Critique : Alcatraz 1.01

Le 15 janvier 2013 à 09:48  |  ~ 6 minutes de lecture
Hit annoncé par la Fox, Alcatraz n'aura finalement connu qu'une saison. À tort ou à raison ?
Par MoolFreet

Critique : Alcatraz 1.01

~ 6 minutes de lecture
Hit annoncé par la Fox, Alcatraz n'aura finalement connu qu'une saison. À tort ou à raison ?
Par MoolFreet

Le pitch : Le 21 mars 1963, Alcatraz a dû fermer car la prison coûtait trop cher au gouvernement américain. Les prisonniers qui y étaient incarcérés ont tous été transférés. Ca, c’est la version officielle. En réalité, les 256 prisonniers et les 46 gardes en patrouille au soir du 20 mars ont tous disparu. Et ils commencent à refaire surface…

 

Note : cette critique ne concerne que l’épisode 01.

 

Une ambiance délibérément LOST-ienne

 

Combien de « nouveaux LOST » a-t-on pu découvrir ces dernières années ? Fringe, Flash Forward, The Event, toutes ces séries ont été présentées comme le successeur. Si pour la première, la qualité et le succès étaient plutôt au rendez-vous, pour les deux suivantes, les flops ont été aussi retentissants que le tapage qu’on avait fait autour…

Sauf que cette fois-ci, on n’a pas lésiné sur les ressemblances : l’ambiance sombre ponctuée par les musiques de Michael Giacchino, toujours prenantes, et dans la lignée des musiques de Lost ; l’alternance entre l’instant présent, et les flash-backs sur le personnage phare de l’épisode, ici un détenu qui refait surface 38 ans après ; et bien sûr, la présence de Jorge Garcia en rajoute encore une couche.

Etant fan de LOST, je dois avouer que cela ne m’a pas dérangé. Au contraire, c’est un schéma particulièrement efficace, et il n’y a pas de mal à le réappliquer. D’autant que les intrigues sont foncièrement différentes, et que donc on n’a pas l’impression d’assister à un réel copier-coller.

Les personnages aussi correspondent à un schéma efficace : on a la jeune agent de police fougueuse, dont le partenaire s’est fait tuer en poursuivant un criminel qui a réussi à s’échapper. Une jolie jeune femme, l’agent Madsen (interprétée par Sarah Jones, que les fans de SoA reconnaîtront comme la fille d’Ethan Zobelle) rapidement mêlée à une enquête qui la dépasse, mais son caractère « je ne lâche rien » va lui permettre de s’en rapprocher. Nous avons également le consultant expert sur Alcatraz, le Dr Soto (Jorge Garcia, Hurley pour les incultes), qui a écrit quatre bouquins au sujet de la prison. Et enfin, l’agent mystérieux du FBI Emerson Hauser (Sam Neill, La Leçon de Piano ou Jurassic Park), qui sait tout mais ne dit rien.

 

Alcatraz 1

Un duo intéressant, complémentaire mais stéréotypé : la jolie flic et le consultant cool

 

Une bonne entrée en matière

 

Ce pilote très rythmé suit donc les trois personnages à la poursuite de Jack Sylvane, l’un des disparus d’Alcatraz, qui avait été déclaré transféré dans une autre prison, où il était censé y avoir trouvé la mort en 1976. Autre détail troublant : Jack Sylvane n’a pas vieilli d’un pouce par rapport à 1963. Il se réveille dans une cellule de la prison en plein milieu d’une visite, passant ainsi inaperçu. A son retour sur le continent (la prison d’Alcatraz est située au large de San Francisco), il retrouve le directeur adjoint de la prison qui lui a mené la vie dure, et l’assassine. C’est là que l’enquête démarre.

L’enquête en elle-même n’est que correcte, mais au fur et à mesure, des indices vont apparaître pour la globalité de la série. Sylvane récupère des vêtements et une arme dans un casier dont il avait la clé, et va ensuite assassiner un homme nommé Barclay Finn, après lui avoir fait sortir de son coffre-fort une énorme clé. Il n’avait pourtant pas de connexion avec sa victime. Il finira par être retrouvé lorsqu’il rend visite à son frère, qui s’est marié avec son ex-femme, pour se venger.

Devant l’abondance de questions de l’agent Madsen, les révélations sur la véritable histoire d’Alcatraz lui seront faites. Et elle apprendra que son grand-père, qu’elle croyait garde à la prison, était en réalité prisonnier là-bas. Pire : c’est lui qui a assassiné son partenaire. Et l’épisode finit sur Jack Sylvane, embarqué dans une base secrète en forêt, qui n’est autre que la reconstituion exacte d’Alcatraz.

 

Alcatraz 2

Objectif de la série : remplir ces cellules. Mouais...

 

Un background mystérieux et envoûtant

 

L’histoire va alors commencer, puisque de nombreux personnages semblent cacher des choses. L’oncle Ray de l’agent Madsen, un ami des parents qui a élevé la jeune femme, fût garde à l’époque également, et on sent qu’il aura son importance malgré le fait qu’il n’apparaisse qu’une fois dans ce pilote. On a également l’agent Hauser, qui était le premier sur les lieux après la disparition des prisonniers et des gardes de 1963 (les « ‘63s » comme il les appelle). Et enfin, nul doute que l’on en apprendra plus rapidement sur les personnages à l’origine de tout cela, et qui semblent donner des ordres au prisonnier, comme le prouve le meurtre de Barclay Finn et cette mystérieuse clé.

On sent qu’il y a matière à en faire quelque chose de vraiment bien. Mais j’ai bien peur que l’on se dirige vers un schéma façon « un épisode = un prisonnier », ce qui permettrait de gagner du temps, de distiller au compte-gouttes les informations sur ce qui s’est réellement passé, mais risque aussi de rendre la série moins intéressante. A voir, mais ce pilote m’a intrigué.

 

Pourquoi regarder ?

  • Une intrigue captivante
  • Une ambiance à la Lost
  • Des connexions et des secrets de toutes parts
  • Une réalisation très rythmée
  • Un cast intéressant

 

Pourquoi ne pas regarder ?

  • On risque un nouveau Flash Forward ou The Event
  • On se dirige vers des arrestations progressives, et pas une enquête fil rouge

 

Ma note : 15/20, des débuts très encourageants, mais je me garderai bien d’annoncer le nouveau Lost, trop de déceptions à ce niveau-là.

L'auteur

Commentaires

Avatar bedsouin
bedsouin
Non, c'était pour le "tord" ;-)

Image Alcatraz
10.83
10.83
12

Derniers articles sur la saison

Aucun article similaire.