Cette saison semble jouer sur la subtilité, plus que les deux autres qui étaient plus explosives. Ici, chaque situation implose et il faut parfois lire entre les lignes pour déceler le fond du problème. Chaque intrigue peut prendre plein de directions différentes suivant la manière dont les personnages gèreront la crise à venir.

• C'est le cas pour Nate et Lisa qui font tous les deux des efforts pour ne pas se disputer mais manquent cruellement d'intimité et d'authenticité. Le déni de Nate quant aux problèmes sous-jacents de son couple en sont un signe indiscutable. Leur retour dans la maison familiale ne devrait pas arranger les choses... Mais peut-être cela sera-t-il en fait le cas.
• J'ai adoré les scènes de Keith et David. Tout le meilleur de leur couple ressort dans ce petit week-end, avec de l'humour et de l'amour. Mais quand la réalité les rattrape, ils ne sont plus capables de voir le plus positif... Finir l'épisode comme ça est aussi fataliste qu'amer, mais c'est aussi très réaliste. Les soucis insignifiants du quotidien nous aveuglent et nous font oublier la pureté de certaines choses.
• Claire se décide à suivre son instinct et à quitter Phil car cela ne respectait pas ses valeurs. Le moment marquant de l'épisode reste son premier cours avec Olivier, dont le caractère survolté nous ramène à une certaine réflexion, une analyse de nos comportements (Brenda n'étant plus là...). C'est vraiment intéressant.

Every work you make has to be a surprise to the Earth, a seeing that never happened before. Because it’s what happens when exactly what is inside of you confronts exactly what is outside of you. — Olivier

• L'amitié entre Ruth et Bettina prend forme. J'adore Ruth cette saison, j'ai l'impression qu'elle respire de nouveau, qu'elle lâche enfin prise. Et puis Bettina est un super personnage !
• La mort de la semaine est ironique, avec des moments émouvants et un focus sur Rico qui continue de trouver son équilibre entre travailler avec les morts et avec les vivants.

La saison est lancée, les échanges entre les Fisher sont limités mais chacun possède une intrigue intéressante, pas très vive certes, mais qui gagnera en intensité au fil des épisodes.

Olivier: Can you see why this is good?

Russell: Because it’s in her own language.

Olivier: Yes, but the way I tell if something is good is… does it make me want to throw up? This drawing instantly makes me feel nauseous. You can tell if something is truthful, even if you don’t understand it, if it affects your body. Your liver and your bowels are more important as an artist than your eyes, because they are so far away from your brain.

Claire: I don’t know. I think it seems kind of obvious.

Olivier: Because you’re embarrassed by yourself. In the beginning, if you hate something, it’s good, because you don’t recognize the beauty of your own truth. You’re used to being a normal, pathetic human who does only what other people want. But what the other people really want is to fuck you and to make money off of you and to hang you in the living room with the fancy security system.  

Je continue à être sur ma fin, je trouve que le rythme et la profondeur ne sont pas encore au rendez-vous et ça me saoûl.

Ont-ils perdu la magie des dernières scènes d'épisodes ou alors c'est moi?

J'ai beau y mettre tout mon cœur, je n'arrive pas à détester entièrement Lisa. Et pourtant elle est conne.

J'ai bien aimé le nouveau professeur d'art de Claire.