Critique : American Horror Story 1.07

Le 19 novembre 2011 à 15:22  |  ~ 7 minutes de lecture
Cette semaine, American Horror Story continue de nous fournir un épisode de qualité, presque aussi bon que le précédent bien qu'assez différent.

Critique : American Horror Story 1.07

~ 7 minutes de lecture
Cette semaine, American Horror Story continue de nous fournir un épisode de qualité, presque aussi bon que le précédent bien qu'assez différent.
Par Antofisherb

On a beau dire que cette rentrée des séries est assez morne, épisodes après épisodes American Horror Story me fascine toujours autant. Une fois de plus, l'épisode de cette semaine ne m'a donc vraiment pas déçu, et même s'il était difficile de faire mieux que le précédent, celui-ci n'est pas très loin derrière. En effet, en plus de continuer dans les révélations (tout en gardant encore pas mal de mystères sous le pieds, et c'est ça qu'est bon), ce Open House nous offre plus de scènes dialoguées confrontant les caractères des personnages, plus de flashbacks, et une scène presque finale assez géniale.

 

 

Quand flashback rime avec révélation

 

 

sang mur ahs

 

 

L'épisode de cette semaine dispose de plusieurs flashbacks et nous donne à nouveau plusieurs informations sur le passé des personnages liés au manoir. En effet, le premier flashback pré-générique revient sur le passé de Larry, l'homme défiguré (j'ai enfin capté son prénom !), en nous révélant sa liaison avec Constance. En elle-même, cette révélation n'est pas si importante que ça, mais elle permet d'une part de crédibiliser son intérêt pour le manoir depuis le début de la saison, et d'autre part de rendre le personnage plus humain par la présence d'une relation affective, même si elle n'est plus totalement partagée par Constance.

 

On apprend également l'existence d'un autre fils, Beau, subissant une malformation génétique. Après avoir dépassé une mise en scène inquiétante dans le grenier et la découverte du personnage, la relation entre Larry et Beau est finalement attendrissante et rend une fois de plus Larry plus humain mais plus torturé, et donc plus réel. Paradoxalement, le fait qu'il ai menti à Ben sur le sort de sa famille le rend encore plus mystérieux et imprévisible, d'autant plus quand on voit la scène finale.

 

Mais ce septième épisode contient aussi d'autres flashbacks sur le savant fou et sa femme, qui s'avèrent être les premiers propriétaires de la maison. D'ailleurs à ce propos, ça vient peut être de moi (comme souvent), mais je n'ai pas vraiment vu l'intérêt du soit-disant "twist" final, où Vivien découvre l'identité des premiers propriétaires du manoir à coups de flashs qui sont souvent placés à la fin des films pour nous montrer que tout était là depuis le début. Sauf qu'ici, bah l'effet ne sert à rien. Mis à part ça, les flashbacks sont réussis avec une ambiance très inquiétante et très glauque, notamment par le sort du couple et surtout l'expérience du savant fou, complètement morbide. Je vous avoue que je n'ai pas tout compris à ce qu'il a fait, mais à partir du mot "démembrement" j'avais à peu près compris l'idée. Brrr, rien de d'y penser ça fait froid dans le dos.

 

 

Quand le mot «sexuel» du pitch de la série prend enfin tout son sens

 

 

gouvernante ahs

 

 

Jusqu'ici, la tagline d'American Horror Story, «drame psycho-sexuel», laissait en partie assez dubitatif, la série correspondant plutôt à un drame psycho-horrifique. Cependant, dans cet épisode, l'aspect sexuel est un peu plus présent avec l'intrigue principale de l'épisode qui implique la gouvernante (son fantôme jeune, heureusement) et le rêve érotique de Vivien, qui sort un peu de nulle part mais permet d'apercevoir quelques secondes l'homme en latex. Yes ! En plus de lui, nous voyons apparaître à l'écran le policier responsable de la sécurité du manoir, la relation naissant entre les deux étant pour le coup prévisible depuis quelques épisodes, et Ben, présence déjà beaucoup plus surprenante qui laisse présager une évolution intéressante du couple déchiré.

 

Du côté de l'intrigue sur le bébé, cet épisode apporte un contre-point sans vraiment le développer sur son origine, puisqu'il semblerait que ce soit des jumeaux entre bonne santé, alors que quelques épisodes plus tôt une sage-femme s'était carrément évanouie. Mouais, à avoir comment ça évolue mais je ne suis pas convaincu.

 

Pour revenir à l'intrigue principale de l'épisode, tandis que le manoir est mis en vente mais n'attire pas grand monde du fait de son passé (le manoir est appelé «Murder House» par les gens du quartier et fait même l'objet de visites touristiques), un riche arménien est bel et bien intéressé par l'achat du manoir, sauf que c'est pour le détruire juste après. Du coup, alors que Ben, Vivien et Violet (qui, avec Tate, apparaîssent assez peu dans l'épisode) sont en désaccord sur l'avenir de la famille et s'ils doivent déménager ou non, Constance, la gouvernante et Larry finissent par s'allier pour éliminer cette menace par tous les moyens. Evidemment, ce moyen, c'est la mort, et cela donne quelques scènes très tendancieuses avant l'apothéose finale rappelant le film comico-gore Teeth. La scène, pourtant très courte, est jubilatoire et c'est vraiment pour ce genre de choses que je regarde la série.

 

 

Une mise en scène qui dynamite les dialogues

 

 

ben ahs

Ben se la joue Don Draper

 

 

Je ne sais pas qui était le réalisateur pour cet épisode, mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'il était en forme. L'ensemble fait peut être un peu exercice de style (quoiqu'on peut généraliser ça à la série toute entière et qu'elle l'assume), mais les effets de mise en scène y vont à tout va : décadrages, recadrages rapides dans l'axe, montage décousu, zooms, caméra qui tremble, et même un travelling compensé (vous savez, comme dans Le Roi Lion ou Sueurs Froides). Bref, on a ici the all package.

 

Du coup, cette mise en scène renforce tantôt l'opposition tantôt la complicité entre les personnages lors de scènes de dialogues musclés légèrement plus présents dans cet épisode que dans les précédents. De ce côté là, les deux scènes les plus réussies selon moi sont le dialogue entre le savant fou et sa femme à table (suivi du meurtre-suicide), et celui entre Larry et Ben, qui prend décidément plus d'assurance et forcément devient de plus en plus taré.

 

Enfin, quelques musiques non originales collant à l'ambiance mais assez contemporaines se font entendre de façon assez surprenante car étant très inhabituelles. Néanmoins, les extraits sont courts et ne semblent pas toujours apporter quelque chose à la série, si l'on excepte toutefois la musique romantique du rêve érotique de Vivien, qui, ajoutée à une photographie colorée, rend la scène assez drôle par son côté cliché.

 

 

Finalement, ce septième épisode reste très bons dans de nombreux points ayant déjà fait la réussite du précédent, mais le côté factice de la toute fin de l'épisode et certains élément pas assez développpés font qu'il reste un peu moins bon que ce dernier.

 

 

J'ai aimé :

  •  le mélange entre rélévations et part de mystères
  •  la mise en scène associée aux scènes entre deux personnages à caractère fort
  •  l'apparition de l'homme en latex
  •  la scène du meurtre de l'arménien (et d'ailleurs celle du savant fou aussi)

 

Je n'ai pas aimé :

  •  le "twist" final
  •  la mise de côté assez maladroite de l'intrigue sur le bébé
  •  l'apparition trop courte de l'homme en latex

 

Ma note : 16/20.

L'auteur

Commentaires

Avatar morys
morys
"D'ailleurs à ce propos, ça vient peut être de moi (comme souvent), mais je n'ai pas vraiment vu l'intérêt du soit-disant "twist" final, où Vivien découvre l'identité des premiers propriétaires " Y'a pas d’intérêt pour nous car on sait déjà qu'il y'a beaucoup de fantômes, mais pour Vivien si, car la femme du savant fou était venu dans la maison et donc en la voyant en photo elle se rend compte qu'elle est morte depuis longtemps.

Avatar Antofisherb
Antofisherb
Oui mais en fait avec le couple homosexuel, ça me paraissait tellement évident qu'ils soient les anciens propriétaires et donc des fantômes que je pensais que Vivien s'en était rendu compte, et donc que la fin de cet épisode ne changerait pas grand chose. Rahh ça m'énerve quand j'ai un train de retard !

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