Pitch dictateur en visite
Le Général Pak, présenté comme un dictateur plutôt brutal, est attendu sur l'île de Hawaii pour un sommet qui déclenche de nombreuses réactions hostiles. Lorsque l'un des diplomates chargé de son accueil est retrouvé mort, tué par une meurtrière professionnellle, l'équipe Five-O sait qu'elle n'a que quelques heures pour déjouer ce qui ressemble à une tentative d'assassinat.
Un début plutôt équilibré
Aprés une longue séquence d'introduction qui ne fournit hélas que peu d'informations, préférant largement exhiber la plastique de sa meurtrière que l'intérêt de l'histoire, l'épisode du jour connaît un bon démarrage en lançant l'enquête dans de multiples directions. Les auteurs choisissent, plutôt intelligemment, de séparer l'équipe, équilibrant ainsi un récit qui fournit de multiples informations avec une absence totale de subtilité. Pourtant, l'ensemble ne surprend pas, tant Five-O nous as habitué à ce type de récit très rapide, un rien bête, mais heureusement plutôt efficace.
Soulignons d'ailleurs que Grace Park a même quelques lignes de dialogue, malgré l'absolu manque de crédibilité de son personnage depuis trois épisodes. Les auteurs essayant visiblement de redonner une place à chacun des membres de l'équipe, on pense alors se diriger tout droit vers une chasse à la meurtrière qui permettra à Steve de montrer tous ses talents, sans anticiper une seule seconde l'abyssal cauchemar qui approche.
Les méchants les plus bêtes du monde
Depuis le début de la saison, Five-O réalise deux fautes monumentales avec une régularité qui frise la provocation :
- leurs méchants figurent parmi les plus idiots qu'il m'ait été donné de voir.
- Steve "connait" toujours la bonne personne pour révéler les secrets d'Etat et toujours à Hawaii.
Vu l'invraisemblable compétence de leur quatuor de policiers, il serait temps de leur donner une opposition dotée d'un minimum d'intelligence : des gens qui ne plastiquent pas la mauvaise voiture sans raison, qui tirent dans les pneus pour empêcher Steve de s'enfuir, qui sachent utiliser une arme pour de vrai et qui évitent de s'arrêter net devant des bus lancés à pleine vitesse au lieu de les utiliser comme élément de couverture.
Alerte enlèvement
Nous interrompons cette critique ennuyeuse pour un message d'une grande importance. Le petit Masi Oka (Hiro dans Heroes), petit rondouillard à lunettes, est toujours porté disparu sur l'île de Hawaii. Présent dans l'épisode 1x05, il est depuis devenu totalement invisible et nous sommes sans nouvelle du personnage.
Par contre, Grace Park a été retrouvée, elle fait bien partie du Five-O.
Bref, revenons à l'épisode qui commence à sombrer dans le plus que pénible, la série se rebaptisant elle-même "Superflics contre méchants un peu bêtes à Hawaï". Franchement, c'est comme regarder un combat entre un petit lapin et une panthère noire féroce : on connaît le résultat, on s'ennuie vite et non, Grace Park n'est pas le petit lapin, malgré son air triste.
Bref, vous comprenez à mon ton dépité que je ne sais plus vraiment quoi dire pour ne pas me montrer plus méchant, tant cet épisode sombre dans le pathétique le plus complet. On pense avoir touché le fond, ... et bien non !
Les gentils dictateurs selon Hawaii Five O
D'abord, saluons malgré tout la présence de Ric Young, figure bien connu des fans de Alias, qui se retrouve là à interpréter le dictateur le plus irréaliste qui soit. Alors, je sais qu'on va m'expliquer qu'une série télévisée n'a pas à se soucier du réalisme... mais là quand même, c'est tout bonnement à hurler de rire. Je vous explique :
Le dictateur nous est introduit comme brutal, un monstre qui a commis les pires exactions qui soient, le tout dans une scène passablement ratée où Steve nous fait couler des larmes digne d'un mauvais spray au poivre. Mais le méchant dictateur en fait, il est venu à Hawaii pour devenir gentil en se livrant aux autorités, parce que son fils n'est pas fier de lui.
Vous pensez peut-être que j'en rajoute, mais vous pouvez vérifier, c'est exactement l'idée que veut nous vendre la fin de l'épisode. Non seulement cela ne sert à rien, mais c'est juste un sommet de stupidité absolument invraisemblable, la négation totale de ce que l'histoire nous a appris des dictateurs.
Donc, petit rappel avant de reprendre cette critique : les dictateurs sont tous des égoistes sanguinaires mégalomanes qui n'ont strictement rien à faire de leur peuple. Fin de la leçon.
Rien n'est plus insupportable que la bétise
Hawaii-Five-O est à la base une série plutôt sympathique, dynamique, possédant un charme géographique certain et un sens du spectaculaire assez agréable. Mais ce n'est pas une série à message, et leur propos n'est pas et ne sera jamais de parler de politique ou de sujet nécessitant un certain niveau de subtilité. Si elle tente de le faire, Five-O se retrouve confrontée à sa propre identité, celle d'un cop show assez vide et plutôt idiot.
Allez, messieurs les scénaristes, nous ne sommes pas exigeants : des belles images d'Hawaii, quelques bikinis, Steve en débardeur et une histoire pas trop bête, cela suffirait amplement à notre bonheur.
J'aime :
- une première partie plutôt enlevée
- une scène Steve - Danny plutôt drôle
Je n'aime pas :
- un scénario prétentieux et mal fichu.
- des méchants d'une bêtise abyssale
- la séquence "Fort Alamo" désolante
- un nombre d'erreurs invraisemblable à l'image
- un propos politiquement scandaleux
Note : 05 / 20
sephja
