente, dans laquelle Chang aura probablement un rôle à jouer, ou encore la résurrection de Star-Burns !

Pas de cliffhanger, comme un dernier adieu de Dan Harmon, cet ultime épisode conclut très agréablement une saison qui a connu des bas, mais aussi quelques hauts, et de sacrés hauts. Plus irrégulière que ses prédécesseurs, elle nous a offerts des épisodes d’une qualité inouïe et difficilement égalables pour une sitcom. On espère que la saison 4 sera de la même teneur, et qu’elle ne sera pas la dernière !

 

J’ai aimé :

  • La conclusion agréable
  • Le clip de fin
  • La secte de Troy
  • Evil Abed qui clashe Britta

 

Je n’ai pas aimé :

  • Un épisode peu drôle
  • Un côté guimauve assumé mais trop prononcé par moments

 

Ma note : 15/20, on termine en beauté.

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