Note : Le site ayant été HS la semaine dernière, la critique du deuxième épisode de Jane the Virgin n'a pas pu être publiée à temps. Si vous voulez la lire avant celle-ci, cliquez ici.
Cela a été dit un milliard de fois sur Jane the Virgin, mais je ne peux m'empêcher d'en parler à nouveau. L'alliance entre instants tirés tout droit d'une telenovela et moments de réalité purs et durs fait de Jane the Virgin une des séries les plus sympathiques à suivre. Il va toujours se passer quelque chose de drôle, il y aura toujours de l'émotion et Rogelio sera toujours là pour mettre l'ambiance.
La partie "réelle" de la série a toujours été la mieux représentée par le trio des femmes Villanueva. Jane, Xiomara et Alba réussissent sans forcer à provoquer de l'émotion sur des sujets somme toute quotidiens. Mais lorsque le focus des scénaristes se porte sur des thèmes forts et émotionnels de base, préparez-vous à augmenter le cours de l'action Kleenex. Vous êtes prêts ? Vous avez vos mouchoirs à côté de vous ? Parce que voici Chapter Twenty-Five !
Les questions de la maternité et de la foi s'entremêlent
Il existe très peu de séries capable de retranscrire aussi fidèlement les problèmes de la maternité. La différence dans Jane the Virgin est que l'on voit Jane dans ses tribulations post-maternité. On la voit s'occuper de Mateo, lui parler – au point de rendre jaloux le narrateur – ou encore essayer de le faire cligner des yeux. Toutes ces étapes que les mères connaissent sont ici retranscrites sans jamais ennuyer. Mais maintenant que sa grossesse est finie et que son fils se trouve bel et bien dans ses bras, Jane va à la rencontre de tous nouveaux problèmes.
L'idée de concilier une carrière et une vie de mère est plus actuelle que jamais, au vu des problèmes inhérents aux congés maternités aux États-Unis. Jane doit donc faire un choix entre reprendre ses études pour devenir écrivaine ou alors rester à la maison pour s'occuper du encore tout jeune Mateo. Pour se décider, elle peut bien évidemment compter sur sa mère et sa grand-mère. Ces scènes trouvent encore le moyen de renforcer les liens unissant les trois femmes, mais ce ne sont pas encore les plus émotionnellement puissantes de l'épisode.
La religion et la tradition ont toujours représenté une partie importante de Jane the Virgin. Alba a vu la foi comme un moyen de créer de nouvelles traditions alors qu'elle et son mari – la première apparition de Mateo ! – étaient tout justes arrivés aux États-Unis. Xiomara a voulu de son côté se distancer des positions de sa mère, ce qui explique l'absence de foi du personnage. Enfin, Jane a fait la même chose que sa mère et s'est donc distancée de ce que Xo représentait, accueillant à nouveau la foi dans la famille Villanueva. Néanmoins, ce qui unit ces trois femmes est l'importance de la tradition. Tout prend corps lors du baptême de Mateo où Jane lit un texte que sa grand-mère avait écrit pour le baptême de Xiomara. On voit successivement la jeune Alba, la jeune Xiomara et Jane lire le discours, et on ne peut que ressentir un gigantesque torrent d'émotion s'écrasant sur notre tronche. Excusez-moi, je crois que j'ai encore plusieurs poussières dans l'œil...
Petra revient dans le game
Il est franchement compliqué de détester Petra. Alors bien entendu son personnage fait des trucs assez impardonnables, mais l'interprétation de Yael Grobglas est telle qu'on a du mal à ne pas l'apprécier malgré tous ses coups bas. Cette semaine, elle oblige Jane et Rafael à prendre une décision quant au bébé qui grandit désormais dans son ventre.
Cela donne lieu à des scènes absolument hilarantes, notamment celle du dîner de Thanksgiving avec les différentes familles concernées. Je ne peux que vous conseiller de vous les repasser en boucle, moi c’est ce que j’ai fait. Qui plus est, Petra permet malgré elle de mettre Rafael et Jane face à face et les deux ont une vraie conversation quant à ce qu’ils veulent faire par rapport à cette situation. Les deux restant fidèles à leurs valeurs, on va beaucoup plus voir de Petra à partir de maintenant. Ce qui ne peut qu’être une bonne nouvelle pour les fans de Jane the Virgin.
Les amours complexes de la famille Villanueva
Enfin, le triangle amoureux prend moins de place cette semaine, laissant la vedette aux femmes Villanueva. Cela ne veut pas dire qu’il ne possède pas son lot de moments intéressants, bien au contraire. Rafael est lancé dans une course contre la montre avec Jane. Il sait qu'il est de plus en plus menacé par Michael – moi-même fervent supporter de #TeamRafael, j’ai mes instants de doute – et cela le pousse à forcer des moments avec Jane, alors que celle-ci n’est pas encore prête. Il veut une famille à tout prix, et sa nature impulsive le pousse à faire des choix discutables envers Jane.
Michael, de son côté, sait que la montre joue en son avantage. Cela ne l’empêche pas de faire lui aussi son lot de conneries cette semaine, notamment en suivant les conseils de Rogelio. Autant le personage est genial, autant ses conseils en amour sont vraiment – mais alors vraiment vraiment – pourris. Le plan "Macho Macho Man" échoue de manière spectaculaire, même si Michael se rattrapera vers la fin de l’épisode. En outre, maintenant que ce dernier est le parrain de Mateo, les enjeux dramatiques du triangle amoureux n’ont jamais été aussi élevés.
En plus de donner de mauvais conseils, Rogelio connaît lui aussi son lot de problèmes personnels lors de Chapter Twenty-Five. Le retour de sa première femme, celle qui lui a brisé le coeur, le remet en face de ses peurs et de ses insécurités. Cela permet également à Xiomara de faire face à ses propres faiblesses. Si le couple XoRo semble prendre le dessus sur tout cela, la fin de l’épisode laisse Rogelio – et nous – sur un cliffhanger au sens le plus littéral du terme. Qu’est-ce que j’aime cette série.
Jane the Virgin délivre un épisode absolument fabuleux sur ce que signifient les traditions et le fait d’être une mère. Doté de plus d’un humour ravageur et de nouvelles storylines plus qu’intrigantes, Chapter Twenty-Five est une réussite à tous les niveaux.
J’ai aimé :
- L’émotion énorme de l’épisode. Je crois que j’ai encore un peu de Tabasco dans l’œil.
- La scène de fin avec Rogelio. Je me demandais quand les scénaristes allaient l’oser, celle-ci.
- Les danses de la joie de Jane et de Petra.
- Le dîner imaginaire de Thanksgiving.
Je n’ai pas aimé :
- Honnêtement ? Pas grand chose.
- Allez, la partie sur Luisa. Et encore…
Ma note : 17/20.