Critique : Leverage 4.05

Le 26 juillet 2011 à 04:51  |  ~ 5 minutes de lecture
Un bon divertissement dans le style si particulier à la série avec une équipe en pleine forme et des méchants vraiment pas à la hauteur. Au programme, Hardison joue les paysans, Elliott tabasse un pauvre comptable pendant que Parker nous sort le grand jeu.
Par sephja

Critique : Leverage 4.05

~ 5 minutes de lecture
Un bon divertissement dans le style si particulier à la série avec une équipe en pleine forme et des méchants vraiment pas à la hauteur. Au programme, Hardison joue les paysans, Elliott tabasse un pauvre comptable pendant que Parker nous sort le grand jeu.
Par sephja

Pitch patate chaude 

Emily Margold est une jeune thésarde qui a enfin achevé ses recherches et obtenu le parfait tubercule, une patate riche en vitamine A génétiquement modifié qu'elle cultive avec son père tout en refusant de déposer le brevet. Seulement, des hommes de Verd Agra, une multinationale agro-alimentaire, viennent lui confisquer le précieux tubercule afin d'en faire leur propriété. L'occasion pour Nate Ford et son équipe de remettre au plus vite la main sur la pomme de terre. 

 

 

Une patate qui vaut des ... patates 

Soyons tout de suite clair sur un point concernant cet épisode : il s'agit ici d'un épisode au ton volontairement parodique qui essaye avant tout de renouer avec un ton plus léger et de proposer du pur Leverage. Oublions les déboires de Nate et les menaces sur l'équipe, cet épisode est une parenthèse joyeuse où chacun des membres va s'en donner à coeur joie face à un méchante entreprise plutôt désemparée. On s'amuse alors beaucoup à voir Parker voler une quantité astronomique de badges de sécurité pendant que Sophie joue à faire une remarquable imitation d'Elliott.

Très drôle, écrit avec un soucis du réalisme minimum et un désir de divertir maximum, Leverage propose ici un divertissement basique, mais très jouissif, surtout au vu d'un début de saison plutôt morose. Le principe ici est simple, avec Sophie en agent infiltré qui déclenche le verrouillage d'un immeuble, obligeant chacun des membres de l'équipe à pénétrer par ses propres moyens, pour leur laisser le temps de voler l'entreprise et abattre ces deux têtes pensantes. Et il faut avouer que les ennemis du jour ne se montreront pas très farouches, incapable de faire face à ce qui leur tombe dessus. 

Je me suis personnellement bien amusé à retrouver le quatuor en grande forme, chaque comédien s'amusant avec nous à faire un numéro qu'il maîtrise parfaitement. En plus, la série nous propose une Parker en grande forme, voleuse infatigable qui nous propose un vrai moment d'héroïsme comme elle seule sait le faire. Une vraie partie de plaisir pour l'équipe de Ford, mais qui donne un divertissement particulièrement plaisant, malgré son côté très artificiel. 

 

Une série qui revient aux sources 

Car l'objectif n'est qu'un simple tubercule, Parker va se désintéresser de cette histoire mais va trouver une vraie source de motivation avec le coffre hyper sécurisé de l'entreprise. La série joue sur du velours, Beth Riesgraf alignant quelques mimiques particulièrement irrésistibles tandis que les auteurs jouent avec leur imagination en proposant un système de sécurité totalement invraisemblable. Le but est d'épater afin de rappeler les qualités des quatre membres de l'équipe de Ford, chacun au sommet de leur art. 

Entre Sophie qui parvient à trouver une taupe improbable dans l'entreprise à Hardison qui s'amuse avec le système informatique, tout est fait pour insister pour un point : les membres de l'équipe sont au top. Nul doute au vu du final que l'avenir va leur proposer des défis autrement plus relevés que celui-ci, donnant l'occasion d'apprécier cette petite fantaisie sans conséquence. Les fans de Leverage se réjouiront de ce retour aux sources, les autres jugeront l'intrigue trop superficielle, mais voir notre quatre voleurs en pleine action restent un petit bonheur. 

 

Un revirement mythologique important 

Après avoir proposé une forte remise en question du personnage de Nate Ford, les auteurs choisissent de tout balayer sur fond de passion débridée entre lui et Sophie Devereaux. L'idée est de souligner que le malheur de Nate venait de la non expression de leur sentiment respectif, Ford ayant toujours eu un système de défense consistant à les considérer comme une marque de faiblesse. Ici, un fait devient plus que flagrant: Nate n'est plus le seul cerveau de l'équipe, Sophie prenant les rênes de cette opération, imposant ses décisions au cerveau de l'équipe. 

Comme un filet de sécurité, Sophie s'implique plus cette saison après avoir vu réapparaître la tendance autodestructrice de Ford. Le but est évidemment pour elle de garder le groupe uni et de jouer le rôle de la mère qui protège la famille contre la crise de la quarantaine du père. En fait, Leverage est avant tout l'histoire d'une famille improbable, avec les deux frères Elliott et Alec qui se disputent et Parker en cadette casse-cou qui se lance sans réfléchir dans les situations les plus périlleuses.

Car si Nate déraille, la jeune voleuse sera la première à en payer le prix, vu la confiance aveugle dont elle fait preuve envers ses coéquipiers. Porteuse de la scène la plus troublante, Parker poursuit son évolution, abandonnant sa froide maîtrise des saisons précédentes pour un état d'esprit plus aventureux où elle se lance en aveugle sans aucune préparation. Heureusement, Nate parvient à la sortir du péril où elle s'était placée, laissant apparaître dans la jeune casse-cou  le principal point faible de l'équipe.

 

J'aime :

  •  Parker en grande forme 
  •  une belle mise en valeur des différents personnages 
  •  du pur divertissement, très réussi
  •  une évolution intéressante du point de vue mythologique 

 

Je n'aime pas : 

  •  des ennemis vraiment idiots 
  •  une mise en scène mal gérée, surtout dans la séquence des lasers 
  •  assez superficiel  

 

Note : 12 / 20 

Du Leverage pur sucre qui renoue avec le pur divertissement en nous proposant entre autres une bonne mise en valeur de chaque membre de l'équipe, Parker en tête. A goûter avec un certain plaisir tant le twist final laisse craindre un avenir beaucoup plus sombre. Sympathique. 

L'auteur

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