Critique : Black Books 1.02

Le 28 mars 2011 à 21:36  |  ~ 4 minutes de lecture
Aprés un pilote agréable sans être réellement convaincant, Black Books nous propose un second épisode sympathique qui met clairement en place le style du show sans réellement gommer ses faiblesses
Par sephja

Critique : Black Books 1.02

~ 4 minutes de lecture
Aprés un pilote agréable sans être réellement convaincant, Black Books nous propose un second épisode sympathique qui met clairement en place le style du show sans réellement gommer ses faiblesses
Par sephja

Pitch entretien d'embauche : 

Aprés une soirée bien alcoolisée, Manny obtient enfin de Bernard qu'il lui offre un travail d'assistant à la librairie. Hélas, il comprendra dès le lendemain qu'il n'est en fait pas le bienvenue, Bernard cherchant par tous les moyens à se débarasser de lui. Seulement, Fran ne l'entend pas de cette oreille...

 

Le show Dylan Moran : 

Aprés un pilote passé à aboyer sur tout un chacun et à se plaindre perpétuellement, Bernard va passer la journée suivante à faire exactement la même chose. Egocentrique et odieux, il prend perpétuellement la posture de la victime, justifiant ainsi son penchant immodéré pour la cigarette et la boisson. Gamin totalement irresponsable, il maltraite chaque client en prenant un réel plaisir à ne pas vendre le moindre livre. 

Dès son premier jour, Manny se présente alors comme une victime de choix et le moindre évenement devient alors un moyen de torture ou un motif de licenciement. Incapable de s'opposer encore vraiment à Bernard, Manny demeure impuissant et laisse à Dylan Moran l'occasion de faire son numéro durant toute une série de saynètes certes amusantes, mais qui ne permettent pas de vraiment de construire une véritable histoire.

 

Deux héros digne de la cour de récréation : 

Rapidement, la série impose une dynamique simple: Bernard est immature et entraine dans ses bétises Manny qui, de part son caractère, est très enclin à le suivre. En opposition à Bernard, on trouve Fran qui prend le rôle de la maitresse, seule personnage à refuser de se faire malmener par Bernard et capable de lui faire peur. 

La série pourrait donc être vue comme la lutte entre deux fortes personnalité se disputant l'âme de Manny qui incarne une forme d'innocence et de gentillesse.

Il est amusant de remarquer que Graham Linehan exploitera la même recette dans la série The IT Crowd quelques années plus tard. Les scènes à trois sont de loin les plus amusantes, Manny n'ayant pas eu encore la possibilité de remettre Bernard à sa place, effrayé à l'idée de perdre ce travail.

 

Un pilote qui ne dit pas son nom : 

Loin de convaincre, ce second épisode donne l'impression étrange d'être en fait le premier, tant les deux semblent n'avoir que peu de lien. Nul doute que l'épisode précédent ne fut rajouté que pour justifier le fait que Manny ne s'enfuissent pas en courant devant ce cochon de Bernard. Plutôt que de poser une vraie intrigue, les auteurs nous proposent une seconde présentation du personnage principal, avant de présenter en fin d'épisode une description des rapports de force du trio plutôt réjouissante. 

Espérons que par la suite Fran est plus de scène car la regarder maltraîter Bernard est un pur moment de bonheur, Tamsin Greig étant particulièrement formidable durant ces scènes. 

 

Une direction artistique bien plus convaincante : 

Malgré un scénario un rien décevant, la série fait surtout preuve d'une vraie progression au niveau artistique tant la qualité des costumes a beaucoup progressé. Doté d'une garde robe étonnante, Manny présente un mélange rose - marron tout à fait remarquable et en accord parfait avec son personnage. Un soin particulier semble avoir été fait pour chasser l'image un peu vieillotte du pilote et proposer une réalisation assez soignée en présentant chaque scène de manière plus théatrale. 

Au final ,la série laisse une double impression assez étrange car si la forme semble avoir trouvé à tout point de vue un niveau de qualité satisfaisant, le fond reste embryonnaire et ne permet pas de développer pleinement le comique de chaque situation. 

La fin de l'épisode se montre sur ce point assez réjouissante et plutôt encourageante pour la suite. 

 

J'ai aimé :

  •  les costumes, l'éclairage, la réalisation bien meilleure
  • les comédiens (même si Dylan Moran est incroyablement pénible, on l'aime pour ça)
  • une structure hierarchique originale entre les trois personnages

Je n'ai pas aimé :

  • l'absence de ligne directrice forte.
  • trop de Bernard risque de finir par lasser
  • l'absence de Tamsin Greig des trois quart de l'épisode.

Note : 11 / 20

L'auteur

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