Critique : Doctor Who (2005) 7.08

Le 14 avril 2013 à 19:12  |  ~ 8 minutes de lecture
Bon alors, c'est le 7.07 ou le 7.08 ? Putain le Christmas Spécial en milieu de saison, c'est chiant en fait...
Par Tan

Critique : Doctor Who (2005) 7.08

~ 8 minutes de lecture
Bon alors, c'est le 7.07 ou le 7.08 ? Putain le Christmas Spécial en milieu de saison, c'est chiant en fait...
Par Tan

La semaine dernière, Koss se plaignait que l'épisode reprenait point par point la structure des épisodes de rencontre entre le Docteur et son/ses compagnons, et comme souvent il avait raison. L'épisode suivant est fort logiquement l'épisode du premier voyage du docteur et de son/ses compagnon(s). Et heureusement, cet épisode en reprend point par point les codes. Heureusement ? Comment ça, Heureusement ? Et bien parce que, n'en déplaise à certains, je trouve toujours ces épisodes parmi les plus intéressants. Ce sont eux qui nous font s'identifier aux personnages.

 

I am Jenna Louise Coleman (and you can be too).

 

Je trouve que cette image du début de l'épisode illustre fort bien le propos:

 

Clarra est très étonnée

Docteur : Alors,   est ce que tu veux aller ? Que veux-tu voir ?

 

Le visage de Jenna-Louise Coleman, est finalement la seule réponse acceptable. Pourquoi, dans toute l'immensité de l'univers, de l'histoire et du croisement des deux, pourquoi devrait-je choisir quelque chose ? Non, c'est impossible. Alors je laisse le Docteur choisir.

Et j'ai raison. Parce qu'il va m'emmener dans l'endroit le plus exotique qui lui est venu à l'esprit : dépaysement et exotisme garanti ! Les épisodes du premier voyage sont finalement les épisodes qui incarnent ce pourquoi je regarde Docteur Who. Pas pour la "révélation" du nom du Docteur ou pour des intrigues inutilement tarabiscotées incluant des personnages insipides et des gimmicks ridicules. Non, je regarde pour le voyage et l'aventure. Et en ceci, je suis moi aussi un compagnon du docteur.

 

The Leaf.

 

Mais trève de cabotineries et d'insultes gratuites. L'épisode commence sur la résolution d'un "mystère" de l'épisode précédent, à savoir : "C'est quoi cette feuille rouge ?". Et effectivement, comme le dit Clara c'est bien la première page de son histoire. Passons (pour l'instant) à coté du coté gnan-gnan de ce début d'épisode : "This is the most important leaf in all history...". Nous aurons l'occasion d'y revenir. Non, ce qui est intéressant dans cette introduction c'est le fait que le Docteur fouille l'histoire de sa future compagne, comme si Mark Zuckerberg avait en réalité deux coeurs et venait de Gallifrey (Note à moi-même: il y a un concept là. Je devrais creuser).

Cette fouille ne nous apprends pratiquement rien sur Clara (comme une recherche Facebook en fait...), mais a le mérite de nous montrer que le Docteur peut être un sacré pervers quand il le décide. Clara est normalement normal et c'est bien là, le problème.

 

Show me something awesome !

 

Nous passons donc le dialogue entre Clara et le Docteur que nous avons évoqué au premier paragraphe (oui, moi aussi je peux jouer avec la structure du récit) pour aller directement au coeur du récit : un monde lointain qui semble totalement sorti des Milles-et-unes nuits, une petite fille appeurée et un grand monstre très méchant qui menace de détruire l'univers. Doctor Who quoi !

Le Docteur emmène donc Clara dans ce grand marché exotique qui fleure bon les épices et les tapis pleins d'accariens, avec des faux airs du pont principal de la station Babylon 5. Dans ce bazar, une petite fille est terrifiée. Alors forcément, ce qui doit arriver arrive : Le Docteur vole à son secours... 


Clara et le petit chaperon rouge

Wait, what ?!?

 

Et oui, pour renforcer encore l'idée "Le Docteur et Clara sont les mêmes", ce n'est pas le Gallifréen le plus Rosbeef de l'univers qui vient réconforter la blondinette, mais notre brunette préférée. S'ensuit une apparition de monstres moches, un dialogue assez naze sur le fait de ne pas avoir peur de se perdre (et juste de se perdre) et voilà que la gamine est prête à chanter.

 

Le Doctor et Clara au zouk du Caire

Et le Docteur de revenir tranquilou dans l'histoire...

 

A noter que la place du chant dans l'histoire est en fait assez sympathique. L'idée de la longue symphonie adressée à la momie et qui ne doit jamais s'éteindre est franchement bonne, et aurait mérité plus de développement. Dommage. (Note pour ceux du fond  qui disent que cette critique tout entièe aurait mérité plus de développement : je les emmerde !)


Un vampire ! Oui, mais un vampire moche !

 

Comme par hasard, ce qui aurait du bien se passer se passe mal (sans blague !). Durant la scène de sauvetage, on peut noter que c'est encore une fois Clara qui tente de parlementer et sauver la gamine tandis que le Docteur est plus ou moins réduit a un rôle de gros bras type Bruce Willis dans Die Hard 5, avant d'expliquer en deux temps trois mouvements que la momie très moche est en fait un vampire. De manière générale, la position du Docteur est assez trouble dans cet épisode, on le sent fatigué et loin du super Mastermind qui prévoyait 5 coup à l'avance. Le discours final (j'y reviendrai plus tard) évoque bien cet aspect des choses.

 

Le Doctor et l'Ancien Dieu

 

La conclusion de cette scène est par contre problématique: le groupe s'enfuit par une porte secrète, le vampire meurt, et le vrai grand méchant apparait dans une scène bien pompée de Final Fantasy. Alors je veux bien, mais deux choses:

  1. Premiere chose : la porte secrète n'était apparamment pas si secrète. Mais bon, je passe gentiment l'éponge pour cette fois.
  2. Seconde chose : le rôle du vampire, franchement quelqu'un a compris à quoi il servai t? Apparamment, il serait une sorte d'alarme. OK, mais pour moi une alarme qui se déclenche 5 minutes avant la destruction du système solaire, c'est un peu inutile...

 

The Power of Word.

 

Jusqu'ici, on pourrait croire que je n'ai pas aimé l'épisode. C'est faux. Parce que franchement, la fin est particulièrement réussie. Ce discours du Docteur était magnifique, j'en tremble encore. Je le disais plus tôt, le Docteur en a marre, il est fatigué, il a trop vécu, trop vu et il cherche à arrêter. Et Clara est arrivé pour suppléer le Docteur dans sa tâche. Je ne pense pas que tout cela soit un hasard (des hasards, dans Doctor Who, il y en a peu). L'idée que Clara serait en réalité la prochaine version du Docteur (la douzième donc) fait de plus en plus sens dans mon esprit. Après tout, on nous a bien promit un reboot de la série après son 50ème anniversaire...

 

Le Docteur est à bout

 

Pour conclure , je dois dire que cet épisode était très bon, notamment de part son ambiance typé "mille-et-une nuits de l'espace" et son génialissime discours final. Clara bénéficie enfin d'un vrai rôle, certes très proche d'un futur Docteur, mais bel et bien réel. Pile-poil ce qui manquait justement à ce nouveau compagnon. Le contrat est donc rempli.

 

Le coin du Fan (par Koss)

 

Décidément, Steven Moffat fait tout ce qu’il peut cette saison pour me faciliter le travail. A force de truffer ces épisodes de clins d’œil au (long) passé de la série, cette rubrique peut quasiment se remplir toute seule. Cette semaine, encore deux jolies références :

La première est assez historique: « I came a long time ago with my granddaughter ». Hé oui, la toute première compagne du Docteur fut aussi sa petite fille. En effet, compte tenu de l’âge avancé de William Henry Hartnell, les producteurs de la série avaient jugé plus sain que Susan Foreman la première compagne soit sa petite fille, afin d’éviter toute ambigüité. Le lien entre les deux personnages n’a jamais vraiment été clair. S’il apparait qu’elle est, de toute évidence, d’origine extraterrestre, ses origines n’ont jamais été claires (sans doute parce que la création de Gallifrey, planète des Times Lord date d’après son départ de la série). Toujours est-il que la famille du Docteur nourrit toujours de nombreux fantasmes (le personnage de la femme silencieuse à la fin de « The End of Time ») et qu’il est régulièrement fait mention de rumeurs du retour de Susan (avec un autre visage) dans la série.

 

Susan Foreman

 

La seconde est purement mathématique. On apprend en effet dans l’épisode que la mère de Clara (Ellie Oswald) est morte le 5 mars 2005, soit le jour même le Docteur a rencontré Rose pour la première fois. Clara semble, plus généralement, être constituée d’une accumulation de références, du livre écrit par Amy Pond à cette mystérieuse femme qui a donné le numéro du Tardis  à Clara (River Song ?) en passant par la date de la mort de la Clara du passé (le 23 novembre soit la date de la première diffusion du show).

 

J'ai aimé:

  •  L'ambiance.
  •  Le discours final.
  •  Clara, toujours aussi belle.

 

Je n'ai pas aimé :

  •  Le rôle de la momie (que je n'ai toujours pas compris).
  •  Quelques effets un peu kitsch.

 

Ma note : 15/20.

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Commentaires

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MembreSupprime2
"Seconde chose : le rôle du vampire, franchement quelqu'un a compris à quoi il servai t? Apparamment, il serait une sorte d'alarme. OK, mais pour moi une alarme qui se déclenche 5 minutes avant la destruction du système solaire, c'est un peu inutile..." Je pense au contraire que ce vampire est un intermédiaire au "soleil". C'est lui qui l'active avec son rayon lumineux. Et donc, ils chantent pour ne pas que ce vampire réveil le soleil. Enfin, c'est ce que j'ai compris...

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