Critique : Dollhouse 2.02

Le 16 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 4 minutes de lecture
Il n'aura donc pas fallu attendre longtemps après l'épisode confirmant que Dollhouse a encore bien des faiblesses, malgré une notable remontée en qualité récemment. Au programme du jour : rediffusion de l'épisode précédent, dans une version entièrement retouchée.
Par Fabulio

Critique : Dollhouse 2.02

~ 4 minutes de lecture
Il n'aura donc pas fallu attendre longtemps après l'épisode confirmant que Dollhouse a encore bien des faiblesses, malgré une notable remontée en qualité récemment. Au programme du jour : rediffusion de l'épisode précédent, dans une version entièrement retouchée.
Par Fabulio

Bis repetita

C'est en fait le principal reproche que l'on adressera contre ce deuxième épisode de saison 2 de Dollhouse : sa ressemblance avec le season premiere. Cette ressemblance est d'autant plus gênante qu'elle est volontaire puisqu'il s'agit du deuxième épisode mettant en scène Echo, au service d'un sénateur véreux. Et autant le dire immédiatement : le client risque de revenir pour les prochains épisodes également. De cette déception nait une certaine incompréhension : en sachant la façon dont s'est terminée la mission précédente, pourquoi la Dollhouse continue-t-elle de collaborer avec ce même client ? A l'image de la série malmenée sur la FOX, la situation de la Dollhouse est-elle si critique qu'elle peut se permettre de faire des sacrifices et des entorses à ses principes ? Soit elle est totalement aveugle face aux intentions de son client, soit elle lui tend la perche pour des raisons encore bien obscures. Car, outre avoir une mère qui remplace sa défunte femme, il veut aussi démanteler la maison de poupées, tout comme Ballard.

Bref, tout le monde en veut à l'entreprise d'Adelle DeWitt. Cette intrigue reste quand même mal menée, pour l'instant, la mission de cet épisode est tout simplement indigeste car redite de la semaine précédente : les conversations entre Echo et son "mari de mission" sont navrantes, tellement stéréotypées d'un mauvais téléfilm à l'eau de rose. Cette histoire fait très peu avancer le schmilblick et la seule question qui nous tourmente l'esprit est de savoir si l'on aura un jour les réponses aux questions que l'on se pose déjà. On ne comprendra guère l'intérêt du retour de November, alias madame Lasagnes, sinon confirmer qu'elle reste un personnage régulier de la série. A l'opposé, on regrettera l'absence du docteur Saunders, ni même mentionnée.

 

 

Lasagnae reversae sunt

Mais l'épisode est loin d'être mauvais : sa qualité vient plus de son fond que de sa forme et c'est peut-être en cela que l'on reconnait des séries de qualité. La série a beau avoir beaucoup de défauts, il ne faut pas oublier qu'elle a la lourde tâcher de signer le retour de Joss Whedon : les critiques faites à son égard sont à mon sens trop acerbes. Quoiqu'en dise, sa chaîne de diffusion a une part de responsabilité dans le sens où elle a refusé de diffuser l'excellent épitaphe qui est un flashforward et qui permet d'assembler les morceaux du puzzle. Je ne le répéterai jamais trop mais chaque épisode de cette saison 2 est à voir dans le contexte du flashforward : on remarquera bien assez vite que tout s'assemble parfaitement.

Aussi, à mon grand plaisir, Topher prend de l'importance et sa mégalomanie latente est certainement la cause de sa folie imminente, un peu comme tous les chefs d'État ou personnes à hautes responsabilités qui ont des marges de manœuvre extrêmement importantes. Et pour cause, Topher est à la tête de la programmation des Dolls dans leurs moindres détails. Pour l'instant, il n'agissait que sur la personnalité et les facultés des Dolls mais il a maintenant franchi un cap normalement immuable. Il joue en effet sur la Nature, sur l'essence même des Dolls. Il se confronte au jeu de Dame Nature qu'il essaye, en vain, de faire plier. Pour ce faire, Topher agit au niveau glandulaire, celui qui régit tous les instincts. En fait, le fauteuil de Topher supprime, certes, la personnalité et la mémoire de chaque Doll mais ne peut modifier le corps en lui-même. De fait, Echo garde l'instinct maternel que la lactation qui lui avait été programmée lui a octroyé. Cela vient expliquer le titre de l'épisode - Instinct - mais aussi la manière par laquelle Echo a conscience qu'elle n'est qu'une poupée : tout réside dans ses instincts immuables. Ballard jouera bien entendu là-dessus.

 

 

J'ai aimé :


  • la construction de l'épisode, qui permet ingénieusement d'assimiler tous les petits détails de Epitaph One encore une fois
  • la mise en valeur de Topher, qui vire peu à peu vers la folie

 

 

Je n'ai pas aimé :


  • la mission en elle-même, que ce soit son côté volontairement répétitif par rapport au season premiere que ses protagonistes et ses situations
  • l'absence de Whiskey qui laisse tout le monde de marbre
  • la présence de November sans intérêt

 

Note : 11/20

Retrouvez toutes les critiques de Fabulio sur son Blog : Serial Reviews.

L'auteur

Commentaires

Pas de commentaires pour l'instant...
Image Dollhouse
12.37
12.43
10.17

Derniers articles sur la saison

Critique : Dollhouse 2.03

Je sais que je ne ferai pas l'unanimité autour de moi mais Dollhouse est, en ce qui me concerne, la série de l'année 2009, bien qu'elle n'ait pas de concurrence. Il est loin le temps des médiocres premiers épisodes, Dollhouse s'améliore alors que les audiences dégringolent encore.

Critique : Dollhouse 2.01

Alors que certaines séries sont annulées alors qu'elles obtiennent des audiences tout à fait convenables, Dollhouse a créé la surprise de par son renouvellement pour une deuxième saison. Déjà amputée de la diffusion le vendredi, elle a aussi une restriction budgétaire. Mais au-delà de ces occupations extérieures, le coming-back de Joss Whedon sur la FOX en valait-il la peine pour une deuxième saison ?