Pour ce dixième épisode, je ne sais pas trop pourquoi, mais je n'ai presque rien à dire. Enfin, presque, puisqu'une seule scène arrive à éclipser toutes les autres : on apprend en même temps que Violet qu'elle est en fait morte depuis déjà plusieurs épisodes. Et rien que pour ça, l'épisode vaut son pesant de cacahuètes, même si l'ensemble n'est pas non plus en reste.
Quand la tragédie shakespearienne se transforme en happy-end étrange
Ben ouais, forcément, ça fait pas plaisir
Personnellement, j'ai toujours adoré les films à twist ending qui nous donne à chaque fois envie de le revoir depuis le début, ne serait-ce que pour mieux observer les petits détails dont la cohérence donne un nouveau sens. Alors quand une série fait cet effet là, et à moindre mesure pas pour pas la première fois, je ne peux être qu'aux anges. Surtout quand la révélation concerne le personnage le moins exploité pour l'instant.
L'épisode nous montre donc assez rapidement qu'un cadavre encore non découvert se trouve dans la cave du manoir. L'effet d'attente est réussie, nous voulons voir ce qu'il y a en-dessous des mouches (en espérant que ce ne soit pas de la merde), et l'épisode nous le révèle presque à la fin (qui préfère nous quitter avec une séquence émotion entre Constance et Larry). C'est ainsi que Tate emmène Violet dans la cave et la met devant le fait accomplit : celle-ci est en fait morte depuis qu'elle a pris une grosse quantité de somnifères (depuis l'épisode 5 il me semble). Cecit dit, on pouvais déjà s'en douter lors de la scène typique où elle n'arrive pas à sortir du manoir.
D'abord horrifiée et paniquée (normal en même temps) par la vision de son cadavre en pleine pourriture et la prise de conscience de sa mort, elle se rend ensuite compte que les problèmes liés à sa situation amoureuse avec Tate n'ont plus lieu d'être, puisqu'elle ne peut plus partir du manoir. Dans ce contexte fantastique particulier, la mort est donc en quelque sorte libératrice, socialement comme psychologiquement. D'ailleurs, cette relativisation semble tout de même un peu rapide, mais d'un autre côté dans ce contexte la mort est logiquement moins crainte et surtout un sentiment de culpabilité risque fort d'apparaître quand ses parents se rendront compte de la situation, ce qui d'ailleurs pourrait tout à fait ne pas arriver avant longtemps. En même temps, avant de l'ammener vers son propre cadavre, Tate a d'abord essayé de la pousser au suicide et de tuer son père. Un certain sens du tact dirons-nous.
Finalement, je concluerai cette partie par une phrase hautement philosophique qui pourrait en toute modestie m'apporter quelques applaudissements et résumer cette partie : la mort a ses raisons, que la raison ne connaît pas.
Ecran noir.
Le reste, parce qu'il faut quand même en parler sinon c'est pas drôle
A Ben, vaut mieux pas lui casser son mobilier
Pour commencer, la scène de pré-générique back in 1994 est encore une fois très réussie, avec Tate qui fout un bon gros doigt d'honneur à la traditionnelle prière de début de repas et qui crame la gueule à Larry. Décidément, il a vraiment trop la classe ce mec. D'ailleurs, on sait enfin (bon c'était pas vraiment d'un suspense insoutenable non plus) comment Larry s'est transformé en double face, mais surtout c'est la première fois que l'on voit Constance, Larry, Tate et Abby autour d'une table comme une famille classique, avant bien sûr que Tate n'ouvre la bouche.
D'ailleurs, le reste de l'épisode concerne assez souvent la psychologie de Larry, d'abord en le confrontant avec les fantômes de son ancienne famille brûlée vive, puis par des scènes avec Constance où ce dernier a visiblement encore des sentiments pour elle, sentiments malheureusement non réciproques. L'épisode se finit ainsi sur Larry qui est allé jusqu'à se rendre à la police pour un meurtre qu'il n'a pas commis, se retrouvant seul en prison après le départ sans aucune pitié de Constance. Plus ça va et plus ce personnage devient attachant.
Malheureusement, de son côté Constance hérite également de pas mal de scènes avec le FBI notamment d'interrogatoires, sauf que ces-dites scènes sont assez répétitives et peu intéressantes au final. Pour une fois, il est dommage qu'elle prenne tant de place dans l'épisode.
Sinon, la scène de bagarre entre l'homme en latex et Ben (qui apprend qui se cachait depuis le début derrière ce masque) est juste jouissive à mort, et le meurtre de l'exterminateur d'insectes par Tate un peu rapide mais suffisamment glauque pour être appréciée.
Finalement, cet épisode est encore une fois très bon et nous fait le coup de la Big Revelation qui nous met le cul à terre, tout en fournissant à côté des scènes inégales mais parfois très bonnes. Mais surtout, et plus que jamais, la fin de la saison se fait attendre avec impatience, et ça risque fort d'envoyer du fat dream.
J'ai aimé :
- bon alors, de quoi j'ai parlé pendant toute la critique déjà... ah oui, la mort de Violet depuis 4 épisodes
- les scènes avec Larry, Tate et Ben
Je n'ai pas aimé :
- une bonne partie des scènes avec Constance
Ma note : l'unique point négatif prend tout de même une place importante dans l'épisode, donc je peux pas mettre au-dessus de 16/20, mais c'est déjà une très bonne note pour un très bon épisode dans l'ensemble.