Prochainement, dans Cougar Town
Jules, interprétée par Courtner Cox, est divorcée et mère de Ted. Elle attaque la quarantaine avec toutes les questions et les doutes que cela peut susciter dans la vie d'une femme. Sur le ton de l'humour, Cougar Town nous raconte l'histoire d'une femme qui tente de conjuguer vie sexuelle, responsabilités maternelles et vie professionnelle tout en ne se collant pas une étiquette de "bitch" sur le dos. On note rapidement que pour ce genre de format (22 minutes) et dans la catégorie burlesque dans laquelle la série semble vouloir se ranger, il est étrange de ne pas entendre de rire enregistré, et c'est franchement un bon point, je suppose que le téléspectateur n'aime pas vraiment qu'on lui dise à quel moment il faut rire. Autre point important, et nous reviendrons la dessus plus tard, l'épisode va à 100 à l'heure ce qui permet de maintenir l'attention en éveil, mais ça essouffle un peu rapidement aussi.
Les 22 minutes de l'épisode sont donc passées très rapidement, mais on en sort sans réellement comprendre ce qu'il s'est passé. On a l'impression d'assister à une longue bande annonce de film dans laquelle les traits des protagonistes sont grossis pour qu'on les comprennent plus rapidement. Il sera donc difficile de juger de la qualité de la série avec cet épisode car il en présente plus le genre que son contenu. Il ne faut donc pas s'attendre en regardant le pilote de Cougar Town à s'attacher aux personnages, ni à déceler une quelconque intrigue. Cet épisode est plus a priori une vitrine qu'une réelle introduction.
Desperate Cougar
Pas franchement originale, la vitrine de Cougar Town nous montre avant tout des femmes approchant ou en plein dans la quarantaine dans un monde ou l'argent et le sexe sont bien évidemment mis sur le devant de la scène, ceci bien entendu pour mieux pouvoir mettre le doigt sur les sentiments quand on les verra pointer le bout de leur nez. Je le dis tout de suite, je n'ai pas ri, je n'ai pas pouffé, j'ai tout juste souri sur certaine situations. Ça va vite, très vite, voire trop vite même et si le but était de nous montrer des femmes en chaleurs sur leur terrain de chasse, l'objectif est atteint. Il serait difficile de dire si cela dessert vraiment l'intérêt de la série, le titre sous entend les rapports de force qui peut exister dans l'univers de la drague et le mot Cougar prend ici tout son sens.
Pour en revenir sur le rythme, comme dit précédemment, on ne peut pas juger une bande annonce, et là, c'est exactement ce dont il s'agit. Les situations s'enchainent si vite qu'on a pas vraiment le temps de comprendre où on va. La série prend donc le dessus sur le spectateur, et j'ai du mal à dire si c'est appréciable ou pas car, certes, on ne voit pas le temps passer, mais on termine aussi sans vraiment savoir ce qu'on a vu. En gros, on a pas l'impression d'être devant un pilote, mais d'attraper le train en route, chaque protagoniste est posé comme si il était évident que le téléspectateur le connaisse mais la sauce n'a pas vraiment pris chez moi. Disons que je me suis autant amusé devant la bande annonce que devant l'épisode.
Avec des pincettes
Si la série plait, je pense que ce sera plus par les acteurs que par son histoire ou son originalité. Pas grand chose à dire donc sur cet épisode superficiel qui ressemble vraiment à un sketch malheureusement pas vraiment tordant. Courtney Cox semble en forme et le reste du casting m'a paru convaincant. J'ai plus peur par contre de l'excès de vitesse, une sitcom à besoin de faire entrer le téléspectateur rapidement dans l'histoire en raison de son format, mais j'ai peur que cela se voit trop à l'écran, tant on a l'impression d'être pressé. D'autant qu'on ne sait absolument rien des personnages, c'est tout juste si on a quelques secondes pour comprendre que Jules est agent immobilier et que son fils est étudiant. J'ai donc eu l'impression d'être devant une succession de sketchs qui se laissent regarder, et devant une introduction de série plutôt bâclée. J'attendrai donc la suite pour me faire une réelle idée de ce que vaut Cougar town, mais j'ai l'impression qu'il va falloir de très bonnes idées pour vraiment lancer la machine. Cela étant dit, vous pouvez regarder le pilote de la série, ça passe vite et peut-être que la réalisation "clip" plaira plus à d'autres qu'a moi.
Ce que j'ai aimé:
- Le casting.
- Quelques sourires sans rires enregistrés.
- On ne voit pas le temps passer.
Ce que je n'ai pas aimé:
- Ça va beaucoup trop vite
- Aucun point de repère dans l'histoire
- Où on va exactement?
- Pas franchement marrant et subtil...
Note: 10/20
Scarch
