Je n’ai pas de mots pour décrire ô combien j’ai attendu Legends of Tomorrow. Nouvelle série de la CW, qui tente de redynamiser ses soirées du jeudi, couplant cette nouveauté avec The 100, elle est la dernière production de Greg Berlanti et Andrew Kreisberg, les têtes pensantes derrière Arrow et The Flash. Vu que je suis fan de tout ce qui touche aux comics et aux super-héros, voir une équipe entièrement composée de personnages de l’univers DC m’avait mis dans un état pas possible.
Cependant, mon enthousiasme s’est trouvé légèrement écorné au fur et à mesure de l’avancement de la première partie de l’année sérielle. Legends of Tomorrow a en effet occupé une place prépondérante dans la saison 2 de The Flash et dans la saison 4 d’Arrow. J’avais l’impression que ces deux séries étaient traitées comme de simples vaches à lait, seulement bonnes à préparer le terrain pour un projet qui ne les concernerait que de loin.
Bon, je ne vais quand même pas vous mentir, vendredi 22, j’étais tout de même bien impatient. Après tout, une nouvelle série de super-héros, ça se fête. Je me demandais si le voyage promis allait être à la hauteur de tout ce qui a été réalisé afin de le préparer. Premier élément de réponse avec le pilote de Legends of Tomorrow !
Avant de commencer, voici un petit guide.
Petites infos pour les débutants à l’univers DC de la CW, édition Arrow :
- Le bel homme avec la capuche et le costume sans manche s’appelle Oliver Queen. C’est le Green Arrow.
- Celle qui combat Sara dans l’Arrow Cave se nomme Laurel Lance. C’est la sœur de Sara. Elle a remplacé sa sœur en tant que Black Canary.
- Sara a donc été pendant un temps le Canary. Puis elle est morte. Et elle est finalement revenue d’entre les morts par le biais du Puits de Lazare. Petit problème : elle a une envie de tuer des gens, de manière à apaiser l’effet que le Puits a sur elle.
- Le scientifique qui possède une armure, c’est Ray Palmer, aka The Atom. Il est apparu dans la saison 3 d’Arrow. Présumé mort, il avait en fait été enlevé.
Petites infos pour les débutants à l’univers DC de la CW, édition The Flash :
- Le couple qui pourrait bien avoir besoin d’une thérapie de couple, c’est Hawkman et Hawkgirl. Le premier est apparu dans la série lors du crossover. La seconde nous a été présentée quelques épisodes plus tôt. Les deux sont la réincarnation d’un prince et d’une prêtresse de l’Ancienne Égypte.
- Les deux criminels, Heat Wave et Captain Cold, sont des ennemis réguliers du Flash. Captain Cold est l’ennemi humain le plus redoutable de l’homme le plus rapide du monde.
- Le vieux professeur qui drogue sa moitié se nomme Martin Stein. Il possède un égo surdimensionné et recherche constamment la gloire.
- Le jeune homme qui s’est bêtement fait avoir par le professeur se nomme Jefferson « Jax » Jackson, et, avec Dr. Stein, ils forment Firestorm.
De l’exposition à gogo
La partie chiante de ce pilote repose sur la terrible exposition que celui-ci nous inflige. Alors, je sais bien que des gens qui ne regardent pas Arrow et The Flash vont se mettre aux super-héros à travers cette série. Et je comprends que, pour eux, l’exposition est obligatoire. Mais, de manière tout à fait égoïste, c’était quelques fois plus que pénible.
Je vous fais rapidos l’exposition de Legends of Tomorrow moi-même : le Doctor Rip Hunter (Arthur Darvill) est un membre des Time Masters, une sorte de confrérie qui veille sur le continuum de l’espace-temps, alors que le monde de 2166 est sur le point de tomber aux mains de Vandal Savage (Casper Crump, vu dans le crossover Flash/Arrow de cette année), un dictateur décrit comme badass. Il va donc partir dans le passé, pour assembler une équipe faite de super-héros et de criminels, afin de stopper Savage. Il sera aidé par Ray Palmer (Brandon Routh), Sara Lance (Caity Lotz), Dr. Stein (Victor Garber), Jax Jackson (Franz Drameh), Hawkman (Falk Hentschel), Hawkgirl (Cierra Renée), Leonard « Captain Cold » Snart (Wentworth Miller) et Mick « Heat Wave » Rory (Dominic Purcell).
Dans le pilote, l’exposition est faite à la hache. Il faut comprendre qu’introduire huit personnages va prendre naturellement une bonne partie de ce pilote ; dès lors, les scénaristes décident de nous présenter chaque personnage, à travers de petites vignettes censées représenter les caractéristiques de ceux-ci. C’est intelligent, surtout pour ceux familiers avec l’univers. Pour les autres, il faut probablement un petit temps d’adaptation, le rythme allant à mille à l’heure.
Une fois que les personnages nous sont tous présentés, il faut qu’ils constituent une équipe, qu’ils possèdent un but, blablabla (non, pas cette Blah Blah, rpz Abigail Spencer)… C’est du très classique, l’équipe créative nous faisant passer d’un évènement à l’autre de manière extrêmement linéaire. À la fin de l’épisode, tout le monde est prêt pour aller casser du méchant immortel. Cela a tout de même pris une bonne quarantaine de minutes…
Un double potentiel intrigant
Pourtant, je dois avouer que j’ai vraiment apprécié ce pilote. Enfin, pour être plus exact, j’apprécie les promesses que ce dernier offre. Bien entendu, le but des huit gus est de stopper un dictateur pas très sympa, avant qu’il ne détruise l’univers et le monde et la galaxie. Cela promet de l’action, du bottage de cul, tout ça, tout ça. MAIS. La partie la plus intéressante du pilote arrive à la fin de l’épisode, lorsque Sara – largement le meilleur personnage de l’épisode – énonce la possibilité de changer sa destinée. Les voyages dans le temps, ce n’est pas seulement fun ; cela permet également de donner la possibilité aux gens de changer leurs vies (si vous n’avez pas de TARDIS vaisseau, vous pouvez toujours jouer à Destin), ce qui peut donner lieu à des storylines émouvantes et pertinentes. J’accroche beaucoup plus à ce concept là qu’à celui d’aller bouter du dictateur hors de la timeline.
En plus de cette promesse, Legends of Tomorrow possède un potentiel groovy et fun qui m’attire particulièrement. On ne le voit pas beaucoup lors du pilote, mais on le perçoit tout de même à travers les interactions entre les personnages. Les réparties fusent et, même si le résultat est inégal, il se dégage de la part des acteurs une envie d’être là qui fait plaisir. En outre, la série pourra se reposer sur un trio de choc formé par Sara, Cold et Heat Wave. Ces trois personnages sont les moins « héros » du lot, et ils sont dès lors bien plus complexes. De plus, les acteurs sont complètement en phase avec leurs personnages. Mention spéciale à Caity Lotz : je l’adorais dans Arrow et, dans ce pilote, toutes les meilleures scènes sont celles où elle est. Notamment cette scène dans le bar… Si l’équipe créative poursuit dans l’idée d’une série qui ne se prend pas au sérieux, il y a de très grandes chances que l’aventure soit extrêmement fun, en plus d’être épique !
On ne va pas se mentir, le pilote de Legends of Tomorrow exécute un travail d’exposition absolument monstrueux. Cela permet d’entrer vite dans le vif du sujet, mais ceux qui suivent avec assiduité The Flash et Arrow auront l’impression de perdre leur temps. Il reste néanmoins quelques scènes qui se démarquent, et surtout un esprit d’aventure et d’équipe qui promet beaucoup de fun. Legends of Tomorrow est clairement prometteuse, reste à savoir si elle va réussir à trouver son rythme. De mon humble opinion, il n’y a aucune raison que cela ne soit pas le cas !
J’ai aimé :
- L’association Sara/Cold/Heat Wave. Les trois sont géniaux ensemble !
- La scène dans le bar. Je pourrais regarder Sara danser tous les jours…
- Les rares scènes d’action sont efficaces, notamment celles impliquant Sara. Je pourrais également la voir botter des culs on a daily baisis.
- Une promesse de fun très intrigante.
- L’idée de changer sa destinée promet de l’émotion, en plus de l’action réglementaire.
- L’humour. Le pilote n’est jamais aussi bon que lorsqu’il ne se prend pas au sérieux.
- Le joli twist sur l’apparente importance des huit personnes choisies pour la mission.
- La musique. Je trouve qu’elle donne une atmosphère épique à l’histoire.
Je n’ai pas aimé :
- Les nouveaux acteurs ne sont pas encore tout à fait à l’aise avec leurs personnages.
- Je. Déteste. Hawkman.
- Il ne s’est pas passé grand-chose dans l’épisode en fait.
- On ne va pas relever ce qu’a fait le Dr. Stein à son autre moitié. Non parce que, sinon, on pourrait commencer à se poser des questions.
Ma note : 14/20.