Comme on a pu le remarquer depuis plusieurs épisodes, How I Met semble s’être trouvée un second souffle, et cet épisode confirme la tendance : on arrête le sur-place et on avance. Et vraisemblablement, on avance vers une rupture dans le groupe, vers un moment où tout va capoter. Et je dois dire que je suis impatient de voir ce moment arriver : en sept années, ce serait bien la première fois que le groupe se disloquerait (de façon temporaire si ça devait se faire, Ted, Lilly et Marshall sont au mariage de Barney donc si rupture il y a, elle ne sera pas définitive).
Parce que comme le montre Kevin dans cet épisode, le groupe a quelque chose d’incestueux, de malsain. Ils sont toujours ensemble et partage tout et n’importe quoi, à commencer par la forme de leurs déjections. À ce niveau là, le personnage de Kevin apporte un peu de fraicheur et permet de montrer ce décalage, en apportant un nouveau point de vue sur le groupe, une remise en cause de ce dernier. Mon seul regret concernant ce personnage est qu’il reste quand même sous-exploité : sur cet épisode, il ne semble vraiment jamais intégré dans l’histoire qui reste une fois de plus concentrée sur le groupe (mais c’était peut-être l’effet voulu). Alors que la fois précédente il avait son importance, j’ai eu cette fois l’impression qu’il était un personnage kleenex dont on va se débarrasser dans quelques épisodes, à la manière de Zoé la saison dernière. À voir.
En dehors de ce nouveau point de vue sur le groupe, l’épisode n’est pas franchement exceptionnel. Il repose principalement sur des répétitions de gags (« Sweet Mother of God », le langage codé, …) et après, on aime ou on n’aime pas. Pour ma part, tous ne sont pas forcément bien passés et l’épisode s’en retrouve grandement diminué. Heureusement, Ted sauve un peu le tout avec son rencard avec Janet et son explication sur les polices de caractères.
Mais ce qui m’a surtout marqué c’est la critique plutôt juste de l’importance que prennent les smartphones et internet dans nos vies. Qui n’a jamais cherché des renseignements sur quelqu’un comme ça ? Pour une fois, j’ai trouvé ça bien vu de la part des scénaristes : certes, ça ne dénonce pas violemment mais j’ai bien aimé l’idée de critiquer la société, la série devrait aller de temps en temps sur cette voie.
Sinon, Marshall et Lilly sont inintéressants au possible. Bon, je sais, les histoires de bébé ne sont jamais celles que je préfère dans les séries mais là le débat sur le fait de connaître ou non le sexe du bébé m’est complètement passé au dessus. Robin et Barney ne sont pas forcément mieux : leur duo d’agent secret à la recherche d’informations ne m’a pas vraiment fais rire et m’a même plutôt gonflé par moment. De plus, leur si bonne entente me laisse craindre une prochaine rechute vers du Robin/Barney (au-revoir Kevin), ce qui serait plutôt ennuyeux. Quoique, en y repensant, bien traitée, cette rechute pourrait être justement l’élément déclencheur qui ferait tout sauter dans le groupe. À voir…
Au final, on est ici en présence d’un épisode en demi-teinte : l’histoire générale semble avancer et s’acheminer vers une rupture du groupe, ce qui apporterait un peu de renouveau à la série, mais celle-ci est malheureusement desservie par des gags pas forcément drôles. Dommage.
J’ai aimé :
- La critique de la société moderne
- Kevin et son éclairage sur le groupe
J’ai moins aimé :
- Les gags, pas drôles
- Un peu mou du genou et trop coincé
11/20