Pitch surfing
Un industriel du surf, et lui même surfeur à ses moments perdus est abattu durant une démonstration de surf, lors d'un championnat à Hawaii. Kono (Grace Park) se trouvait à quelques mètres lors du meurtre, ayant fait partie de l'ancienne équipe de surfeurs de la victime.
Two stories, then one better
L'enquête commence rapidement, l'équipe de Five-O ayant grâce à Kono un moyen d'entrer dans l'entourage de la victime. Ce choix scénaristique se révélera payant lors de la section romantique, donnant enfin à Maggie Grace quelques scènes, certes un peu clichés, mais plus solides qu'auparavant.
Cette partie de l'histoire, plus lente et subtile, montre que la série gagnerait à s'intégrer plus dans le décor, à montrer de Hawaii autre chose que des images cartes postales. En tout cas, le show nous prouve ici qu'il dispose d'un décor incroyable pour créer une ambiance plus contemplative, sans empêcher un récit dynamique et efficace.
L'autre histoire sera porté par Steve et Danny à la recherche de deux suspects, pretexte à des séquences humoristiques toujours aussi discutables, mais un peu meilleures qu'à l'accoutumée. Scott Caan en particulier me semble de plus en plus bon depuis qu'il traîne la patte derrière les autres. Le duo lièvre-tortue n'est pas encore au point, mais il pourrait générer une vraie dynamique, si les scénaristes se décident enfin à le mettre en valeur.
Heureusement, les deux intrigues se rejoindront dans un final légèrement bâclé, donnant l'illusion d'un vrai scénario, à contrario des épisodes précédents qui ne menaient nulle part. L'absence de fioritures dans cette histoire est à saluer, même si le point de connexion des deux histoires n'est pas assez mis en valeur.
Un petit chapitre pour souligner le sérieux de la réalisation durant tout l'épisode, avec des plans soignés et une photo remarquable. Les deux exemples ci dessus me servent à insister sur la nécessité pour la série de tourner le plus possible en extérieur, tant le décor est exceptionel. La technique est tout à fait au point, avec un montage qui pourrait être encore meilleur, surtout dans la séquence d'introduction. Malgré tout, le travail est vraiment remarquable et donc à souligner.
Méchant raté, la marque de fabrique Five-O
Au trois quarts de l'épisode, les auteurs choisissent intelligemment de reconnecter les deux storylines, donnant à apparaître le véritable coupable. Et alors tout s'enchaine tellement vite qu'on n'hésite pas à bloquer l'épisode pour réfléchir à l'explication de toute l'histoire. Certes, cela reste plausible, mais le meurtrier n'est exposé que quelques secondes, devenant le coupable le moins filmé de l'histoire des séries télévisées. Cette conclusion à l'emporte-pièce déséquilibre l'épisode, car un peu moins de « Danny – Steve se baladent à Hawaï » aurait permis de donner une vraie existence au coupable.
La séquence finale est certes touchante, mais trop surexposée pour ne pas agacer légèrement, sous une musique de qualité certes, mais trop tire-larmes pour être vraiment appréciée.
Bilan positif pour la première fois
Aprés avoir ronchonné en regardant les premiers épisodes, Five-O surprend dans cet épisode plus maîtrisé et touchant que les précedents. Mais tout n'est pas rose et les défauts de la série sont toujours là, pas encore totalement estompés par ses qualités. Mais comme dit le Lièvre et la Tortue (en hommage au duo), « rien ne sert de courir, il faut partir à point ».
Note : 13/20
NDLR : Merci à sephja pour sa première critique sur le site. Sephja s'occupera également de faire revivre des séries un peu oldies, comme les Sopranos ou The Pretenders. Bienvenue à lui donc.