Critique : Whitney 1.01

Le 28 septembre 2011 à 11:55  |  ~ 8 minutes de lecture
Arrivé bon dernier dans la répartition des critiques sur Série-All, j’avais hérité des fonds de tiroirs, des vide-greniers, bref des merdes dont personne ne veut. Du fait de ce choix restreint, mon attention s’était immédiatement portée sur « Whitney ».
Par Koss

Critique : Whitney 1.01

~ 8 minutes de lecture
Arrivé bon dernier dans la répartition des critiques sur Série-All, j’avais hérité des fonds de tiroirs, des vide-greniers, bref des merdes dont personne ne veut. Du fait de ce choix restreint, mon attention s’était immédiatement portée sur « Whitney ».
Par Koss

Whitney pas à faire

Pourquoi « Whitney », me direz-vous, déjà happé par mon si fluide récit ?

Parce que NBC tente une nouvelle fois, cette année, de remonter sa grille en matière de comédies, avec pas moins de trois nouveautés : Up All Night (navrant), Free Agent (encore plus navrant), et forcément Whitney.

Parce que NBC s’est strictement cantonnée, pour la promo, à la diffusion en continu de deux uniques scènes d’une durée de 30 secondes… Et c’est tout. Cette frilosité (couplée au fait que NBC, c’est franchement n’importe quoi depuis une petite dizaine d’années) me garantissait à coup sûr un grand moment de franche rigolade devant mon écran de télévision. Dieu que je n’ai point été déçu !

 

Alors « Whitney c’est quoi ? », me demanderas-tu, déjà fasciné par le génie de ma si géniale prose. Whitney, c’est ça (je ne me fais pas chier, je te copie-colle le résumé) :

 

Les hauts et les bas de la vie d'un jeune couple... Whitney réalise que son couple a sombré peu à peu dans l'ennui. Ils ne font plus l'effort de se faire beau l'un pour l'autre, le sexe se fait de plus en plus rare et les disputes de plus en plus nombreuses. Déterminée à y remédier, Whitney passe à l'action et accumule les désillusions, jusqu'à se retrouver aux urgences. Après tout, pourquoi se prendre la tête ? Même s'il n'est pas parfait, son couple fonctionne et l'amour est toujours là.

 

Voilà, voilà ….

Sincèrement, j’aurais aimé être à la place du boss de NBC (l’ami wiki m’apprend qu’il s’appelle Steve Burke) quand il a donné son aval après la lecture du synopsis. Peut-être n’avait-il pas encore digéré son Triple Whooper ? Peut-être que sa secrétaire (l’ami wiki m’apprend qu’elle s’appelle Pamela) lui avait fait une bonne turlute ? Ou peut-être, plus simplement, était-il beurré comme un coing ? Pourquoi ? Comment ? A vrai dire, seule Pamela le sait. Mais puisqu’il faut toujours donner une chance aux plus faibles d’entre nous, permettez-moi de vous introduire dans « Whitney ».

Cela démarre de façon tout à fait surprenante : pendant une scénette qui dure en tout et pour tout 83 secondes, le couple formé par Whitney et son boy-friend, Alex (encore un prénom à la con), se chamaille gentiment devant la glace et face caméra, avec de la mousse à raser. C’est frais, c’est joyeux, presque second degré et, on se dit au fond qu’on a mal jugé sur pièce. Jeune naïf, tu viens de vivre la minute la plus sympathique de l’histoire de cette série, car, désormais, c’est le purgatoire qui t’attend !

 

 

Whitney rien à dire


Pendant la diffusion de la série, j’ai joué au jeu du scénariste. Les règles sont assez simples, il faut te mettre dans la peau d’un scénariste de sitcom afin d’imaginer les erreurs à ne surtout pas faire. Jouons donc. Tu peux, toi aussi, le faire depuis ton canapé (oui, ma critique est interactive). Par exemple, si j’étais scénariste, j’éviterais de :

 

  • Confronter le couple vacillant à une autre couple d’ami plein d’amour l’un pour l’autre : raté. Il faut dire qu'après 12 secondes de présence à l'écran, tu as envie de buter l’autre couple et que le seul fait que la femme soit rousse t’en empêche.

 

  • Confronter le couple à une célibattante endurcie : encore raté. L’histérico-blondasse prend toujours son air de : « pff, t’façon, les mecs c’est trop pas pour moi, t’as vu ».

 

  • Recycler un personnage d’une autre série : raté (décidément, t’es pas très bon à ce jeu). Le pote flic du couple (je ne vais pas non plus m'emmerder à te retrouver le prénom des personnages) est une sorte de sous-Barney : même gimmick, même relation avec les femmes et mêmes théories sur la vie. A ma décharge, ce personnage est responsable d’une des vannes qui m’a fait le plus sourire : « Faire l’amour avec une femme enceinte, c’est comme une sorte de threesome » (si tu n’as pas ri à la lecture de cette phrase, je compatis tout à fait).

 

  • Faire de la mère de l’héroïne, une caricature de l’échec  du couple, montrant ainsi à sa fille que « les hommes sont vraiment de vils malotrus, surtout ton père » : raté (on peut dire que tu as perdu). La mère s’est mariée trois fois et son rôle se contente juste à faire des références à son divorce à chaque fin de réplique (Pauvre Jane Kaczmarek …)

 

 

 

Whitney très mauvais

 

La série est donc une grosse bouse, entreprenant des vannes que même Fran Descher n’ose plus faire depuis 5 ans.  A dire vrai, j’aurais pu m’arrêter là et me regarder un épisode de Doctor Who afin d’exorciser le plus loin possible de mon être ce que je venais de voir. Non, car je trouve que la série se prend très très au sérieux. J’ai eu l’impression d’assister à un cours de « comment faire pour bien réussir son couple » avec conseils pratiques et exemples à l’appui, tout en évitant strictement de rentrer dans le vif du sujet : de parler de cul quoi ! Bref, le cauchemar …

 

Pendant la diffusion des crédits, alors que j’en étais à ma troisième bassine de vomi, j’ai été interpellé par le nom de l’héroïne, productrice et scénariste : Whitney Cummings.  J’avais déjà vu ce nom quelque part et ce n’était pas à la 387ème page de « Ainsi parla Zarathoustra ». Heureusement depuis 1995, le World Wild Web nous fournit la réponse à toutes les cruelles interrogations de notre si vide existence : bon sang, mais c’est bien sûr ! C’était la scénariste-productrice de « Two Broke Girls » ! C’est alors qu’une aveuglante lumière blanche vint frapper mon chérubin visage et que des cantiques grégoriens s’élevèrent dans les cieux : tout s’expliquait !

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Le début de l’épisode, le générique, l’après générique, le milieu de l’épisode, le milieu-fin de l’épisode, et surtout la fin de l’épisode.
  • Une prévisibilité scénaristique extrême.
  • Une pudibonderie plus qu’agaçante doublée d’une leçon de chose abrutissante.
  • Le fait que ce ne soit, en définitive, pas un biopic sur Whitney Houston.

 

J’ai aimé :

 

  • Les 3 vannes qui m’ont fait rire.
  • Le fait que cela ne dure pas 42 minutes.
  • Le fait que son faible taux d’audience lui garantisse une fin aussi proche que violente.
  • Le fait d’écrire cette critique assassine.

 

Le décompte des points pour la note finale est, donc, assez simple (même Sephja peut y arriver) :

 

  • Une rousse : 1 point.
  • Les 3 vannes qui m'ont fait rire: 3 points.
  • Whitney en infirmière sexy : 1 point.
  • La scénette ouvrant l’épisode : 1 point.
  • Découvrir que même la médiocrité possédait sa propre cohérence : cela n’a pas de prix.

 

Total : 6/20

L'auteur

Commentaires

Avatar d33p
d33p
lol ... a oui quand meme ... ca m'a l'air particulierement nul ... j'te prendrais au mot. Le genre de serie qu'il faut maté bourré ? ou meme bourré c'est le challenge ?! pas de volontaires ?

Avatar Koss
Koss
Non même soul, cela n'est pas drôle. Mais, si tu te sens le cran de regarder les épisodes suivants, je t'y encourage fortement (mais, c'est toujours aussi nul).

Image Whitney
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