Critique : Body of Proof 2.09

Le 04 décembre 2011 à 10:27  |  ~ 7 minutes de lecture
Un bon épisode qui confirme les qualités de cette saison deux et fournit un divertissement de qualité.
Par sephja

Critique : Body of Proof 2.09

~ 7 minutes de lecture
Un bon épisode qui confirme les qualités de cette saison deux et fournit un divertissement de qualité.
Par sephja

Grey's autopsy 

Une des élèves du Docteur Cameron Fischer, enseignant en anatomie, découvre que le cadavre dont elle était responsable a été remplacé par une jeune femme d'une vingtaine d'années. Arrivée sur place, Megan récupère le corps et emmène avec elle les étudiants pour leur offrir une journée au sein d'un vrai laboratoire médico-légal. L'occasion aussi pour elle de piéger deux étudiants qu'elle suspecte de ne pas dire la vérité. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode sympathique que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une enquête bien construite et dynamique  
  •  un sens du réalisme qui fait la différence
  •  un goût pour la parodie pas très inspiré 
  •  un anomalie gênante au cours de l'épisode 

 

 

Une saison deux qui confirme épisode après épisode 

Alors que la série est sur le point d'arriver sur Canal+ le 8 décembre, cet épisode permet de constater combien la saison deux de BoP est vraiment supérieure à la première. Là où les premiers épisodes m'énervaient par les lourdeurs narratives et le manque d'efficacité des scénarios, cette seconde saison est en tout point mieux maîtrisée, tirant partie d'intrigue assez ingénieuse et d'un casting impeccable. Pour ceux qui commenceront Jeudi, je ne peux m'empêcher de conseiller de ne pas abandonner trop vite une série qui peine certes à s'installer, mais est maintenant l'un des cop show les plus divertissants du moment. 

Pour cet épisode, l'enquête va partir d'un échange de cadavre et se développer dans deux directions comme à l'accoutumée, n'offrant que peu de place aux diversions des docteurs Gross et Brumfield. Trop dense, l'intrigue ne laisse pas le temps à la moindre pause, surtout que les créateurs ont dans l'idée de jouer avec les clichés concernant Grey's Anatomy. L'ambiance est donc assez légère dans le premier acte, avant de s'assombrir graduellement jusqu'à un final assez bien amené reposant en grande partie sur une scène remarquablement réussie. 

Lors de cette séquence, le coupable présumé reçoit l'information sur la mort de son ex-petite amie et les deux policiers se préparent à le cuisiner à ce sujet. Seulement, le talent de John Carroll Lynch lui permet d'exprimer avec une grande confiance la certitude que le vrai coupable n'est pas cet homme, alors que toutes les preuves scientifiques disent le contraire. Encore une fois, le duo des deux policiers reste l'un des points forts du show, l'aspect humain venant orienter, pour une fois, l'enquête médico-légale dans la bonne direction. 

Une séquence originale, superbement interprétée, preuve que la principale qualité de BoP réside dans son casting et le travail effectué sur le réalisme des autopsies qui font toute la différence avec la saison un.

 

Un laboratoire de plus en plus crédible 

En proposant un voyage parmi un groupe d'étudiants en anatomie, BoP va pouvoir tester grandeur nature sa propre crédibilité, les réalisateurs ayant choisi cette saison de nous proposer enfin des autopsies digne de ce nom. Fini les corps sans la moindre tâche de la saison un, les docteurs aspirent, tranchent, vont chercher sous la peau à main nue, donnant la touche de crédibilité qui manquait jusqu'ici à la série. Tout n'est pas encore parfait, mais ce soin du détail permet de mieux comprendre la répartition du travail entre les différents membres de l'équipe. 

En ouvrant les corps réellement, BoP nous permet d'explorer en profondeur les vies des victimes, donnant des intrigues assez complètes quand, comme ici, elle ne cherche pas à imposer une morale au travers de l'enquête. Le fait que la vérité soit le fruit du travail commun de plusieurs personnes, dont le personnage sympathique de Dana Davis qui incarne une jeune étudiante enthousiaste, est un des atouts de la série. En ajoutant des personnages comme Dani Alvarez, Body of Proof peut maintenant suivre entièrement le trajet du corps de la scène de crime au laboratoire, permettant de voir ainsi tous les aspects de ce travail.

Plus réaliste et crédible, BoP n'est plus la série énervante des débuts, mais un cop show véritablement attachant et sympathique qui sait tirer profit de ses nombreux personnages pour fournir une note d'humour souvent assez réussie.

 

 

Un sens de l'humour et de la parodie 

Mais le vrai point fort de BoP réside dans ses personnages comiques, les docteurs Gross et Brumfield étant utilisés souvent à des fins comiques sans perdre leur crédibilité. Lors de la scène très réussi de présentation du corps aux élèves, Geoffrey Arendt est totalement crédible, totalement dans son rôle d'assistant du docteur Hunt. Les séquences comiques ne sont donc pas intégrées à tout va, mais dispatchées avec un vrai souci de ne pas nuire à l'intrigue policière, avec un goût pour la parodie de plus en plus marquée. 

Après Desperate Housewife dans le 2x01, c'est au tour de Grey's Anatomy de servir d'inspiration aux auteurs avec beaucoup moins de réussite. Les scènes d'ascenseurs sont amusantes, mais le duo Nathalie Kelley - Nicholas Bishop ne fonctionne pas suffisamment, donnant la sensation de scènes uniquement parodiques. Mais, si la dimension comique n'est pas le point fort de l'épisode, cette utilisation des scènes clés des shows concurrents est une originalité qui devient une marque de fabrique intéressante de BoP. 

Un épisode sympathique, mais imparfait, la faute à des scènes comiques qui ne fonctionnent qu'à moitié, là où le show nous avait habitué à beaucoup mieux. Mais surtout à une séquence étrange, dont l'utilité reste un mystère et qui va rester comme une singularité dans cet épisode en définitive assez sympathique. 

 

Une faute de goût regrettable

Il ne s'agit que d'une scène, mais elle va peser sur le reste de l'intrigue par sa totale inutilité et son manque de crédibilité flagrant. Elle marque une confrontation entre le docteur Murphy et Fischer et ne sert absolument à rien, hormis créer une fausse piste absolument ridicule et immédiatement abandonnée. Une faute de goût et une anomalie narrative qui laisse un certain malaise, là où le reste de l'épisode se montre assez efficace et convaincant, comme si le monteur avait eu besoin de quelques minutes pour compléter l'épisode. 

En conclusion, un épisode qui confirme les progrès des scénaristes de Body of Proof cette année, avec une Megan Hunt crédible et un duo de détectives en pleine forme. L'affaire du jour est menée avec intelligence sur un rythme plutôt dynamique, tirant parfaitement parti des différents personnages récurrents de la série. L'occasion de souligner les qualités d'un show qui mérite d'être découvert, divertissement assez attachant qui aura connu des débuts assez chaotiques, mais s'avère être aujourd'hui un divertissement plus que plaisant.

Alors, le 8 décembre, laissez une chance à l'équipe de BoP et ne soyez pas trop dur avec les premiers épisodes, car sa seconde saison justifie pleinement de se montrer curieux et patient.  

 

J'aime : 

  •  l'intrigue principale vraiment bien construite 
  •  la scène entre le détective Morris et l'ex-petit ami de la victime 
  •  le casting impeccable

 

Je n'aime pas : 

  •  les scènes d'ascenseur un peu trop sages 
  •  la scène entre le docteur Murphy et Fischer 

 

Note : 13 / 20 

Un épisode très divertissant, à l'image d'une saison deux qui supplante au niveau qualitatif une saison un assez maladroite et peu convaincante. Avec l'arrivée le 8 décembre de la série sur Canal +, je voulais souligner les qualités de BoP tant les premiers épisodes ne sont pas représentatifs de ce qu' elle est devenue aujourd'hui. 

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