Critique : Marvel's Agents of S.H.I.E.L.D. 3.11

Le 18 mars 2016 à 10:39  |  ~ 6 minutes de lecture
Du yo-yo, de la Colombie et des manigances politiques au menu de cette reprise des agents du SHIELD.
Par RasAlGhul

Critique : Marvel's Agents of S.H.I.E.L.D. 3.11

~ 6 minutes de lecture
Du yo-yo, de la Colombie et des manigances politiques au menu de cette reprise des agents du SHIELD.
Par RasAlGhul

Ah ça me faisait plaisir de revoir mes agents du SHIELD ! Après une première partie de saison qui a pris énormément de temps à mettre en place la menace des Inhumains, la seconde se doit d'aller plus vite et d'enfin présenter un conflit divertissant entre Humains et Inhumains.

Le problème, c'est que je ne vois pas cela arriver avant un certain temps. SHIELD a toujours joué le rôle d'incubateur de tous les projets Marvel. En saison 1, on a dû subir bien des ralentissements avant d'avoir le droit à du fun. J'ai l'impression que c'est la même chose cette année. Pas que Bouncing Back soit mauvais, c'est juste que rien de nouveau ne s'y passe.

 

 

Bien le bonjour à toi, nouvelle Inhumaine !

 

La meilleure partie de cet épisode se trouve dans l’intégration d’une nouvelle Inhumaine, Elena « Yo-Yo » Rodriguez (Natalia Cordova-Buckley). Notamment au niveau de son pouvoir : elle court tellement vite qu’elle en devient invisible. Petit twist : tel un yo-yo, elle revient à sa position initiale. Très vite, on se rend compte qu’elle ne sera pas une méchante ; après tout, elle ne tue pas Mack malgré les nombreuses occasions qu’elle s’offre. Par ailleurs, juste pour la parenthèse, ce dernier se révèle de semaine en semaine absolument inutile.

 

Yo-Yo, la nouvelle Inhumaine

 

En tous les cas, cette partie de l’épisode se révèle assez engageante, profitant de l’humour de Bobbi et Hunter, ainsi que d'une action convenable. Néanmoins, l’absence de finesse de l’intrigue mine le divertissement. Voyez vous-mêmes : nous sommes en Colombie, où les policiers sont corrompus et recherchent à prendre le pouvoir. Woop woop ! Originalité ! Néanmoins, le fait de laisser les gens parler en espagnol donne du caractère et une identité au décor. C’est déjà ça.

L’avantage de cette nouvelle Inhumaine, c’est qu’elle offre du matériel à Joey pour s’affirmer. Juste le fait de les voir parler espagnol entre eux est quelque chose qui aide à étoffer les deux personnages. Ses pouvoirs sont bien sympas, dans la lignée de ceux de Quicksliver dans X-Men : Days of Future Past. Cela donne aussi lieu à des effets spéciaux plus que sympas. Du coup, je pardonne les décors, toujours aussi génériques, et franchement moches. Malheureusement, à la fin de l'épisode, on lui fait une X-Men Days of Future Past : en gros, on la laisse là où elle est, parce que ce serait trop simple de battre les méchants avec un atout de cette importance ! En tous les cas, l’action va vite – pun intended – et cela permet aux scénaristes de ne pas se concentrer sur les retombées émotionnelles des épisodes précédents.

 

 

Coulson dans son petit monde

 

Parce que oui, ce n’est pas vraiment la joie, cette semaine, dans le petit monde du SHIELD ! Tout le monde dans le vaisseau – qui devrait d’ailleurs s’inspirer de celui dans Legends of Tomorrow – fait le deuil de quelque chose au sein de Bouncing Back, et c’est pas super engageant. Coulson a toujours eu du mal à m’impliquer dans ses luttes émotionnelles ; j’aime bien Clark Cregg mais il est bien meilleur en agent secret drôle qu’en agent secret avec comme mission de se venger. Par exemple, sa conversation avec POTUS : on sent que les scénaristes et les acteurs veulent la rendre grave. Au final, ce ne sont que des menaces dans le vide. Je préfère cent fois la scène entre Coulson et May ; bien plus ancrée dans le vécu des personnages, elle est à la fois touchante et pertinente quant à l’action qui se déroule.

 

Fitz et Simmons, recommençant à zéro

 

Fitz et Simmons ne sont pas au mieux, également, cette semaine. Chacun refuse de dévoiler ses sentiments, ce qui fait qu’ils sont bloqués durant la totalité de l’épisode. Simmons finit par être intelligente pour les deux personnages, choisissant de crever l’abcès et de communiquer. Il s’ensuit une scène touchante, bien que frustrante pour ceux qui souhaiteraient que ce will they/won’t they/come on, when will they ? (copyright AV Club) se termine, d’une façon ou d’une autre. L’intrigue de Fitz/Simmons est pour le moment coincée dans une boucle sans fin, cela serait bien de la mener quelque part.

 

 

C'est quoi cette chose à la place de Ward ?

 

Enfin, Ward. Ou plutôt, le corps de Ward et l’esprit de la chose maléfique dont tout le monde parle depuis le début de la saison. J’avoue avoir du mal à la trouver dangereuse pour le moment, mais cela va sans doute venir – dans les limites de ce qu’ABC peut montrer à son public, bien entendu. Après, Brett Dalton est enfin utilisé à l’acmé de ses capacités : il ne parle presque pas, il est torse nu, et il arbore un visage inexpressif, à faire passer Clary Fay de Shadowhunters pour Brie Larson.

 

Ward, toujours aussi expressif

 

La partie intéressante de cette intrigue reste encore et toujours Malick. Powers Boothe continue de captiver, même s’il a l’air de piétiner dans ses plans pour dominer le monde. Je trouve plutôt pénible le procédé du mec qui veut dominer le monde à l’aide d’une créature inhumaine ; cela rend un acteur qui est vraiment intéressant, statique. Et ce n’est pas une bataille de mots avec Coulson qui le rendra plus intéressant.

 

Agents of SHIELD revient avec un épisode dans la lignée de sa saison 3 : pas mal, mais manquant vraiment de fun. L'Inhumaine sympa se trouve renvoyée à ses affaires, et les politiques entre Coulson et Malick ne m'intéressent pas. Reste une dernière scène qui promet bien de l'humour. La série en a grandement besoin.

 

J'ai aimé :

 

  • La scène de fin. Du fun en perspective.
  • Bobbi et Hunter.
  • Fitz/Simmons. Leur dernière scène.
  • L'Inhumaine. Son pouvoir est cool !
  • Les effets spéciaux, plutôt réussis.
  • Le fait de parler espagnol en Colombie. C'est tout con, mais ça fait une différence pour s'immerger dans l'univers.
  • La petite référence à Captain America : The Winter Soldier.

 

Je n'ai pas aimé :

 

  • Les décors. Sérieux, c'est du carton-pâte.
  • Qu'est-ce que ça manque de fun !
  • Ils se sont débarrassés des deux latinos en un coup. C'est con. En plus, ils étaient stylés.
  • Bien entendu qu'en Colombie y a des flics pourris. Quelle finesse.
  • Mack ne sert à rien. Lincoln non plus, d’ailleurs.

 

Ma note : 12/20.

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