Septembre étant un mois particulièrement chargé, nous avons décidé de le couper en deux. Voici donc la première partie avec les séries qui ont débuté ou se sont terminées avant le 24 septembre. Nos avis sur la dernière semaine de septembre (la plus chargée) suivront dans quelques jours !
Breaking Bad
En début de mois, Breaking Bad achevait la diffusion de la première moitié de son ultime saison (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?), l’occasion pour nous de revenir une dernière fois sur les déboires de Walter White avant le sprint final prévu pour l’été prochain.
Et une fois de plus, il n’y a pas grand-chose à dire, la série reste maître dans sa catégorie. Le jeu d’acteur est toujours excellent et les relations entre les différents personnages toujours présentées avec brio. La réalisation est soignée, c’est toujours un plaisir pour les yeux. Seul le scénario divise un peu : certaines scènes font débat, la tension est moins palpable et certains épisodes utilisent de grosses ficelles scénaristiques, chose à laquelle la série ne nous avait pas habitués.
Néanmoins, cette première moitié de saison reste de haute volée et d’une constance quasi exemplaire. Même si Jesse est un peu en retrait, l’évolution de Walter est passionnante et annonce une fin explosive. On a hâte d’être à l’année prochaine !
La critique du dernier épisode par Scarch.
The New Normal
Ryan Murphy continue cette année de proposer des nouveautés et après la détraquée American Horror Story, c’est avec une comédie qu’il revient sur le devant de la scène. The New Normal c’est donc l’histoire d’un couple gay souhaitant fonder une famille et qui, pour ce faire, demande à une amie d’être mère porteuse.
Si le sujet est dans l’air du temps, cette comédie en propose un traitement bien trop lourd pour être intéressant. Les personnages sont fades et peu agréables, les gags tombent souvent à plat et les morales de fin d’épisode sont plutôt niaises.
L’ensemble se laisse suivre mais il est difficile de trouver là quelque chose de vraiment captivant. La storyline de la mère porteuse est lisse et on peine à s’y intéresser pleinement. Finalement, le souci de The New Normal c’est de ne pas sortir du lot et de laisser une désagréable impression de déjà vu. Il faut espérer que ça s’améliore par la suite mais on n’y croit pas trop.
La critique du pilot par Alanparish.
Perception
Nouveau cop show de l’été sur TNT, Perception nous avait peu enthousiasmés lors de son lancement. De facture extrêmement classique, le seul intérêt (et encore, intérêt est un grand mot) de la série était son personnage principal, un schizophrène paranoïaque capable de détecter chez les autres toutes sortes de maladie.
Il aura finalement attendre les deux derniers épisodes pour que la série se décide enfin à montrer ce qu’elle a dans le ventre. Après une succession d’épisodes mal écrits, c’est avec l’avant-dernier qu'est venue la rédemption. Le final quant à lui, malgré de bonnes idées, ne profite malheureusement pas de cette montée en puissance (même s’il reste nettement supérieur au reste de la série).
Reste à savoir comment les scénaristes vont s’en sortir en saison 2 (si saison 2 il y a). Ils ont quand même eu la mauvaise idée d’enlever toute la particularité de la série dans leur final et on risque donc de se retrouver avec un cop show encore plus banal par la suite.
Sons Of Anarchy
Souvent boudée par les critiques, la bande de motards de Fx n’en demeure pas moins fidèle au poste et entame ainsi sa cinquième rentrée. Un retour qui, contrairement à la quatrième saison, enchaîne directement avec les évènements de la saison précédente pour répondre aux questions restées en suspens.
L’avantage de ce retour direct est le démarrage de l’intrigue sur les chapeaux de roues. Pas besoin de perdre du temps à mettre en place les nouveautés, on démarre fort et le reste suit progressivement. Les nouveaux personnages semblent prometteurs et le jeu des différents acteurs ne semble, pour l’heure, pas souffrir de trop de défauts.
Le retour est donc efficace et devrait contenter les fans.
Revolution
Depuis le succès de Lost, toutes les chaînes essayent de proposer un remplaçant pour prendre la place de la série à succès. Après FlashForward et Terra Nova, c’est Revolution qui tente sa chance en proposant un monde où l’électricité a disparu. Quinze ans après ce black-out, des milices contrôlent tout et l’une d’entre elle commence à s’intéresser à une famille qui pourrait bien être capable de faire revenir le courant.
Si on prend la série au premier degré, c’est nul : les personnages sont fades et sans saveur, les ressorts dramatiques sont d’une facilité déconcertante, les raccourcis scénaristiques monnaie courante et les combats ridicules. Et oui, à l’inverse du cochon, rien n’est bon dans Revolution, qui ferait même passer Terra Nova pour une série haut de gamme.
Néanmoins, si on la prend au second degré, la série apparaît comme un bon nanar. Finalement bien rythmée, elle se suit en se marrant de bout en bout, avec des combats d’épées dignes de Robin des Bois. On se prend même au jeu de deviner les futurs rebondissements tant ceux-ci sont prévisibles. Une série que l’on ne reverra probablement pas l’année prochaine mais qui n’est, pour l’heure, pas si déplaisante.
La critique du pilot par Antofisherb.
Weeds
Cette année, c’est un peu l’hécatombe au niveau des séries anciennes. Après House et Desperate Housewives , c’est au tour de Weeds de ranger l’herbe au placard et de tirer sa révérence après huit années sur Showtime.
Si l’on peut regretter que cette dernière saison soit laborieuse, le final de deux heures conclut la série de manière convaincante. Certes, la façon dont il est amené ne sera pas du goût de tout le monde mais ce double épisode aura au moins eu le mérite de rester cohérent avec la série. Une série qui, même si elle ne faisait pas de vagues, manquera forcément un peu à ceux qui la suivaient.
La critique du final par Antofisherb.
Sullivan and Son
Comédie estivale de TBS, Sullivan and Son suit Steve Sullivan, un avocat d’affaires de New York qui va décider de rester avec ses parents pour reprendre le bar familial et ainsi éviter que son père irlandais et sa mère coréenne ne le vendent.
Si la comédie n’a pas fait beaucoup parler d’elle, elle n’en demeure pas moins intéressante. Entre brèves de comptoir et situations déjantées, les acteurs sont épatants et la série bonne enfant, sympathique et attachante. Si certains épisodes sont plus poussifs que d’autres, la série garde son charme et se révèle être une bonne distraction estivale.
Covert Affairs
Après une seconde saison particulièrement décevante, l’agent Annie Walker semblait avoir repris des forces pour une troisième saison qui s’annonçait palpitante. Maintenant que la saison est en pause, on peut sans problème dire que la série a parfaitement maîtrisé son retour.
Même si les épisodes sont loin d’être hors du commun ou d’offrir des cliffhanger originaux, le retour d’un vrai fil rouge et l’intrigue autour de Simon et Jay incitent le téléspectateur à regarder la suite. Accompagnée de plus de noirceur, cette intrigue feuilletonnante permet à la série de gagner en intelligence et en maturité : on est vraiment aux antipodes de la seconde saison ! Une bonne surprise donc, même si le départ de plusieurs acteurs de la première saison nous a fait un petit pincement au cœur.
White Collar
La série phare d’USA terminait la diffusion de la première partie de sa quatrième saison en début de mois et force est de constater que le bilan est mitigé. On sait pertinemment que les séries stand-alone ne proposent que rarement des épisodes qui changent des habitudes, mais White Collar se contente vraiment du minimum en n’offrant que des enquêtes classiques à la résolution convenue.
Et ce n’est pas le fil rouge qui viendra remonter le niveau. L'intrigue, centrée autour du père de Neal, est plutôt ratée : aucun élément de réponse quant au grand méchant de la saison, des révélations prévisibles et une énième dispute pour le duo principal sont le quotidien de cette saison. On est très loin de la saison passée et White Collar ne se repose plus désormais que sur ses deux personnages principaux. La série est capable de mieux et on attend qu’elle remonte la pente.
Wilfred
Le vrai-faux chien préféré de la rédaction vient de terminer la seconde année de ses aventures. Si la reprise nous avait semblé plutôt bonne et annonçait une grande saison, force est de constater que ça n’a pas été le cas. Largement en dessous de la première tant au niveau comique que dramatique, cette saison donne l’impression de faire du surplace. Les scénaristes en font le minimum et recyclent la plupart des bonnes idées de la saison précédente, sans jamais s’en éloigner.
Même si elle reste plaisante à regarder et offre de bons épisodes, ceux-ci sont trop peu nombreux pour sauver la série de la routine dans laquelle elle s’est enfoncée. On ressort finalement déçu : c’est bien mais ça aurait pu être tellement mieux. Il faut espérer que si saison 3 il y a, les scénaristes vont réussir à relancer l’intrigue et offrir une évolution psychologique correcte à leurs personnages.
La critique du final par Elpiolito.
The Listener
La série canadienne The Listener terminait quant à elle sa troisième saison. Si l’histoire de ce jeune ambulancier capable de lire dans les pensées n’a jamais déchainé les passions, plus on avance dans le temps et plus elle s’enfonce dans la médiocrité.
Cette saison se résumera ainsi à deux épisodes marquants, enfin à un épisode et un nouveau personnage, montrant une fois de plus que les scénaristes sont à court d’idées. Le triangle amoureux était sans queue ni tête, d’une débilité affligeante et le final de la saison a clôturé une intrigue dont on se moquait éperdument. Cette saison se résumera à un grand pot-pourri particulièrement raté qui nous laisse espérer que la saison prochaine sera la dernière (ou que la série ne soit carrément pas renouvelée, mais n’en demandons pas trop).
Boardwalk Empire
Troisième saison également pour la pègre prestigieuse de HBO qui se devait de trouver une réponse adaptée au final de la seconde saison. Si l’ellipse temporelle qui est proposée peut sembler être une facilité de la part des scénaristes incapables de traiter les conséquences directes de la fin de saison précédente, elle se révèle finalement bien utilisée et tire profit au mieux des intrigues.
Intrigues qui, soit dit en passant, ne sont pas traitées à chaque fois, donnant à l’ensemble une fluidité appréciable. Côté réalisation, la mise en scène est toujours de qualité et les nouveaux personnages semblent prometteurs. Bref, Boardwalk Empire continue sur sa lancée et promet une troisième saison de haute volée.
La critique du season premier par Altair.
Ce bilan est le fruit d’un travail de réflexion mené par différents rédacteurs et membres du site dans le but de vous aiguiller dans vos choix de série. Les opinions présentées ici n’engagent qu’eux et comme ils l’assument totalement, voici leurs noms : Antofisherb, Elpiolito, Fafa, Kaidjin, Sanschiffre et Sephja.
Si vous aussi vous souhaitez participer au prochain bilan, n’hésitez pas à venir donner de la voix sur le forum ! (et promis, on ne mord pas).