Durant l'écriture de son épisode de Noël, Steven Moffat se disait lui-même fatigué. Et cela se ressent. Néanmoins il a, selon ses propos, ramené River Song pour "se remonter le moral", en pensant que cela remonterait aussi le moral de ses téléspectateurs. Et il avait raison. Preuve que, même quand le scénariste a un coup de mou, il parvient tout de même à prendre, peut-être machinalement, des bonnes décisions.
Cela n'excuse pas tout un premier acte minable dans l'ensemble, Moffat signant globalement l'un de ses épisodes les plus faibles de l'histoire du show, d'un point de vue scénaristique. Mais au même titre que son spécial Noël de 2011, le tout est rattrapé par des derniers moments touchants apportant de la profondeur à l'épisode. C'est Noël, c'est léger, on s'amuse... and River's back !
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Un Noël festif, léger, mais cousu de fil blanc
The Husbands of River Song n'est finalement pas très "christmassy". En enlevant la petite blagounette sur les rennes au début de l'épisode, et le fait que le dernier rendez-vous à Darillium ait lieu à Noël, rien ne rappelle véritablement cette fête. L'intrigue aurait pu prendre place à n'importe quel autre moment. On peut dire que cela change pas mal des récents Noël. Et après tout ce n'est pas plus mal que chaque spécial ne tente pas de nous expliquer la profonde signification de Noël, servie dans plein de métaphores comme A Christmas Carol ou Last Christmas.
De maigres références sont faites à l'état du Docteur et à sa récente perte, notamment l'excellent passage où le Docteur rigole dans la neige à propos de la stupidité de la situation, comme quoi il n'avait pas rigolé depuis longtemps, aveu sur ce qui pourrait être considéré comme un défaut de la saison 9, qui laisse très peu de place à la comédie et au rire. Il est cependant dommage que l'épisode ne cherche pas du tout à aborder le sujet de la perte de la compagne. Après toute une fournée de specials extrêmement inscrits dans l'arc des personnages et de la saison (même celui avec la forêt magique, oui), on retourne à une formule purement festive sur un épisode qui s'auto-suffit. On retrouve du coup aussi la dimension un peu dispensable des Christmas Specials, ce qui est dommage. Cela dit, l'histoire offre tout de même un point de conclusion au chapitre River Song, ce qui contrebalance un peu la légèreté de l'intrigue, et rend donc The Husbands of River Song un épisode tout de même important dans la série. Mais bon, quelques mentions de Clara ou au moins de l'état du Docteur de manière plus explicite n'auraient pas été de trop, à mon avis.
"I've never asked you to cheer me up."
Le scénario du jour est, comme attendu, bien con. C'était dans le contrat d'un tel épisode mais il est dommage de voir Steven livrer une telle intrigue. Les concepts sont recyclés – Steven a-t-il eu un traumatisme avec les têtes coupées étant enfant ? Il a certainement des soucis à régler avec la décapitation. Les gardes du roi au début font fortement penser aux moines sans tête, le trip du diamant n'est pas très inspiré, et on a un peu de mal à suivre la pensée de River. Un instant elle est mariée au roi, puis en fait mariée au diamant, puis en mission pour un peuple afin de récupérer ledit diamant, puis en fait bien mariée à quelqu'un d'autre (Ramone, qui d'ailleurs n'en a rien à foutre à la fin de l'épisode...), puis en fait elle veut le vendre, sauf que son acheteur vénère le roi... Ça sonne un peu comme de l'improvisation, non ? Comme si Steven avait écrit son épisode d'une traite ; après chaque nouveau rebondissement il devait rajouter artificiellement une couche pour prolonger l'épisode jusqu'à son dénouement. Cela donne la pénible impression qu'on tire sur une corde déjà en passe de lâcher au bout de dix minutes.
Ajoutons quand même à cela un paquet d'incohérences, de convenances et de non-dits. Comment River n'a pas capté qu'Hydroflax était un cyborg, alors que c'est une tête posée sur un robot de deux mètres de haut ? A-t-on su comment le diamant a atterri dans sa tête ? Pourquoi la tête du roi se tait pendant toute la majeure partie du dîner, c'est quand même bien pratique ? Pourquoi tous les clients du restaurant s'enfuient en courant en voyant arriver leur roi, qu'ils vénèrent pourtant, à part pour faire un effet dramatique de climax ? L'explication sur pourquoi le TARDIS ne peut pas décoller quand il reconnait des éléments vivants à la fois à l'intérieur et à l'extérieur est une idée très intelligente et expliquant des choses au niveau de la série, mais elle est incohérente vis-à-vis de l'histoire elle-même qui explique clairement que la partie robot du cyborg est indépendante.
La résolution pour se débarasser du roi est de plus clairement nulle à chier (la boule qui tombe du plafond ou un truc du genre). Il y a une tentative d'une petite satire sur la bourse et le capitalisme avec tout le passage sur le vaisseau des riches et la fin de l'épisode, qui est malheureusement juste balancée à la va-vite. Quant au fait que l'épisode prend le soin de bien dire que tous les passagers à bord du vaisseau sont coupables de génocide afin d'excuser le fait qu'ils meurent tous, Moffat a carrément été fainéant sur ce point. "I don't think any of them would be worth saving" de la part du Docteur, c'était quand même aller un peu trop loin.
Dans la forme, c'est pas tellement mieux
La réalisation est franchement pas top, voire même très décevante de la part de Douglas Mackinnon, ayant dirié entre autres les magnifiques Listen et Flatline. La réutilisation du décor de Face the Raven est franchement grossière trois épisodes après, la caméra tremblante pendant une dizaine de minutes quand il y a de "l'action" est un procédé énervant, et certaines scènes déjà ridicules sur le papier (le moment où la boule tombe du plafond) sont encore pire dans l'exécution.
"Sonic trowel, you realise how ridiculous that sounds ?"
La musique était aussi d'une bien piètre qualité par rapport au travail habituel de Murray Gold. Ce dernier a toujours eu ses détracteurs, sa musique étant en effet l'antithèse de la subtilité la plupart du temps, nous criant presque "voici le moment où tu dois te sentir touché" ou bien "voici le moment où tu dois rire", etc. Mais cela fonctionne quasiment toujours car 1) le compositeur est excellent et ses musiques souvent mémorables, 2) puisque le téléspectateur est logiquement emporté par le récit, la musique n'est qu'un bel apport à l'expérience. Mais là, je dois avouer que la musique est vraiment trop extravagante, souvent très intrusive, parfois ne collant pas aux scènes. Oh, il y a bien sûr de belles pistes et beaucoup, beacoup de reprises d'autres périodes du show qui sont sympathiques (voir le coin du fan pour cela), mais ici la musique rend juste tout l'épisode plus bruyant à l'oreille qu'il ne l'est déjà dans son script. Disons juste que Murray Gold a eu un coup de mou après ses excellentes compositions de la saison qui précédait.
Dans le fond, c'est un exercice de style, donc forcément quand on n'aime pas le style...
L'épisode est conçu comme un romp, juste une aventure stupide et extravagante cherchant à provoquer le rire, ce que l'on n'avait pas eu depuis The Girl Who Died. Et honnêtement, ça ne manquait pas, si ? Certes, il y a d'excellentes lignes humoristiques dans l'épisode. Le "Which alphabet ?" du début m'a fait hurler de rire. Sauf que d'autres moments sont quand même lourds et certains délires n'ont pas du tout pris avec moi, comme tout le trip sur les "flow chart" pour donner un exemple, toujours dans la scène d'introduction. On sent que Steven a voulu insérer de quoi provoquer des rires de l'audience TOUT le temps. Juste dès qu'il en avait l'occasion, hop, on fait une blague. On a globalement une overdose de gags et de lignes absurdes pendant quarante bonnes minutes sans s'arrêter, rendant le tout assez indigeste. Le guest cast composé de comédiens n'aide pas, certaines scènes étant même clairement conçues pour les faire jouer. Or, ce n'est jamais en écrivant une scène juste pour qu'un acteur puisse montrer son talent qu'on fait des passages réussis (on se souvient tous de la partie dans l'arène dans The Magician's Apprentice ou de Sam Swim the Swift dans The Woman Who Lived...). Bon, en général on rigole, oui, mais la stupidité de l'histoire et des dialogues est parfois poussée trop loin, car on sent que l'épisode ne sert qu'à ça. Et c'est peut-être ça le problème, cet épisode est écrit juste pour l'humour et pour River. Ce ne sont plus l'humour et River qui s'intègrent au récit, c'est l'inverse. Très peu d'épisodes n'étaient conçus que pour River avant ça (Let's Kill Hitler, comme par hasard un autre épisode comique, et comme par hasard un autre médiocre de Moffat).
Au fond, c'est cool en un sens, le fait qu'au final River arrive tel un cheveu sur la soupe. C'est à ça que son personnage était destiné à la base, de pop-up de temps à autres pour de folles aventures, avant que la saison 6 ne décide d'en faire son mystère et ne s'y aggrippe au point de vider le personnage de son peps. Mais peut-être que si River Song était un personnage qui fonctionnait aussi bien d'un point de vue comique, c'est parce qu'elle avait des one-liners de folie au milieu d'épisodes sérieux (on ne peut pas dire que la biblitohèque ou la pandorica soient hilarants de A à Z, mais River dedans est géniale). C'est selon moi comme ça qu'elle fonctionnait le mieux, et pas perdue dans une intrigue extravagante. Elle est ici parfois irritante dans des lignes qui n'ont franchement aucun sens ("Are you...thinking ? Stop it, you're a man, it looks weird." désolé Steven mais juste faire ce genre de lignes ne fera pas changer d'avis les détracteurs qui te trouvent sexiste, donc épargne-toi cette peine).
Ils ont l'air de S'É-CLA-TER ensemble, dis donc !
De plus, faire une histoire sur un ton stupide, ce n'est pas forcément synonyme de drôle. Mark Gatiss a un jour dit "there's no such thing as "too funny"" (en parlant des critiques adressées à Robot of Sherwood). Sauf que pour moi, si. L'épisode générique de Doctor Who est drôle par moments. L'humour dans la série a beaucoup évolué, de très très british voire kitsh sous la période RTD, il s'est progressivement "modernisé" sous l'ère Moffat, et aujourd'hui 90% des blagues sont soit :
- un élément absurde qui dénote du reste du récit, qui est quant à lui bien plus sérieux (Sweet Papa Crimbo de Last Christmas est un très bon exemple),
- une pique d'humour noir de Twelve (j'ai plus ri devant Into the Dalek que devant The Husbands of River Song),
- un running-gag (le yoyo de Twelve, le physique des acteurs avec des éléments bien distinctifs : les sourcils de Capaldi, la petite taille de Clara...),
- une remarque méta pour agacer les détracteurs ou faire un clin d'œil aux fans. Il nous offre d'ailleurs une bonne de cette dernière catégorie dans l'épisode : "Why is everything sexy now ?", petite auto-dérision sur la tendance de Moffat à "sexyfier" tout ce qu'il peut pour que la phrase soit drôle.
Bref, ça n'engage que moi, faire du silly juste pour faire du silly ben c'est silly, et si l'épisode reste divertissant, il est extrêmement bruyant et m'a paru lourd à bien des endroits. Même des épisodes dans le même domaine d'humour (The Girl Who Died) m'ont paru plus réussis sur ce plan-là. Enfin bref, l'humour est bien sûr subjectif, donc je vais m'arrêter là.
River's back !
L'événement de l'épisode reste tout de même le retour de River Song. Alex Kingston revient une dernière fois et obtient enfin la mention symbolique au générique, même si elle n'en a jamais vraiment eu besoin pour être une compagne. J'ai beau râler sur le ton humoristique en surdose de l'épisode, River a tout de même des one-liners de folie dans cet épisode, Kingston les délivrant à la perfection. L'interraction River/Twelve est tout aussi électrique qu'attendue ; quand on met ensemble deux acteurs aussi bons et que l'alchimie est présente, forcément le résultat ne peut être qu'un succès. Merci donc à Russel pour avoir soufflé l'idée à Steven, c'en était une très bonne. Par contre, je vois tout le monde dire un peu partout que Capaldi et Kingston forment le meilleur duo du monde et que ça faisait trop bizarre avec Matt Smith (propos approuvés par Moffat – mais ce ne serait pas la première fois que le showrunner changerait d'avis pour aller dans le sens du public) et je trouve ça juste un peu injuste pour Matt qui avait, je trouve, une excellente dynamique avec Alex.
"I'm an archaeologist from the future. I dug you up." Kingston a délivré cette ligne pafaitement.
De plus, Capaldi et Kingston ont beau avoir une excellente synergie, le fait que River ne reconnaisse pas le Docteur, et que ce dernier manque mille et une occasions de le lui faire remarquer pendant la grosse majorité de l'épisode, m'a empêché de vraiment adhérer tant que ça à leur duo. Certes, je trouve le concept parfait pour l'épisode. C'est à la fois drôle et en plus cela a ouvert des possibilités pour faire une très jolie scène expliquant pourquoi River n'a pas reconnu le Docteur – la scène où elle explique qu'il ne vient pas pour elle car le Docteur ne l'aime pas, j'y reviendrai. L'idée que River ne le reconnaisse pas était donc plutôt bonne sur le papier... mais pas pour quarante-cinq minutes... Cela permet quelques bons gags. Le fait que River explique qu'elle emprunte le TARDIS et le remet à sa place depuis des lustres sans que le Docteur ne s'en rende compte est une idée génialissime (mais c'est surtout la tête que sort Capaldi en retour qui est priceless), et bien entendu la scène où le Docteur entre et fait mime d'être surpris par la taille du TARDIS était absolument hilarante et répond à un running-gag qui court depuis la saison 4. Mais, à l'image de tout l'humour de l'épisode, d'autres gags autour de ce quiproquo sont vraiment poussifs. Le gag était juste trop usé, peu crédible et irritant au bout d'un moment. River aurait dû reconnaître le Docteur après qu'il lui ait montré des choses sur le TARDIS en disant "je suis rapide... pour un Docteur !", cela aurait été le moment opportun. Cela n'aurait pas vraiment changé quoique ce soit à l'aspect comique de l'épisode. La preuve en est la scène où ils se citent mutuellement leurs amants, qui était très drôle.
L'épisode, entre deux scènes stupides et une blague, prend tout de même le temps de montrer de nouveaux aspects intéressants au personnage de River. Bien des choses sont apportées à son histoire. Son âge nous est enfin révélé, déjà. Aussi, superbe idée que d'évoquer le fait que son journal est plein et puisque c'est le Docteur qui lui a donné, cela signifie que la fin approche. Et surtout, SURTOUT, par ce spécial, on revient enfin sur un gros défaut concernant l'ère d'Eleven, et on reconnaît enfin la problématique taboue sur la relation River/Docteur : ce dernier ne l'aime pas. Le speech de River expliquant pourquoi le Docteur n'en a rien à faire d'elle (le moment où l'épisode devient bien), est absolument magnifique et fait enfin honneur au personnage de River.
"You don't expect a sunset to admire you back."
Il y avait eu UNE petite allusion à ce problème, lorsque dans The Name of the Doctor, River disait "If you ever loved me...". C'est bien normal que ça paraissait bizarre, puisque la série n'avait absolument jamais pris le temps de montrer l'amour du Docteur pour River. River Song est un bon personnage mais avec elle, soit la série ne montre pas assez son personnage (sa relation avec Amy pas assez vue), soit elle sacrifie son personnage au profit du scénario – Steven a justifié l'amour de River pour le Docteur en la transformant en psychopathe en admiration pour lui, et il a écrit une scène de mariage où le Docteur engueule River avant de l'épouser pour lui dire qu'il a un truc dans l'œil (ahem). Il était vraiment difficile de ne pas réussir à améliorer leur relation avec Husbands. L'épisode le fait donc d'une manière touchante et en accord avec les deux personnages. "He's the Doctor, he doesn't go around falling in love with people." Quand River prétend qu'il est le Docteur et qu'il ne vient pas quand elle lui demande de l'aide, cela fait écho aux paroles de River à Donna, comme quoi il répond toujours à ses appels. Car c'est en fait exactement ce qu'il fait dans la plupart de ses histoires et c'est sa façon à lui d'aimer, elle ne s'en était juste pas rendue compte. C'est super touchant. Et c'est fait tout en gardant le tabou sur les sentiments du Docteur (la nouvelle série ayant toujours trouvé le moyen de ne pas lui faire dire "I love you" car ça l'humaniserait trop, probablement).
Leur toute dernière scène à Darillium était donc la vraie réussite de l'épisode, ce qui laisse une jolie sensation en tête. J'ai cependant quelques pinaillages à faire sur la cohérence de l'histoire de River. Aussi belle soit l'analogie aux deux tours qui ne peuvent pas se toucher mais qui produisent la plus merveilleuse des "Song" dans une telle position, il est clair que River n'avait aucune idée qu'elle allait à sa perte dans la Bibliothèque. Elle devrait être déjà surprise de voir le Docteur, ou n'aurait pas dû espérer grand chose en lui demandant de l'aide. Cette idée de faire une "prophétie" à propos de leur dernière nuit à Darillium est simplement en trop. Reste que boucler une intrigue qui date de sept ans n'était pas chose aisée, les petits détails comme le tournevis (bien qu'il ne s'agisse pas techniquement du SIEN, petite erreur) et le nouveau costume (super mal taillé mais bon...), et surtout voir Darillium en général,tout cela était un très joli coup de la part de Steven (dommage que dans le cas de Darillium la promo l'ait ENCORE spoilé, comme cent milliards de choses cette saison, cf. Skaro, le cliff de l'épisode 1, Gallifrey dans le 11, Ashildr dans le 12...).
"I hate you." "No you don't."
Évidemment, étant Steven, il ne peut s'empêcher de réussir à rendre le tout un brin poétique et ajouter de la douceur. Et puisque Steven est l'art du bon recyclage, il le fait de la manière dont il fait le mieux : il reprend la superbe phrase emblématique du Noël dernier qui colle bien à cette année également (Every Christmas is last Christmas), et copie/colle quasiment la sortie qu'il avait offerte à Clara juste un épisode plus tôt, en exploitant la marge entre le moment présent et la fin fixée des personnages, par ce twist "une nuit à Darillium dure vingt-quatre ans". Comme tout épisode de Moffat qui se respecte, le tout s'achève par une tournure de phrase poétique qui, prise hors-contexte, ne veut absolument rien dire, mais qui est baignée dans une ambiance de conte de fée et qui vibre tellement bien avec nos personnages qu'on ne peut que trouver ça magnifique.
Happy ever after doesn't mean forever. It just means time... a little time.
(Permettez que j'applique cette phrase au départ de Clara afin de m'imaginer que oui, elle retourne bien mourir là où elle doit... C'est dommage que le Docteur soit amnésique, car ça aurait été une autre belle opportunité d'évoquer son départ).
En définitive, The Husbands of River Song est un spécial se concentrant sur le personnage de River Song pour notre plus grand bonheur, et qui apporte de très belles choses à son histoire. Il est simplement dommage de voir qu'il a fallu passer par un scénario inadapté pour en arriver là.
J'ai aimé :
- River Song is back !
- Sa relation avec le Docteur abordée avec beaucoup de soin.
- Le dernier acte à Darillium.
- Le ton léger dont je ne suis pas fan a ses avantages, on rigole bien un coup sur deux...
Je n'ai pas aimé :
- ... mais l'humour est aussi très médiocre un coup sur deux.
- Un scénario franchement lamentable qui improvise.
- Le concept même de faire un épisode juste pour que River soit drôle qui ne me plaît pas.
Le Coin du Fan :
- De nombreuses références sont évidemment faites à l'histoire de River : le Byzantium, son journal, Jim the Fish, la Pandorica, Manhattan, un pique-nique à Asgard...
- De l'autre côté, de nombreuses références sont faites aux conquêtes du Docteur : Marilyn Monroe, Elizabeth I, Cleopatre (quoique cette dernière est commune avec River).
- Comme elle l'avait annoncé dans The Time of Angels, River possède bien des photos de tous les docteurs – on peut admirer son dépliant sous une reprise du thème du dixième Docteur.
- Après le signe "Go Away Humans" de The Caretaker, voilà que Twelve affiche sur sa porte "Carol singers will be criticized". Ce Docteur aime les panneaux humoristiques !
- De nombreuses reprises musicales : le thème du dixième Docteur, le thème de la bibliothèque quand River arrive sur le balcon et reçoit le tournevis, le thème de Eleven dans la dernière conversation de River et du Docteur...
- Lorsque le Docteur fait tout un speech au roi sur pourquoi il ne peut pas le saluer pour cause de problèmes de dos, cela peut faire référence à pourquoi le premier Docteur n'avait pas non plus voulu faire la révérence dans le sérial Marco Polo.
- Les lunettes soniques sont de retour et ne sont donc pas restées avec Clara ! Vont-elles rester en même temps que le tournevis, ou la haine profonde des fans envers l'objet va-t-elle l'évincer du Whoniverse sans aucun retour (phénomène Angie et Artie) ? Suivez la saison 10 pour connaître la fin de l'histoire, dans le débat des fans le plus passionnant depuis le baiser gay entre Vastra et Jenny dans Deep Breath, ou les plaintes sur l'indécence de Dark Water !
Ma note : 12/20.