Honnêtement, j'aimerai pouvoir dire du bien de Desperate housewives. J'aimerai vraiment. Mais ce n'est pas possible. Pas cette semaine en tout cas. Un épisode mauvais, ça arrive à toutes les séries. Le soucis est que je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai pris du plaisir devant les désespérées de Wisteria lane. Cela doit remonter à loin. C'est surement irrécupérable au point où nous en sommes. Katherine a le malheur d'être absente. Elle était la bouteille d'oxygène du dernier épisode. On doit se contenter d'intrigue convenues et déjà-vu des millions de fois. Je ne vous apprends rien. Desperate housewives tourne en boucle comme un vieux disque rayé. Les seuls qui ne s'en rendent pas compte, ce sont les scénaristes. A se demander ce qu'ils fabriquent. Ils ont forcément écrit cet épisode au lendemain d'une grosse cuite. Dans le cas contraire, c'est assez inquiétant.
La première intrigue de Susan dans le club de striptease n'était pas inoubliable. Loin s'en faut. On touche pourtant le fond dans cet épisode. Julie Benz doit être désespérée pour avoir accepter ce rôle de call-girl à trois neurones cherchant une nouvelle vie. Elle n'est pas très convaincante. Mais elle aurait difficilement pû l'être de toute façon. J'ai pourtant une certaine sympathie pour cette actrice. Je ne l'ai jamais apprécié dans Dexter, mais elle était très bien à la belle époque de Buffy. Sinon à part ça, cette intrigue est sans aucun intérêt. Sauf peut-être les répliques de MJ qui sont assez amusantes. C'est voir à quoi la série en est réduite. Sinon c'est du Susan Mayer classique. Teri Hatcher cabotine et chaque rebondissement se sent arriver à des kilomètres. Comme l'arrivée du père en salle de classe. Le pire est que cette histoire n'est pas terminée puisque Robin emménage chez les Delfino. Pourquoi nous imposer cela ? C'est à se demander s'il y a des gens derrière cette série.
Ce n'est pas mieux chez les Scavo. Une histoire de couple qu'on a vu chaque année avec ces deux personnages. Je plains vraiment Felicity Huffman et Doug Savant. Ce sont deux acteurs sympathiques et ils tentent de sauver ce qui peut encore l'être. Mais c'est un échec total. Donc comme d'habitude, Lynette n'accepte aucune critique et Tom se conduit pour le dernier des abrutis. Oui c'est Lynette qui porte la culotte. Après six saisons, je pense qu'on nous l'a assez souvent répété. Comme d'habitude, peu importe l'avis de son mari, Lynette a toujours le dernier mot. Elle ne voulait pas de cette pseudo thérapie. Bien, une petite pièce de théâtre bidon et l'affaire est d ans le sac. Cette partie était d'ailleurs ridicule et pas drôle du tout. De toute façon, cette thérapie avec les Scavo ne servait à rien. Leur problème est tout simple. Lynette veut tout contrôler et Tom n'a pas les couilles pour agir comme le mâle de la maison. Là aussi, c'est la même chose depuis toujours.
Dire qu'il y a deux saisons, Bree et Orson formaient un couple génial. Cela semble tellement loin maintenant. Le pire est sans doute que tout est allé très vite. La descente aux enfers a eu lieu l'année dernière il me semble. Et je n'aurai plus jamais la même sympathie pour eux je pense. Ils en deviennent misérables. Marcia Cross et Kyle McLachlan n'y croient plus. Ils jouent de façon mécanique. Alors je ne vais pas me forcer à y croire à leur place. Orson envisage de se suicider pour en finir avec cette chienne de vie. J'ai eu une petite lueur d'espoir lors du monologue de plus en plus insipide de Mary-Alice. Puis finalement rien. Orson ne saute même pas dans la piscine lorsqu'il en a l'occasion. Quel gros nul. Ca aurait été drôle de voir Bree faire un petit plongeon. Tout est bien qui finit bien. Bree ne s'est pas remise avec son mari par obligation. Non pas du tout. Elle a aimé son mari. Elle l'aimera encore. Du moins, elle va essayer. On y croit à mort. Leur réconciliation est minable.
Angie devient complètement folle. C'est assez soudain. Mais pourquoi pas. Par contre, c'est moins drôle lorsqu'elle se consacre grande défendeuse de l'écologie. Marc Cherry a l'habitude de nous faire la morale. Mais c'est ridicule. Pitié. Pour continuer, sur ce chemin, la morale du jour est vieille comme le monde. Le sexe c'est mal. Il faut garder sa petite fleur pour le mariage. Laissez-moi rire. On dirait un gag. D'autant plus quand cette morale bien pensante sort de la bouche de Gabrielle Solis. C'est assez hypocrite de sa part de faire la morale à Anna. Au lieu de vraiment parler de sexe avec cette gamine, elle préfère lui faire un gros chèque. C'est bien plus efficace. Enfin pas vraiment vu la fin de cet épisode. La série en profite pour jouer sur le physique de l'idiot du village. C'est dire à quel point la série est au bout du rouleau. Carlos se caricature une nouvelle fois dans une bagarre sans intérêt. Le seul réel intérêt est de voir les Solis commencer à se poser des questions sur les Bolen. Ce n'est pas inintéressant. D'habitude, c'est toujours Susan ou Bree qui sont mêlés de près ou de loin au mystère de l'année. Ce serait sympa d'y mêler les Solis cette année. D'autant qu'ils commencent à prendre sérieusement la poussière depuis pas mal de temps.
Bilan : C'est mauvais, ça c'est clair. Les semaines se suivent et se ressemblent à Wisteria lane. C'est creux, pas drôle, sans imagination, écrit avec les pieds. Mais le pire dans tout cela. Au lieu de tenter quelque chose pour se sauver, les wives s'enfoncent chaque semaine un peu plus. C'est assez navrant.
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