Critique : Royal Pains 4.07

Le 29 juillet 2012 à 18:23  |  ~ 8 minutes de lecture
Un épisode étrange qui ne parvient pas à prendre malgré quelques éléments originaux bienvenus.
Par sephja

Critique : Royal Pains 4.07

~ 8 minutes de lecture
Un épisode étrange qui ne parvient pas à prendre malgré quelques éléments originaux bienvenus.
Par sephja

Мне бы хотелось поговорить с врачом-женщиной

 

Hank part avec Boris à New-York et fait la connaissance d'un de ses partenaires, Dmitry Vasilyev, un homme d'affaire russe qui souffre d'un diabète à un stade avancé. Dans les Hamptons, son frère Evan et sa nouvelle assistante / fiancée Paige font la connaissance de Brady Wilkerson, un des clients fidèles de Hankmed qui se trouve aussi être un des amours de jeunesse de la fille des Collins. Pendant ce temps, Divya attend au chevet de son père que celui-ci se réveille, craignant qu'il ait tenté de mettre fin à ses jours par sa faute.

 

Résumé de la critique

 Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi :

  •  une histoire Russe particulièrement étrange
  •  une intrigue comique réussie pour Evan 
  •  une storyline maladroite pour Divya
  •  une mythologie qui inquiète clairement

 

 

The Russian Job 

 

L'épisode précédent avait laissé Hank dans l'hélicoptère avec Boris, clôturant ainsi l'un des meilleurs épisodes de la série sur la promesse d'un arc original et inattendu. Malheureusement, la suite ne va pas se révéler à la hauteur des attentes, en particulier concernant la storyline du Docteur Lawson, embarqué dans une intrigue étrange et particulièrement confuse. Si Boris a des secrets, cet épisode est bien loin de fournir la moindre révélation avec un héros plutôt inutiles tandis que  les scénaristes ne semblent pas vraiment savoir quelle orientation donner à cet arc inadapté. 

Le patient du jour, joué par Mark Ivanir, n'est pas très coopératif et son importance dans la vie de Boris n'est pas assez souligné pour justifier l'intérêt que lui porte une intrigue lente et très superficielle. Très vite, les scénaristes peinent à faire avancer cette histoire, donnant une intrigue mollassonne et ennuyeuse qui n'a pas vraiment sa place à l'intérieur d'une série médicale comme Royal Pains. Malgré tout, la volonté des auteurs de changer d'air, de placer Hank dans des situations originales reste appréciable, seul point positif d'une sous-intrigue passable qui forme malheureusement le point de départ d'un arc pas du tout excitant. 

N'ayant pas grand-chose à dire sur Boris, les auteurs se rabattent sur une romance très discutable qui remplit son rôle en comblant le temps restant dans l'intrigue. Royal Pains cherche alors à installer une ambiance plus sombre et pesante qui ne colle pas vraiment avec l'ambiance des Hamptons, donnant des transitions particulièrement brutales et assez gênantes. Heureusement, si la storyline d'Hank se révèle plutôt pauvre, celle concernant Evan est plus réjouissante, revenant à une routine bien plus solide et assez efficace. 

 

The Tiberius illness 

 

Pendant que Hank découvre le monde mystérieuse de Boris, Evan rend visite avec le docteur Sacani à un patient particulier, Brady Wilkerson, un homme fasciné par l'espace qui prend particulièrement soin de sa santé. Jamais malade, toujours en forme, il est l'incarnation du patient idéal et va permettre de tester le nouveau duo entre Paige et son fiancé, la jeune femme apportant sa connaissance des habitants, brossant le portrait du patient en une minute. Sortant du seul registre romantique habituel, l'association Paulo Costanzo - Brooke d'Orsay est plaisante, montrant la volonté de l'équipe créative d'oser quelques expériences cette saison.

Avec ce trio original, cette storyline se montre inégale, mais plaisante, offrant quelques scènes comiques réussies là où l'intrigue médicale se révèle pour le moins ennuyeuse. Peinant à mettre en valeur le personnage de Sacani, les scénaristes laissent l'impression de progresser avec pas mal d'hésitations, la faute aux nombreux changements qui ont détruit la mécanique habituelle de la série, entraînant une perte d'efficacité inévitable. En quête de stabilité et de sérénité, le scénario peine à trouver le bon rythme, délaissant un patient pourtant amusant au profit d'une histoire concernant Paige intéressante, mais maladroite.

L'idée de créer un lien entre le personnage de Ryan Hansen et de Paulo Costanzo est la bonne inspiration de l'épisode, leur passion commune pour Star Trek donnant la scène la plus amusante. L'occasion de montrer combien Paige aime les hommes passionnés et enthousiastes, donnant encore un peu plus de sens à sa liaison avec le cadet des Lawson, l'alchimie du duo fonctionnant encore. Bien mise en valeur, Brooke d'Orsay retrouve sa place au sein de la famille Hankmed, sa relation avec Jeremiah possédant un potentiel encore trop inexploré.     

 

 

Tel père, telle fille 

 

La dernière storyline concerne Divya qui poursuit ses efforts pour rétablir le contact avec son père, celui-ci refusant toujours de lui parler malgré son sauvetage, montrant une obstination que les scénaristes vont s'efforcer de briser. Là aussi, le scénario peine à se mettre en place, hésitant sur l'orientation à opter pour le psychodrame pour amener le père à se confier enfin. Seulement, ce refus de Devesh de communiquer avec sa fille va s'avérer un gros handicap pour les scénaristes, laissant apparaître l'aspect assez minimaliste d'une intrigue assez mince. 

Pourtant, après un démarrage médiocre et passablement ennuyeux, l'équipe créative trouve quelques pistes amusantes, Divya choisissant de s'imposer à son père contre sa volonté. Une façon pour elle de montrer qu'elle a bien hérité du caractère de celui-ci, réinstallant une intimité particulière, un lien de père à fille contre lequel il ne peut résister, finissant par baisser lentement sa garde. Loin de jouer la carte de la facilité avec un discours moralisateur, Royal Pains fait preuve d'une certaine finesse, trouvant l'argument juste pour rompre le mur du silence entre les deux Katdare.

L'intrigue se révèle alors assez plaisant, effaçant les hésitations du premier acte pour un ton plutôt juste, montrant les limites d'un show qui manque d'une vraie ligne directrice pour éviter la dispersion des intrigues. La faute à la storyline ratée de Hank, obligeant les auteurs à abuser de séquences de remplissage, donnant un épisode lent et assez décevant. Une maladresse regrettable, posant la question de l'intérêt d'explorer les secrets de Boris surtout si les auteurs n'ont pas une idée précise de la direction à prendre.

 

L'occasion de s'inquiéter un peu  

 

Après un premier arc réussi autour de la rivalité entre les deux frères, Royal Pains peine à trouver son chemin, offrant un épisode qui peine à démarrer, la faute à deux patients du jour assez mal pensés. Si la conclusion se montre mieux inspirée, le voyage du héros avec Boris est particulièrement décevant et lance un arc qui parait peu prometteur et laisse de sérieuses inquiétudes. Finalement, éloigner le docteur Lawson des Hamptons apparait comme un choix particulièrement regrettable, plaçant Hank dans une situation où il perd sa stature de héros pour ne devenir qu'un simple intrus. 

En conclusion, un épisode assez médiocre particulièrement lent à démarrer, donnant un premier tiers interminable et peu enthousiasmant. Seule la storyline d'Evan parvient à arracher à sourire dans un épisode écartelé entre trois intrigues indépendantes et moyennement convaincantes, les auteurs cherchant quelle orientation donner à leur histoire. Heureusement, quelques bonnes idées vont venir sauver le dernier acte, évitant le désastre en offrant quelques scènes correctes pour un ensemble assez passable. 

 

J'aime : 

  •  le début de la storyline d'Evan 
  •  la fin de l'intrigue de Divya 

 

Je n'aime pas : 

  •  la storyline de Hank ratée 
  •  l'épisode lent et poussif
  •  une romance bouche-trou regrettable 

 

Note : 11 / 20 

Un épisode étrange, qui montre une certaine originalité en plaçant Hank dans une situation inédite, mais s'avère au final passablement ennuyeux durant un bon tiers. Quelques idées viennent donner le change, mais la médiocrité de l'histoire de Boris paraît des plus inquiétantes et laissent à craindre un deuxième arc moins inspiré que le premier. 

L'auteur

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