Critique : Breaking In 1.03

Le 26 avril 2011 à 20:43  |  ~ 5 minutes de lecture
Incapable d'évoluer dans le bon sens,Breaking In confirme sa capacité à produire des intrigues sans envergure. Au programme, une mission trop anecdotique, une gestion du rythme totalement déséquilibrée et un Michael Rosenbaum assez inqualifiable.
Par sephja

Critique : Breaking In 1.03

~ 5 minutes de lecture
Incapable d'évoluer dans le bon sens,Breaking In confirme sa capacité à produire des intrigues sans envergure. Au programme, une mission trop anecdotique, une gestion du rythme totalement déséquilibrée et un Michael Rosenbaum assez inqualifiable.
Par sephja

Pitch Nascar 

Oz mute Cameron dans le bureau des Nerds car il juge que la présence de Mélanie entraine une baisse de sa productivité. Pour éviter cela, le jeune hacker va accepter une mission qui va le mener dans un monde qui lui est totalement étranger : le Nascar. 

 

L'épisode avait pourtant bien démarré 

 

Après un second épisode vraiment désagréable, Breaking In revient en proposant un épisode qui place au centre un Bret Harrison toujours aussi juste et touchant dans sa naïveté. Pendant cinq minutes, on visualise ce que la série pourrait être et on espère, le temps de quelques secondes, que la mission permette aux différents personnages de s'exprimer à leur maximum le plus loin possible de Oz. 

Cinq minutes d'espoir, voilà tout ce que l'épisode nous offre avant de retomber dans ses travers en nous proposant une histoire "romantique" sans subtilité, dont le seul but est d'intégrer au plus vite Dutch au sein de l'équipe. Conscient que vingt minutes est une durée trop courte pour proposer une intrigue qui se tienne, les scénaristes choisissent de sacrifier la partie mission pourtant prometteuse pour nous servir un show "Michael Rosenbaum" d'un goût douteux. 

Exemple parfait du climat hystérique de la série, Dutch est un personnage invraisemblable, à la fois soûlant et intriguant, genre "Mais à quoi sert-il ce mec ?". Franchement, ses courtes interventions me suffisaient pleinement, chacune de ces apparitions ne m'ayant arraché jusque là qu'un léger sourire. Mais les auteurs semblent convaincus de son potentiel, lui offrant plus d'exposition au dépend d'un Trevor Moore qui doit se suffir de quelques miettes. 

Dès lors, la mission ne présente plus aucun intérêt, l'excuse du Nascar ne servant essentiellement qu'à disqualifier Bret Harrison pour mieux imposer l'ancienne star de Smallville. Privé de tout suspense, le scénario liquide avec mépris toute la partie sécurité à travers un retournement final totalement idiot, confirmant le talent de Oz pour ne dégoter que des missions totalement stupides. 

Finalement, Dutch a tout à fait sa place dans l'équipe si les seuls boulots qui leur sont donnés sont de cette nature, mais je conseillerais aux autres de fuir. Surtout Alphonso MacAuley perdu dans une intrigue à base de photocopieuse dont la décence m'oblige à ne pas parler, Calvin étant clairement le seul à réussir à m'arracher un sourire. 

Peut-être suis-je simplement trop vieux et incapable de m'adapter aux séries modernes. 

 

Vingt minutes chrono ou l'équation impossible

Pour m'amuser un peu, je propose un petit exercice de mathématiques pour les nuls qui va me servir à expliquer le principal problème qui rend l'existence de Breaking In problématique. Voici le problème : 

"Sachant qu'un épisode dure vingt minutes, qu'il y a six personnages à gérer et que Michael Rosenbaum mange à lui seul neuf minutes de l'épisode d'aujourd'hui, combien reste-t-il pour les autres ?" 

Pas facile comme problème, d'où ce petit moment de compassion envers les malheureux auteurs qui doivent faire face à cette équation. Comment peut-on croire qu'une telle série puisse être possible sur un format aussi court, surtout si en plus on rajoute un personnage supplémentaire à des auteurs qui peine à trouver un équilibre entre les quatre premiers ? Je dois avouer que l'arrivée de Dutch au sein de l'équipe ne m'inspire pas beaucoup, confirmant une bonne fois pour toute que la partie mission de l'intrigue se limitera à chaque fois au strict minimum. 

Au final, une série hystérique qui semble chercher à attirer un public dont je ne fais visiblement pas parti.  

 

Dutch et ma dépression nerveuse

Après de longues minutes d'énervement contre Oz, j'avais envie trouvé la solution un programme informatique génial : le Slater Eraser. Petit add-on à placer sur votre lecteur vidéo, il fait totalement disparaître de l'image Christian Slater afin de vous assurer la paix de l'esprit et du corps. Heureux de ma découverte, j'établis alors un corollaire intéressant:

"L'utilisation du SlaterEraser ne nuit nullement à la compréhension de l'oeuvre, quelle qu'elle soit."  

Hourra, j'avais enfin trouvé la solution pour pouvoir tenter de retrouver un réel intérêt pour Breaking In (je suis un garçon consciencieux, que voulez-vous...)

Mais c'est alors que j'ai découvert que le destin s'est acharné sur moi avec la promotion d'un nouveau personnage comique que nous aimons tous : Dutch. Très vite, le constat est on ne peut plus clair : Michael Rosenbaum surjoue, cabotine horriblement, transforme la moindre de ces scènes en moment de douleur invraisemblable. Et voilà que Oz réapparait, les deux avec leur coiffure... les deux ensembles ... je sens que je craque alors...

Car la vérité m'apparaît dans toute son horreur, ce n'est pas eux le problème, il s'agit en fait de moi... oui, c'est bien ça, pas de doute possible ! Je suis le problème, ce cerveau, toujours à se poser des questions, tellement subjectif, incapable de comprendre... Comme un rayon de lumière, Michael Rosenbaum et Christian Slater me montrent le chemin de ma propre rédemption, Breaking In est juste au delà de mes compétences, un sommet que je ne pourrais jamais atteindre, la preuve accablante de ma vieillesse avancée. 

"Et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s'élever - jamais plus."

 

J'aime :

  • les cinq premières minutes 
  • Christian Slater merveilleusement absent 

Je n'aime pas : 

  • les quinze minutes suivantes 
  • Michael Rosenbaum insupportable 
  • les missions qui ne servent à rien 
  • ne pas comprendre à quoi cela rime en définitive ce truc 
  • ma propre subjectivité (7 millions de personnes apprécient cette série)

Note : 09 / 20

(80)

L'auteur

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