Longtemps que j'avais pas vu un pilote aussi cynique et malsain.

C'est assez fou cette noirceur qui se dégage de chaque personnage pendant ces 40 minutes : entre Rachel qui n'a aucune envie d'être là mais qui n'hésite pas à balancer des trucs dégueulasses sur les candidates, Quinn qui vendrait ses parents pour avoir des larmes d'une candidate (le producteur qu'elle se tape n'est guère mieux) ou bien le bachelor et ses prétendantes qui sont là pour profiter de la marchandise, c'est fou.

Je me demande si c'est vraiment comme cela, j'ai l'impression que c'est pas mal exagéré. En tout cas le résultat est assez probant, la critique virulente et l'addiction naissante. A voir si ça peut durer sur 10 épisodes mais la pleunicheuse Liz de Roswell a pris en charisme avec le temps !

Excellent surprise que cette plongée acide et corrosive dans les coulisses de la télé-réalité.

Car si la charge semble être parfois excessive et caricaturale (à vérifier), le ton mordant, le rythme infernal et l'angle sous laquelle la série part (une dénonciation de notre voyeurisme et une déconstruction du mot "réalité" dans ce genre de programme) est très prometteur.

Alors que lors de l'élaboration des "nouveautés été 2015", j'avais mis une note super basse au trailer, ce pilote me fait penser à ce que j'ai ressenti quand je regardais Jane The Virgin (au début) : une petite pépite cachée sous une apparence kitsch et gnangnan.

Galax devrait adorer!

Honnêtement, je m'attendais à carrément pire. Alors certes, il y a des choses qui ne sont pas au top, mais dans l'ensemble ça reste satisfaisant. Comme prévu, on n'est pas dans une critique explicite de la télé-réalité, mais elle n'est pas non plus absente. C'est installé dans le décor : les producteurs sont horribles et c'est comme ça. On est tout de suite dans l'ambiance.

Pour les points faibles, il y a Quinn. Elle est juste insupportable tout l'épisode, elle est un peu caricaturale, même beaucoup et trop surexcitée. Les dernières secondes changent un peu la donne, elle ne semble pas être un monstre total.

Il y a aussi une certaine superficialité, le côté psychologique est présent mais pas assez poussé, alors que les personnages le ressentent vraiment comme une horreur, donc ça manque de crédibilité (la scène entre Rachel et Britney en est le le parfait exemple. On ne ressent pas les choses comme eux).

Comme point fort, Rachel est une bonne idée. C'est un bon fil conducteur, une base qui réunit tous les autres.

Je vais regarder les autres épisodes, et si j'arrive à ne pas me lasser (parce que c'est très très probable), ça peut être divertissant.

J'ai vraiment adoré ce premier épisode, très fort dans ses images et parfaitement maîtrisé, tellement fort que comme nous le monde l'a dernière scène les mots sont devenus inutiles, très très belle surprise! Je comptais mettre 15 mais étant donné que je n'en attendait vraiment rien, je suis superbement surpris alors je monte à 16, et oui