Nous avions laissé les membres du Glee club sur un épisode sympathique mais qui n’allait pas forcément de pair avec les attentes suscitées par le recrutement de nouveaux scénaristes. On commence à apercevoir les effets sur cet épisode, et ils rendent plutôt bien !
Le retour de la mother
Non, ce n’est pas la « Mother » tant attendue dans une série bien connue. Ce personnage, qui est à la fois une conquête de M. Schuester, la mère biologique de Rachel et la mère adoptive de la fille de Quinn (tout le monde a suivi ?), c’est Shelby ! Et la voilà donc de retour à McKinley, pour enseigner dans un deuxième Glee Club ! Enfin de la concurrence à venir ? Pas du tout, la seule membre de ce Glee Club est Sugar Motta, qu’on avait détestée lors du season premiere. Une manière de lui donner un peu d’importance, sans toutefois qu’elle nous gonfle (30 secondes dans l’épisode, c’est totalement acceptable).
Ce retour va engendrer des situations intéressantes dans le développement des personnages : Rachel est toujours aussi fragile et mal à l’aise en face d’elle, mais après un duo ça va mieux (mouais…). Mais c’est surtout sur Quinn que l’on va se concentrer : devenue une « Skank », elle enchaîne racket, blagues de mauvais goût (jeter des tampons imbibés de ketchup sur la fanfare, dégueu !), comportement borderline… mais Shelby ne l’entend pas de cette oreille, elle qui est prête à laisser Quinn et Puck entrer dans la vie de leur fille. A condition qu’ils montrent qu’ils le veulent.
La mère parfaite dont tout enfant rêve, non ?
Des personnages qui évoluent
Puck est un grand sensible au fond de lui, on le sait, on l’a encore vu. La scène chez Shelby est particulièrement touchante et inspirée, j’ai tout apprécié, les pseudos efforts que fait Puck, la méfiance de Shelby, le dessin du clown-cochon. Une scène pleine de tendresse comme on en voit rarement. Quinn n’est pas de cet avis, mais Puck fait tout pour la convaincre de changer…
Le personnage phare de l’épisode est pourtant Kurt. Il auditionne pour le rôle phare de West Side Story qui va être adaptée par le Glee Club sous la direction d’Emma, Beiste et Artie, et mène sa campagne pour être président des élèves. Tout semble bien rouler pour lui, il effectue une superbe audition, et reçoit l’appui de Brittany et ses licornes pour sa campagne. Un discours très culcul mais sympa de Brit sur les licornes. Mais finalement, il est jugé pas assez masculin pour le rôle, et semble douter de son excentricité. Après une discussion avec son père, toujours tranchant et efficace (« You sing like Diana Ross and you dress like you own a chocolate factory »), il reprend conscience de sa force. Sauf qu’entre temps, il a envoyé chier Brittany et ses licornes, et celle-ci se présente face à lui. Et l’épisode se termine sur Blaine qui auditionne pour la comédie musicale, et à qui la direction propose le rôle phare, ce qu’il ne voulait pas au départ.
Kurt, qui doit décrocher ce rôle pour avoir une chance d’entrer dans son université, risque de vivre de sales jours, professionnellement, et émotionnellement…
Il chante bien, il danse bien, il jongle avec des couteaux, il est mignon... eh oui mesdemoiselles, forcément, il est gay !
L’autre véritable évolution perçue dans cet épisode est celle de M. Shue : fini le béni oui-oui des deux premières saisons, il veut gagner les Nationals et pour cela il est prêt à tout. Il met en place un « Booty Camp », destiné à faire rattraper le retard en danse de certains. Cela permet également de donner plus de temps d’écran à Mike Chang, qui gère ces cours de rattrapages. Ce n’est toujours pas un mal. Schuester envoie également chier royalement Quinn, lorsqu’elle vient le confronter. Pire qu’un renvoi dans ses 22, un véritable plaquage cathédrale qu’adresse l’homme au menton en forme de fesses (Butt-chin ça sonne mieux quand même…).
Mais si Quinn l’a confronté, c’est sur les conseils de Sue, prête à tout pour sa campagne contre les arts, y compris à exploiter une fille troublée en blâmant le Glee Club pour sa déchéance. Dans cet épisode, on ne voit que très peu Sue, mais c’est toujours efficace. Elle est moins lassante, et pour le coup je pense que c’est le temps de présence adéquat pour elle, juste assez pour être incisive et drôle, pas trop pour ne pas devenir un caniche qui aboie.
Non mais sérieusement, qui peut voter pour elle au Congrès ?
Le seul point noir dans cette storyline, c’est que Sue est en tête des sondages, et quelqu’un va se présenter face à elle. J’ai peur que ce soit Will…
Et Quinn, je reviens sur elle, puisqu'à la fin, on la voit à nouveau blonde, et de retour dans le Club. Enième changement de personnalité ? Que nenni, cette fois-ci elle semble plus déterminée que jamais à faire semblant de vouloir s'intégrer, dans le but de carrément récupérer la garde de sa fille ! Quinn la Biatch, on aime ça !
Un épisode intéressant, et les chansons ?
Lors de la saison 2, je ne regardais plus les épisodes que pour certaines performances. Ici, on n’a que 3 chansons en 42 minutes, 3 chansons tirés de Broadway, les trois pour une audition. Elles sont donc judicieusement placées et peu nombreuses. Mais si on n’aime ou ne connaît pas Broadway, elles deviennent rapidement accessoires.
On saluera quand même les performances de Rachel et Shelby, mais surtout de Kurt et Blaine.
Mais mine de rien, je crois que c’est le premier épisode que j’ai apprécié alors que les chansons ne me branchent pas, et ça c’est un grand pas !
J’ai aimé :
- La présence d’un scénario
- L’évolution des personnages
- La pointe d’humour de Sue
- Brittany et ses licornes
Je n’ai pas aimé :
- Les chansons
- La campagne anti-Sue qui se dessine
En résumé, Glee nous délivre un épisode de très bonne facture, où le travail de la nouvelle équipe de scénaristes semble commencer à payer. L’accent est mis sur les personnages confrontés à une réalité, tout n’est plus tout rose, on ne parle quasiment pas d’histoires de couples. On se dirige vers une saison de ce type, et ce n’est pas pour me déplaire !
Ma note : 16/20, en récompense et en encouragement.