Critique : Body of Proof 2.07

Le 06 novembre 2011 à 17:09  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode classique et sans surprise qui fournit un bon divertissement malgré une storyline romantique ratée.
Par sephja

Critique : Body of Proof 2.07

~ 7 minutes de lecture
Un épisode classique et sans surprise qui fournit un bon divertissement malgré une storyline romantique ratée.
Par sephja

Responsabilité et passage à l'âge adulte

Jake Brady, un garçon de dix-sept ans est retrouvé mort au pied d'une flèche peinte avec de la peinture invisible menant à un rave party secrète. Très vite, Megan va déterminer que la cause de la mort pourrait être liée au mélange d'une drogue pour augmenter les performances scolaires avec une certaine quantité d'alcool. Pendant ce temps, Lacey apprend que son père est sur le point de déménager, la laissant seule face à un choix délicat. 

 

Résumé de la critique

Un bon épisode que l'on peut détailler ainsi :

 

  •  une enquête classique sur le principe de la fausse supposition
  •  la responsabilité des adultes comme thème principal
  •  un personnage secondaire qui manque de caractère
  •  un timing discutable  

 

 

 

La routine de BoP 

Pour cet épisode, Body of Proof nous offre un épisode typique de la série, avec un style plutôt mesuré et une gestion des intervalles comiques plutôt inspirés. Confronté à un cadavre qui refuse de se laisser lire, Megan va utiliser tout son savoir faire pour trouver les causes du meurtre en élaborant de nombreuses théories qui vont être testées. La victime étant un adolescent, la série va beaucoup parler du passé des personnages avec un ton assez nostalgique, confirmant que BoP est une série qui cible le spectateur de plus de trente ans, s'amusant en particulier de l'imprévisibilité du destin. 

Derek Ames va lui aussi trouver sa place au sein d'une intrigue qui va nécessiter pour Megan des ressources supplémentaires dont ils disposent, permettant de développer une histoire romantique pas vraiment convaincante. Pas assez enthousiaste et mutine, Megan déçoit, nous offrant une séquence de séduction trop clichée et banale pour être vraiment intéressante. A l'image de cette storyline, l'enquête du jour ne va pas faire dans l'originalité en utilisant la technique habituelle de la fausse supposition, nous offrant un épisode plutôt standard.

Un épisode intéressant sans être passionnant, réservant quelques bonnes séquences comiques grâce au duo habituel (Gross - Brumfield) sans retrouver le rythme trépidant du début de saison. Le résultat s'avère au final correct mais sans générer l'enthousiasme du début de saison, la faute à une Megan qui se montre trop passive dès que l'intrigue s'intéresse à sa vie personnelle.  

 

Le passage à l'âge adulte 

Avec ce meurtre dans le milieu étudiant, les personnages de BoP ont l'occasion de s'interroger sur leur propre jeunesse, offrant l'occasion pour certains de révéler certains aspects de leur personnalité. Pour Megan, c'est avant tout l'occasion de se rappeler que le passage à l'âge adulte ne peut se faire sans accepter certaines responsabilités, surtout entre elle et son ex-mari. Irresponsable, les différents suspects tentent de se comporter comme des adultes responsables, tout en montrant une inconscience typique de la jeunesse face à la mort. 

Là où la séparation entre vie privée et professionnelle est parfaitement claire pour Megan, Lacey ne profite pas de cette capacité à prendre ses décisions en maîtrisant son destin. Son choix entre son père qui a su prendre soin d'elle et sa mère qu'elle commence seulement à découvrir est une décision impossible à laquelle elle se retrouve confrontée. Mais elle offre aussi l'occasion de mettre fin à ce numéro de jalousie entre les docteurs Hunt et Murphy qui avait lentement perdu de sa saveur, pour devenir assez pénible. 

Nostalgique, les personnages de BoP sont à la croisée des chemins, regrettant l'époque de l'adolescence où tout était encore possible. Un épisode teinté de nostalgie pour une série à la recherche d'un second souffle alors que l'arc sur l'ex-mari de Megan semble sur le point de s'arrêter. 

 

 

Derek Ames, un personnage peu convaincant 

Pour entamer la seconde partie de saison, les auteurs de BoP tentent d'installer l'agent du FBI Derek Ames dans le but de fournir une intrigue romantique à Megan. Si le duo semble en apparence complémentaire, la performance de Cliff Curtis est loin d'être convaincante, la faute à un caractère pas assez marqué, rendant son charme plus que mystérieux malgré quelques atomes crochus qu'il possède avec Megan. Chacune des scènes romantiques manquent de saveur, l'agent souffrant d'un gros problème de timing avec Megan qui n'a pas vraiment l'esprit à sa vie sentimentale. 

Seulement, si tous tentent de pousser Megan dans les bras de Derek, la spécialiste des cadavres paraît refuser de sacrifier le temps qu'elle pourrait passer Lacey. Pas assez intéressant, l'agent Ames reste trop décevant et possède un potentiel romantique limité, n'apportant rien de particulier à l'évolution du Docteur Hunt. En opposition, les révélations du duo Morris - Baker paraissent bien plus intéressantes et mieux intégrées dans l'épisode que les roucoulements ennuyeux du duo Megan - Derek, entamant la seconde partie de saison de manière bien moins enthousiasmante que la première. 

Manquant singulièrement de caractère, l'agent Ames ne parvient pas à s'imposer dans un cop show qui a beaucoup de mal avec l'intimité de leur héroïne. Son background de chirurgien, puis de femme brisée, n'est clairement pas assez exploité par cette storyline assez fade et dont l'avenir apparaît plutôt limité.

 

L'essence du mauvais timing 

Si l'intrigue romantique dans la saison un du Docteur Gross et dans la saison deux du Docteur Murphy s'étaient révélées toutes les deux assez convaincantes, la question d'installer une telle intrigue avec Megan se pose tant cela paraît plus que périlleux. Avec ce que l'on sait d'elle, difficile d'accepter de la voir aller à un rendez-vous romantique alors que son mari tente de lui prendre Lacey sans qu'elle essaie de se battre au maximum. Trop brisée et fragile, Megan n'est pas prête pour ce type d'histoire et encore moins avec une telle rapidité, son personnage n'étant pas encore prête pour se reconstruire. 

En conclusion, un épisode qui possède une bonne intrigue, une mécanique qui a fait ses preuves et un casting solide qui permet de fournir un bon mélange entre humour et drame. Dommage que l'épisode se perde dans une intrigue romantique ennuyeuse, porté par un Cliff Curtis qui peine à se montrer vraiment convaincant et intéressant. Le thème de la responsabilité, au centre du crime du jour et de la storyline de Lacey, est par contre bien développé, en particulier grâce à un John Carroll Lynch toujours aussi épatant. 

 

J'aime : 

  •  un divertissement prévisible mais agréable 
  •  le monologue de Lacey en fin d'épisode 
  •  Gross et Brumfield toujours aussi impayables 

 

Je n'aime pas : 

  •  l'intrigue romantique ennuyeuse et hors sujet 
  •  Peter Dunlop peu employé 
  •  le personnage de Megan Hunt trop passif 

 

Note : 12 / 20 

Un épisode qui fournit le divertissement attendu grâce à des personnages secondaires toujours aussi attachant, John Carroll Lynch en tête. Les choses se gâtent dès que la série tente de construire une intrigue romantique entre Megan et Derek, incapable de construire la moindre intimité entre ces deux personnages. 

L'auteur

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