Accident de chasse ou meurtre ?
Julie Loeb était avec un groupe d'amis en train de chasser le cerf lorsqu'une balle l'a frappée, entraînant une chute fatale sous les yeux de son mari Martin, un multimillionnaire influent. Megan va alors commencer à accuser directement l'époux, causant la colère de celui-ci, qui va user de son influence pour la mettre à l'écart de cette affaire. Seulement, Hunt va s'acharner, trouvant enfin l'occasion d'affronter directement sa supérieure Kate qui commence à avoir trop d'influence sur Lacey.
Résumé de la critique
Un épisode convenable que l'on peut détailler ainsi :
- un récit dynamique et divertissant
- une histoire qui essaie de sortir de la routine, mais déçoit un peu
- une intrigue un peu trop embrouillée
- un retour sur le thème de la parentalité
Une équipe qui fonctionne parfaitement
Si Body of Proof n'est pas un show d'une grande originalité, il parvient cependant à imposer un groupe de comédiens particulièrement complémentaires, avec en tête une Megan bien moins désagréable que l'année dernière. Poursuivant sur la même dynamique que le très bon season premiere de la semaine passée, le scénario laisse la possibilité aux acteurs d'interagir beaucoup, entraînant un bon mélange entre investigation et humour. Plus divertissante que l'année dernière, BoP propose des scènes comiques vraiment réussies et des personnages de plus en plus attachants.
La bonne humeur règne et se montre assez communicative, surtout dès que les docteurs Gross et Brumfield se retrouvent sur le terrain, confirmant une fois de plus la force comique de leur duo. De même, la relation entre Peter et Megan va être enfin un peu approfondie, permettant de casser la routine de la série pour mieux marquer leur attachement mutuel. Moins froide et cynique, le docteur Hunt joue un temps en solo, mais dans le seul but de réintégrer l'équipe, là où, l'année dernière, elle aurait eu raison contre le reste du monde.
Un épisode qui remplit le cahier des charges du bon divertissement, surtout que Jay Karnes fait un suspect idéal qui n'a pas du tout l'intention de se laisser attraper.
Encore trop tôt pour changer les habitudes
Possédant un récit dynamique et efficace cette saison, BoP va tenter de sortir des mécanismes habituels de la série en associant Peter avec Kate et Ethan avec Megan. Cette idée de modifier la dynamique habituelle du show est une bonne idée, divisant l'enquête en deux selon un procédé bien connu des fans de CSI. L'idée de voir les scénaristes prendre quelques risques est plutôt agréable, sauf que les intentions n'iront pas bien loin, le show revenant au plus vite à sa construction habituelle.
Le deuxième acte vaut surtout pour son duo Ethan - Megan, à la fois touchant et singulier, la série tentant de sortir de ses habitudes tout en essayant d'aller le plus loin possible. Loin d'être aussi solide qu'il le voudrait, BoP reste un show très mécanique, une machine efficace et divertissante, mais qui souffre dès qu'il sort de son schéma habituel. Heureusement, la série n'est qu'à son commencement et la recette fonctionne encore assez bien même lorsque le scénario se montre assez confus.
Une histoire de famille qui cherche son coupable
Le principe de départ de l'épisode est intéressant, avec un cadavre et quatre tireurs possibles, transformant une simple partie de chasse en crime. La chute du corps ne permettant pas de déterminer la direction du tir, les auteurs vont devoir chercher l'argument imparable pour confondre leur coupable. Seulement, la mission va se révéler plus que compliquée, la série s'égarant dans des directions stériles pour mieux embrouiller une intrigue mal construite qui se centre trop vite sur un seul suspect.
Tout le premier acte ne sert en définitive qu'à faire du remplissage, divisant l'affaire en deux morceaux qui se rejoindront par le biais d'un argument plutôt tiré par les cheveux. Malgré la construction de base très classique (quatre suspects éventuels et la question de savoir à qui profite le crime), les auteurs n'insistent pas suffisamment sur l'identité des différents participants à cette partie de chasse. Seul Martin va profiter d'une vraie mise en lumière, empêchant le spectateur de bien identifier chaque personnage.
Une histoire de famille pas assez bien construite, qui nuit à un final un peu trop théâtral et pas totalement crédible, et donne l'impression d'être plus traîné qu'emporté par le flux du récit.
L'esprit de Megan Hunt 1
Fil rouge de la série depuis le commencement du show, la relation entre Megan et sa fille semble s'être apaisée cette saison, permettant surtout de poser des questions sur l'image qu'elle essaie de renvoyer à sa fille. Moins indépendante et plus responsable, le docteur Hunt tente de se socialiser dans le seul but de devenir un modèle acceptable pour elle. Entre mégalomanie et désir sincère de devenir une vraie mère, le docteur Hunt oscille avant de finalement faire preuve d'assez d'humilité pour accepter la place de Kate dans la vie de sa fille.
En conclusion, un divertissement de qualité, proposant de nombreuses scènes particulièrement drôles et une alchimie remarquable entre les différents comédiens. Hélas, l'ensemble est mis au service d'une histoire confuse au pitch de départ assez discutable, même si le plaisir est toujours immense de retrouver Jay Karnes. En cherchant à raconter une histoire trop complexe pour elle, BoP montre ses propres limites, incapable de s'extirper de son environnement familier.
J'aime :
- certains dialogues vraiment drôles
- un enthousiasme communicatif des auteurs
- le duo Ethan Gross - Curtis Brumfield toujours impeccable
Je n'aime pas :
- une intrigue principale plutôt embrouillée
- des nouveaux personnages très peu exploités
Note : 13 / 20
Un divertissement très agréable qui confirme la bonne humeur communicative qui règne dans cette saison deux, offrant quelques scènes particulièrement drôles. Dommage que l'intrigue ne se montre pas à la hauteur des efforts des comédiens, cette histoire de meurtre se révélant être beaucoup trop confuse.