Critique : American Horror Story 1.08

Le 25 novembre 2011 à 13:32  |  ~ 6 minutes de lecture
Après deux épisodes vraiment bons, American Horror Story arrive à nous fournir à nouveau un épisode à peu près de même qualité, moins bon sous certains aspects mais meilleur dans d'autres.

Critique : American Horror Story 1.08

~ 6 minutes de lecture
Après deux épisodes vraiment bons, American Horror Story arrive à nous fournir à nouveau un épisode à peu près de même qualité, moins bon sous certains aspects mais meilleur dans d'autres.
Par Antofisherb

Décidément, semaine après semaine, la série de Ryan Murphy et Brad Falchuk me fascine toujours autant et ne baisse pas en qualité, et cet épisode ne déroge pas à la règle en donnant une structure un peu différente pour un résultat parfois inégal mais glabalement réussi.

 

Tate, le nouveau super-héros psychopathe

 

 

tate latex

 

 

Une des particularités d'American Horror Story était que le spectateur avait toujours un point de vue plus omnicient que la famille Harmon mais moins que les différents fantômes. Avec cet épisode, nous nous identifions alors à Vivien qui commence à croire que le manoir est bel et bien hânté, même si personne d'autre ne la croit sauf Violet qui en sait bien plus mais le garde pour elle. Cela se voit d'ailleurs bien que ce dilemme entre donner raison à sa mère et continuer de voir Tate est déchirant pour la fille Harmon, qui finit par choisir Tate après s'être rendue compte qu'elle ne peut décemment plus s'en passer. Ah, que c'est beau l'amour.

 

Nous apprenons aussi une nouvelle fois des choses sur Tate, comme le meurtre du couple homosexuel (qui n'est certes pas spécialement très intéressant, mais permet d'introduire le "passé" du costume dans la mythologie du manoir) et surtout LA révélation de cet épisode : l'homme en latex, en fait, c'était Tate. Certains avaient peut être déjà prévu le truc et je vais encore passer pour un retardataire, mais cela m'a fait beaucoup plaisir de voir que mes deux personnages préférés formaient finalement une seule et même personne. Du coup, on les voit beaucoup dans l'épisode, et c'est tant mieux.

 

 

Quand les fantômes s'entendent bien entre eux, c'est mauvais signe

 

 

fantomes ahs

 

 

Ce huitième épisode développe en outre une time-line plus complexe que d'habitude, en jouant notamment sur un montage alterné créant parfois des résonnances entre les diverses situations, et une narration naviguant très souvent entre le présent et plusieurs moments du passé. J'ai parfois eu du mal à m'y retrouver, mais l'effet était tout de même original et réussi, alors que je reprochais justement dans mes critiques précédentes le manque de cohésion entre les fantômes dans la série.

 

De ce fait, pour une fois, toutes les intrigues sont liées : la déchirure du couple des précédents propriétaites est mise en relation avec la prise en conscience de sa mort de la femme du savant fou et sa volonté d'avoir un bébé à tout prix, de plus Tate et l'homme en latex font le lien entre la grossesse de Vivien et ce qui semble être le plan échaffaudé depuis plusieurs génération de propriétaires par les fantômes pour récupérer un enfant et donc satisfaire le désir de la première propriétaire.

 

Ainsi, des liens se tissent entre les divers fantômes du manoir (les sombres intentions de Constance, que l'on ne voit pourtant pas de l'épisode, s'éclaircissant dans le même temps), et la fin de la saison commence à se faire sentir. De nombreuses conjectures sont possibles (et n'ont pas attendu cet épisode pour voir le jour), mais je pense (et j'espère) que Ryan Murphy saura nous surprendre. Cependant, il est probable qu'une confrontation ait lieu entre Tate et les autres fantômes du manoir concernant le sort de Vivien à cause de son attachement pour Violet.

 

 

So, who's the fuckin' insane now ?

 

 

homme latex ahs

 

 

Dans ce Rubber Man (littéralement «homme en caoutchouc»), nous assistons également à une descente aux enfers crescendo de Vivien, qui devient paranoïaque au point de tirer sur Ben (scène juste géniale), mais malheureusement pour les bonnes raisons. Elle se retrouve donc à lutter seule contre tous pour faire comprendre qu'il faut fuir ce manoir (il serait peut être temps en effet), sauf que c'est bien connu, un fantôme ça peut disparaître quand ça lui chante et ça peut devenir d'un coup très réel pour copuler avec quelqu'un de gré ou de force. Forcément avec ça, les alarmes ça sert plus à grand chose. Ainsi, l'épisode marque le retour de l'ancienne amante de Ben, qui joue au méchant fantôme avec Vivien et nous fait même un mini meurtre à la Basic Instinct pour le fun.

 

A la fin de l'épisode, Vivien et Ben se retrouvent de façon étonnante dans l'exacte situation inverse par rapport au cinquième épisode : Ben est passé du statut d'éjecté du manoir et mentalement dérangé à celui de mari responsable (wtf ?), et Vivien, qui tenait jusque-là à peu près debout, est emportée par la police à cause de son instabilité mentale. En gros c'est l'hôpital qui se fout de la charité, ou plutôt Ryan Murphy qui aime balader le spectateur. Et on aime ça !

 

 

Et voilà, au final j'ai pas grand chose à rajouter pour cet épisode qui parvient à rester au niveau déjà placé très haut des épisodes précédents. Et même si certains passages se sont révélés un peu moins intéressants que d'autres, cela reste un exploit, bien entendu pour peu que la dégustation de ce bon vin (certes un peu corsé) nous soit passé au travers de la gorge (vous m'excuserez si je me trompe d'expression, la métaphore est bien trop belle).

 

 

J'ai aimé :

  •  l'homme en latex, enfin Tate, enfin les deux quoi
  •  l'esprit (c'est le cas de le dire... hum) de cohésion entre les fantômes
  •  la capacité de la série de toujours nous surprendre et de se maintenir au même niveau

 

 

Je n'ai pas aimé :

  •  difficile de dire que je n'ai «pas aimé» quelque chose, mais disons que certains flashbacks auraient peut être pu être raccourcis

  •  il manquait quand même aussi un peu d'humour

 

 

Ma note : il est en général plus facile de critiquer quelque chose que l'on a pas aimé, et je remarque que ma critique est plutôt courte, donc bah je met 16/20.

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