Critique : Platane 1.11

Le 01 octobre 2011 à 19:52  |  ~ 3 minutes de lecture
Eric Judor semble être fatigué de son travail de réalisateur-scénariste-producteur-acteur. En même temps, moi je suis fatigué de faire ces critiques.
Par Serivore

Critique : Platane 1.11

~ 3 minutes de lecture
Eric Judor semble être fatigué de son travail de réalisateur-scénariste-producteur-acteur. En même temps, moi je suis fatigué de faire ces critiques.
Par Serivore

 

Eric Judor, le schizophrène


Le simple fait de créer un personnage qui s'appelle Eric Judor, et qui pour l'essentiel est Eric Judor, est déjà une preuve de schizophrénie en soi. Mais le personnage d'Eric Judor créé par Eric Judor est aussi schizophrène, d'une certaine manière. En lisant cette dernière phrase, vous voyez comme on peut s'y perdre. Il devait être difficile de distinguer Eric Judor l'acteur d'Eric Judor le réalisateur sur le plateau. Mais revenons à Eric Judor le personnage : Eric Judor souhaite que son film soit un succès et en même temps il prend des risques inconsidérés qui mettent en danger ce film. Pourquoi vouloir aller à Lyon pour une affiche ?

S'ajoute à cela : l'acte manqué, à savoir la colle qui bousille la bobine de film. Un acte manqué s'apparente à une erreur, un raté dans une action aiséz. Et selon la psychanalyse un acte manqué se révèle être un acte réussi. il s'agit en fait de la réalisation d'un désir inconscient. Le sujet croit échouer, mais éprouve une satisfaction pulsionnelle inconsciente. Oui, j'ai pompé wikipédia (ceci dit, cela n'a pas empêché Michel Houellebecq d'obtenir le Goncourt). Il est donc évident que le personnage se complaît dans le rôle de celui qui échoue. Eric Judor, le scénariste, lui non plus ne conçoit pas qu'il puisse réussir. Pourtant, pour ce qui est de l'efficacité comique, rien ne l'obligeait à échouer. Le film "Hollywood Ending" de Woody Allen, où le héros aveugle réalise un film, a bien droit à un happy end avec un succès critique en France. L'histoire ici aussi se prêtait tout à fait à ce genre de fin. Le film de Judor aurait pu être salué par la critique, comme le meilleure film comique jamais réalisé. Nous aurions eu le droit à une fin à la Oedipe, où le héros n'échappe à son destin, à savoir ici être le gars qui fait rire. A la place de cela, Eric Judor revient au point de départ sans apporter de conclusion à son histoire. Et nous impose un dernier épisode, qui nous promet rien de bon.

 

 

Le pire, c'est qu'on ne rit pas


Tous les gags sont prévisibles. L'histoire de la colle se voit venir à des kilomètres (même si on n'avait pas vu la bande annonce -pourtant inévitable, car multidiffusée- qui nous spoile). Pareil pour le coup de la caméra, aussi peu crédible que prévisible. Il reste quoi ? Pas grand chose. Il n'y a même pas de "guest star" digne de ce nom pour éveiller la curiosté. Eric Judor est seul.

 

Ce que j'ai aimé

  •  les pasages du film entrevus, où on voit qu'ils ont remplacé le fond vert
  •  revoir furtivement Vincent Cassel dans le faux film
  •  le déguisement de Johnny Depp

 

Ce que je n'ai pas aimé

  •  l'absence de nains
  •  ne pas avoir ri
  •  qu'il décide de nous infliger encore un épisode

 

Ma note 10/20

L'auteur

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