Image illustrative de Doctor Who
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Doctor Who

Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...

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Terminée Anglaise, GB 25 minutes
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) 1963
12.11

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Image illustrative de l'épisode 1.30 - Les Aztèques - Partie 4 (le jour des ténèbres)

The Day of Darkness

Ian accède à un corridor secret lui permettant d'accéder à la tombe où se trouve le Tardis. Mais Susan est la future victime du sacrifice et le docteur et les compagnons ne peuvent l'abandonner.

Diffusion originale : 13 juin 1964

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Diffusion française : 13 juin 1964
Réalisat.eur.rice.s : John Crockett
Scénariste.s : John Lucarotti
Guest.s : André Boulay , Ian Cullen , Keith Pyott , John Ringham

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Avatar OmarKhayyam OmarKhayyam
Rédacteur
Avis favorable Déposé le 21 décembre 2018 à 19:38
Spoiler

C’est un autre serial absolument charmant! Et il y a toujours une alchimie vraiment dingue entre Barbara et le Docteur. Cela dit, on voyage beaucoup moins, et je me suis donc senti un poil moins investi.

14/20


Avatar Galax Galax
Administrateur
Avis favorable Déposé le 22 décembre 2014 à 01:05

DOCTOR: Hmm, and the history?
BARBARA: Remains unchanged.
DOCTOR: No rewriting?

C’est une très belle conclusion dans la lignée de tout le serial.

Une fois n’est pas coutume, j’ai encore appris des trucs : les Aztèques n’avaient pas la roue, un fait fascinant alors que celle-ci était forcément inventée à l’époque. Je me suis renseigné et ça me fait tomber sur des articles très intéressants, qui invitent à ce que l’on questionne quelles inventions modernes sont vraiment inéluctables, et quelles autres inventions ne sont qu’un choix. John Lucarotti était aussi fasciné par cet élément que par les sacrifices, et ce n'est pas surprenant qu'il l'ait incorporé dans son script.

Quoiqu’il en soit, cela force le Docteur à en faire une pour créer le système de poulie qui leur permet de soulever le mur coulissant les séparant du TARDIS. C’est dingue quand même que l’entièreté du serial repose uniquement sur le fait de ramener 4 personnes dans une pièce pour ouvrir une porte, mais la preuve en est que c’est rendu intéressant, loin d’être répétitif voire même assez naturel.

Le script est vraiment intelligent, jusque dans un passage avec le méchant que j’estime être totalement meta. Je lis peut-être un peu loin, mais quand un personnage autochtone évoque clairement comme solution à tous leurs problèmes “remettre le quatrième mur”, je pense que l’auteur savait très bien ce qu’il faisait :

TLOTOXL: I had a vision, Tonila, of a room with three walls. The false Yetaxa shall be placed in that room and the fourth wall added. Then order shall be restored.

La phrase n’a de sens au premier degré que si l’on considère que Tlotoxl ment à son guerrier. Ça colle, mais en réalité, je pense qu’il est clair qu’on a ici un script qui souligne à quel point les héros de notre série se sont immiscés dans leur vie, ont interféré beaucoup trop aux yeux des “méchants” de l’histoire (qui ont raison sur toute la ligne au passage, puisque Barbara est bien une fausse déesse qui veut les manipuler - pour leur propre bien selon elle, mais ça se discute), tout ça pour finalement créé du divertissement.

Tlotoxl veut en fait mettre un terme à tout ceci en remettant le quatrième mur en place et en retrouvant sa vie fictive. Quand les personnages partiront, l'épisode s'arrêtera et de "l'ordre" dans l'histoire sera remis.

C’est génial car en plus ça fait écho à l’arrivée des protagonistes dans le serial : par un mur avec un passage secret à sens unique, qui s’est refermé derrière eux, les piégeant dans l’histoire. En rouvrant ce passage, ils parviennent à revenir dans la pièce, sceller le quatrième mur, et en finir avec le chaos qu’ils laissent à l’extérieur, derrière eux.

Et en effet, quel chaos ils laissent ! Suite à un piège tendu à Ian pour être accusé, et malgré le méchant qui se “grille”, mais de façon subtile et sans grande conséquence (contrairement à Keys of Marinus un épisode clairement moins bien écrit malgré ses autres qualités) : nos héros se retrouvent en situation impossible et leur sort dépend entièrement d’Autloc et Cameca, les deux personnes qu’ils ont vraiment su toucher… et c'est la preuve que l’histoire peut bel et bien changer, mais de façon marginale, en faisant des rencontres et le bien autour de soi.

Et autant je ne suis pas très fan du climax d’action Ian  vs. Ixta (toujours la partie la plus faible du serial, avec une chorégraphie un peu insipide malgré un décor plutôt crédible), autant les fins pour les autres personnages secondaires sont bonnes, surtout pour Autloc et Cameca.

Cameca tout d’abord, se révèle cruciale au bon déroulement de l’histoire, ce qui n’était pas forcément écrit d’avance. Un peu à la manière de Ping-Cho avec Susan, j’aime beaucoup le lien qu’elle a formé en côtoyant brièvement le Docteur. Elle est écrite comme une femme intelligente qui comprend que le Docteur est destiné à repartir bientôt, pour sa plus grande tristesse, elle qui avait retrouvé goût à la vie avec lui.

DOCTOR, holding the wheel: There you are, my dear, it's nearly finished.
CAMECA: As is our time together. I do not know what its purpose is, but I've always known it would take you from me.
DOCTOR: Yes. I'm sorry, my dear.
CAMECA: Tomorrow will truly be a day of darkness.
DOCTOR: For both of us.

Ce qui est plus inattendu, c’est que le Docteur… s’était finalement aussi beaucoup attaché à Cameca. Leur échange final est assez douloureux, car Cameca espérait malgré tout pouvoir voyager avec lui. Elle aurait fait une bonne compagne. Mais le Docteur ne peut simplement l’accepter pour l’instant, et il ne la regarde même pas, sans doute car ce serait trop douloureux. William Hartnell joue très bien ce passage et c'est assez ouf de se dire que dès la première saison, il vit une histoire d'amour avec une terrienne. Comme quoi, les Docteurs "modernes" (de 8 à 13) n'ont rien inventé.

Quant à Autloc, son sort m’attriste beaucoup. Il renonce à tous ses privilèges suite à sa foi ébranlée, part s’exiler dans le désert, et on ne le revoit jamais… la fin est censée être douce-amère, car comme le dit le Docteur à la fin, il a trouvé une “meilleure” foi, celle où il est loin de la perversité des hommes et vit plus reculé et plus proche de ses Dieux. Mais tout de même, c’est assez dur et loin d’un happy-end avec des aux revoirs chaleureux entre tous les personnages qui se serrent la main devant le TARDIS, comme bien souvent dans les classiques. Par rapport au happy-end de Marco Polo, ici, il n'y a pas d'échappatoire, juste une fuite face à l'échec.

C’est en fait une fin bien loin d’être clichée sur plein d’aspects. Je m’attendais à ce que le scénario nous sorte une Tintin, à base de “Barbara va utiliser l’éclipse pour appuyer ses dires et prouver que les sacrifices ne contrôlent pas le dieu du soleil”. Que nenni : le sacrifié se fait bien sacrifié, les héros n’ont d’autres choix que la fuite, car le “mal” personnifié sous les traits de Tlotoxl a bien trop envahi le palais…

Mais c’est un mal qu’ils ont eux-mêmes déclenché, en s'immisçant trop dans l’histoire. Un homme exilé, plusieurs morts, le “sacrifice parfait” qui se fait effectivement sacrifier, Cameca et son coeur brisé : à bien y réfléchir, The Aztecs est bel et bien le premier épisode où nos héros perdent presque sur toute la ligne.

BARBARA: Tlotoxl had to win.
DOCTOR: Yes.
BARBARA: And the one man I had respect for, I deceived. Poor Autloc. I gave him false hope and in the end he lost his faith.
DOCTOR: He found another faith, a better, and that's the good you've done. You failed to save a civilisation, but at least you helped one man.

La conclusion de l’épisode (je ne compte pas le cliffhanger franchement amené de façon peu fluide et presque hors-sujet, un poil médiocre) est faite à travers un ultime dialogue entre Barbara et le Docteur, les deux personnages les plus importants du serial ; conclusion à travers laquelle Barbara revient sur l’inutilité du voyage dans le temps avec un air très noir et amer comme on en voit rarement.

BARBARA: What's the point of travelling through time and space if we can't change anything? Nothing.

Cela fait un super parallèle à la première partie où le Docteur disait qu'il est impossible de changer l'Histoire, et la suite n'en a été que la démonstration.

Bien sûr, le Docteur rappelle que l’important est d’avoir eu son impact dans le coeur d’un homme... et d’une femme dans son cas, même s’il ne le dira pas : il se contentera de conserver l’ornement qu’elle lui a donné en gage de fiançailles, ne pouvant se résoudre à le laisser sur place, une idée subtile et géniale pour conclure leur aventure.

Ainsi The Aztecs finit de poser les fondations de tous les futurs épisodes historiques de la série : l’Histoire ne change pas, mais les petites différences font les grands moments. C’est une superbe morale pour cet excellent serial, un des meilleurs de la saison et encore aujourd’hui de la série classique...

Note moyenne : 15.75/20

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Mmaginère a noté cet épisode - 12
09 août 2022
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OmarKhayyam a noté cet épisode - 15
21 déc. 2018
Avatar de nicknackpadiwak
nicknackpadiwak a noté cet épisode - 13
28 févr. 2017
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Galax a noté cet épisode - 16
20 juin 2022

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