Critique : Royal Pains 4.08

Le 04 août 2012 à 17:28  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode correct gâché par une storyline avec Dmitry assez peu inspirée.
Par sephja

Critique : Royal Pains 4.08

~ 7 minutes de lecture
Un épisode correct gâché par une storyline avec Dmitry assez peu inspirée.
Par sephja

Les animaux et l'homme

 

Hank revient aux Hamptons où il est présenté par Divya au docteur Fancy, un vétérinaire ami de la famille Katdare qui montre des signes de dépression depuis son divorce. En même temps, il doit gérer les problèmes de Dmitry, le partenaire en affaire de Boris qui refuse toujours de prendre son diabète au sérieux. De son côté, Evan doit faire face à un Docteur Van Dyke visiblement soul et incapable d'effectuer son service. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une histoire de patient russe moyennement convaincante
  •  un duo Paige - Evan amusant 
  •  une série qui flirte avec la naïveté 
  •  un arc autour de Boris mal vendu 

 

 

Le patient Russe 

 

Installé sans grand succès la semaine précédente, l'arc concernant Boris se poursuit dans cet épisode avec l'arrivée de Dmitry et Christina à Shadow Pond pour la grande conférence où l'homme d'affaire russe doit tenir un rôle décisif. Mauvais patient, il refuse encore de tenir compte des remarques de Hank sur son diabète, l'obligeant à faire de force son dextro pendant qu'il fait preuve d'une hygiène de vie clairement insouciante. Une histoire qui fut survendue comme un élément important de la saison, mais se révèle particulièrement décevante, n'apportant pas grand-chose à la relation entre le docteur Lawson et son ami aux Hamptons.

Le problème de cet arc vient clairement de l'absence total de background proposée par les scénaristes à cette histoire, oubliant d'expliquer la nature des relations entre Boris et Dmitry. La faute à un héros médecin qui n'a évidemment pas de raison d'être dans les confidences de l'homme d'affaire et à une absence totale d'enjeu pour Hank qui n'est à aucun moment mis en péril. Un séjour inutile pour l'instant qui ne colle pas avec les nombreux menaces formulées par le  baron Von Jurgens-Ratenicz pour dissuader Hank de se mêler de ses affaires.

Mais, plus que cette mauvaise mise en valeur, le problème reste l'absence totale de potentiel de cette histoire, celle-ci ne servant uniquement qu'à offrir une intrigue romantique au héros de Royal Pains en remplacement de Jill. Une idée saugrenue et maladroite, malgré le charme du duo Mark Feuerstein - Christina Dumond, couple improbable à l'avenir normalement assez limité. Un récit faible qui laisse un sentiment de redites par rapport au précédent, offrant un divertissement beaucoup moins intéressant que la section centrée sur Evan. 

 

Who's The Boss ?

 

Pendant que Hank va au chevet de Boris, Evan va devoir faire face à un cas de crise avec l'arrivée de Van Dyke totalement ivre à la réunion de planning de HankMed. Clairement délaissé ces derniers temps, le personnage de Kyle Howard retrouve un peu de place en l'absence de Sacani au travers d'une intrigue qui va obliger le cadet des Lawson à enfiler son costume de chef. Une situation gênante pour le personnage de Paulo Costanzo, soulignant la naïveté à la fois touchante et légèrement irritante d'une série incapable de la moindre orientation dramatique.  

Il en va évidemment ainsi de la plupart des divertissements estivaux où la légèreté prime sur l'aspect dramatique du récit, offrant un duo Paige - Evan charmant qui rattrape l'aspect assez grotesque de l'intrigue. Bien mise en valeur, Brooke d'Orsay se montre réellement convaincante et devient un bon moteur pour la série, poussant Evan à s'affirmer et à montrer son autorité. Malheureusement, leurs comportements adultes et matures va lentement s'effriter, ramenant à la surface le parfait couple au coeur d'artichaut, s'efforçant de trouver des excuses à la conduite de Van Dyke.

Le final est un sommet de n'importe quoi, avec un retournement de situation idiot dont l'absurdité est telle qu'il va fournir la scène la plus drôle de l'épisode. La crédibilité du personnage de Paul est ici clairement sacrifiée au profit d'un final vraiment réussi, les auteurs gagnant à proposer des scènes de groupe réunissant l'intégralité de Hankmed. La preuve que cette nouvelle équipe était une vraie bonne idée et que le show gagnerait à revenir à Hankmed 2.0 au plus vite en délaissant le développement ennuyeux concernant Boris.

 

 

L'homme comme animal social

 

Si l'épisode souffre d'un problème, ce n'est clairement pas sa naïveté, inhérente à Royal Pains et qui fait partie de son charme, mais bien la hiérarchie entre les différentes storylines assez mal pensée. Ainsi, le cas médical du jour concernant Hank et Divya va péniblement faire le lien entre les différentes intrigues sur le thème de la relation particulière existant entre l'homme et l'animal. Dès lors, l'histoire du docteur Fancy aurait dû occuper une place centrale, histoire d'un vétérinaire qui doit utiliser son ressenti pour communiquer avec des patients dont le langage n'est pas celui des mots.

Un univers nouveau pour la série et un point de départ intéressant qui se retrouve malheureusement relégué à servir de simple remplissage, servant uniquement à confirmer la volonté deDivya de chercher à réconcilier ses proches. L'occasion pour elle de marquer une respiration dans une crise familiale arrivée en bout de course, les auteurs ayant clairement exploité tout le potentiel de celle-ci, ne se laissant que la réconciliation comme opportunité. Le cas de ce médecin divorcé apparaît alors comme un simple prolongement indirect de cet arc, gâchant le potentiel de cette rencontre.

Pourtant, le thème de l'utilisation des animaux dans la thérapie et dans l'aide aux malades était une bonne idée, mais qui posait des problèmes logistiques assez lourds pour les scénaristes. La justification de l'acquisition par Hank de ce chien d'aide aux diabétiques est très confuse, soulignant la faiblesse et le manque de cohérence d'un scénario bancal et légèrement décevant. Sans être raté pour autant, un épisode faible qui aurait pu être bien meilleur si les scénaristes avaient fait le choix de délaisser Dmitry au profit de cette histoire.

 

Une intrigue Boris ratée

 

Série sympathique et estivale, Royal Pains aura coupé le bon élan du début de saison en coupant court à la guerre des Lawson pour recentrer le récit autour du personnage de Campbell Scott. Seulement, pour marquer un tel virage dans la saison, on était en droit de s'attendre une intrigue d'envergure, soit tout l'opposé de ce qui nous est proposé ici. Partant dans une direction qui a pour unique mérite d'être originale, Royal Pains s'enlise peu à peu dans une histoire romantique sortie de nulle part sans qu'aucun élément ne vienne expliquer ce choix narratif. 

En conclusion, un épisode assez faible, malgré quelques bonnes idées sous-exploitées à cause d'une intrigue avec Boris particulièrement passable. Le duo Paige - Evan suffit heureusement à fournir un divertissement correct, masquant l'orientation étrange de cette deuxième partie de saison qui nous emmène dans une direction stérile et plutôt inquiétante. Un deuxième épisode de suite peu concluant, pour une série qui retrouve pourtant son potentiel de sympathie dès qu'elle se recentre sur Hankmed comme pour la scène finale.

 

J'aime :

  •  le duo Paige - Evan 
  •  la scène finale est amusante 
  •  la place des animaux dans le processus thérapeutique 

 

Je n'aime pas :

  •  la storyline de Boris 
  •  l'intrigue concernant Dmitry 
  •  l'épisode sans véritable enjeu 
  •  le scénario mal construit 

 

Note : 11 / 20

Si l'on excepte l'histoire autour de Dmitry, l'épisode serait presque plaisant, avec une dernière scène totalement décalée assez amusante. Malheureusement,, l'absence d'enjeu de cette histoire de diabète est un vrai handicap, sous-intrigue passable au potentiel plus que restreint.  

L'auteur

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Image Royal Pains
12.07
11.92
11

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