Critique : Leverage 4.13

Le 13 décembre 2011 à 06:24  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode qui casse les habitudes des habitudes en donnant la part belle aux filles du groupe et marque le retour dans la série d'une Jeri Ryan en pleine forme.
Par sephja

Critique : Leverage 4.13

~ 7 minutes de lecture
Un épisode qui casse les habitudes des habitudes en donnant la part belle aux filles du groupe et marque le retour dans la série d'une Jeri Ryan en pleine forme.
Par sephja

Girl power 

Pendant que les garçons font une soirée poker, Parker se rend dans un bar sous l'identité d'Alice pour servir de soutien à une "amie" qui s'est vu inviter pour un "blind date" mystérieux. Seulement, la voleuse s'aperçoit vite que son rendez-vous s'avère être un homme dangereux, recherché par le FBI, qui cherche à se servir d'elle pour pénétrer le consulat Vénézuélien. Parker vole alors son identité et emmène ce voleur à la soirée, appelant Sophie et Tara en renfort. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode sympathique que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une intrigue spéciale fille portée par un trio assez épatant 
  •  Jeri Ryan et Gina Bellman mènent l'enquête 
  •  une intrigue à qui il manque un soupçon de folie 
  •  un épisode à mi-chemin de la parodie assez réussi 

 

 

Sortie entre copines 

Sortant de ses habitudes, Leverage propose un épisode s'intéressant uniquement aux personnages féminins de la série, avec en première ligne Parker qui se retrouve prise dans une histoire taillée pour elle. Essayant de protéger Peggy, son amie lors du procès de l'épisode 1x11, elle lui dérobe son rencard qui s'avère être un voleur essayant de pénétrer grâce à elle à l'ambassade du Venezuela. L'histoire va donc consister pour elle à découvrir son but et à déjouer son plan, protégeant ainsi son amie grâce au renfort de Sophie et Tara. 

Pour la remarque, cet épisode sera suivi d'un volet spécial garçons, en espérant que ceux-ci soient aussi convaincant que ce trio féminin qui amène une fraîcheur et un enthousiasme réjouissant. Mené par Parker, le scénario s'emballe assez vite, malgré un démarrage assez singulier, proposant un ton à mi-chemin entre la parodie et la comédie d'espionnage. Totalement imprévisible et dynamique, Beth Riesgraf s'amuse beaucoup avec un personnage qu'elle maîtrise totalement, aidant ce voleur médiocre à obtenir son butin pour mieux déjouer ces plans. 

En Arsène Lupin, Sean Faris forme un excellent duo avec elle, incarnant l'idéal romantique du voleur qui va parfaitement avec l'évolution de Parker, donnant son charme à un épisode très divertissant. Sans armes, ni violence, une intrigue qui s'amuse avec le côté idéaliste de l'équipe de Nate surtout au travers de l'association Sophie - Tara. 

 

Deux arnaqueuses pour le prix d'une

Disparue du show depuis la fin de la saison deux, Jeri Ryan revient pour cet épisode et va former avec Sophie un duo assez irrésistible chargé de servir de soutien à Parker. Leur association s'impose vite comme naturelle, les deux femmes montrant une vraie complémentarité sur le terrain, entre le style assez mielleux de Sophie et la mentalité plus directe de Tara. Evidemment, les deux comédiennes s'amusent beaucoup, surtout dans la scène où elles s'amusent à tenter de trouver l'identité réelle des différents acheteurs. 

Deux styles différents, une certaine élégance pour Miss Devereaux opposé au cynisme de Miss Cole,  qui permettent d'appuyer le ton légèrement parodique de toute cette histoire. Une intrigue d'espionnage dans sa forme la plus fantasmée, peut-être un peu trop prévisible dans son déroulement ce qui entraîne une baisse d'intensité dans le second acte. Les enjeux deviennent alors assez flous et troublent une histoire qui perd un instant le fil avant un final assez amusant, mettant parfaitement en valeur des comédiennes qui s'amusent visiblement beaucoup. 

Dommage que la valse des valises aient fait tourner la tête d'un scénario qui peinent ensuite à reprendre pied, s'appuyant beaucoup sur une Parker totalement dans son élément. Un épisode singulier, maladroit dans son second acte, mais diablement séduisant, proposant une approche volontairement romantique du métier de voleur.

 

 

L'évolution de Parker 4 : Arsène Lupin 

Personnage emblématique du show, Parer va occuper une place centrale au sein de l'épisode et en particulier sa relation avec Hardison. Le problème est que leur rapport prend une tournure plus personnelle et, en bonne héroïne de mélodrame, la jeune femme a peur que son univers soit absorbé par celui d'Alec, que leurs différences les séparent à jamais. Par le biais de cette intrigue, la voleuse va se retrouver confrontée à l'incarnation romantique du voleur, un personnage à son image, mais qui ne partage pas son idéalisme. 

Baissant un peu sa garde, Parker se prend à juger les autres du point de vue de la morale et comprend alors que les relations humaines reposent plus sur des valeurs que sur des affinités. A la différence de Shelley, Hardison partage sa vision du monde idéalisée, où faire le bien est possible à la différence du cynisme habituel du voleur. Une philosophie qui est le coeur de l'évolution de Parker, la jeune femme marquant petit à petit sa propre frontière entre le bien et le mal, signe d'une vraie évolution par rapport aux premières saisons.

Sa relation avec  Peggy va être le symbole de cette progression de Parker, personnage qui donne clairement le ton d'un show qui a lentement abandonné son esthétique froide pour une certaine élégance. Par contre, il est amusant de voir comment Beth Riesgraf, une fois son personnage mis à défaut, se referme totalement, revenant à un jeu proche des premières saisons, consciente que son évolution va l'entraîner à devoir assumer ses propres faiblesses.

 

Une danse des valises inutilement compliquée

Au final, l'épisode serait parfait sans une certaine maladresse du scénario, surtout dans l'utilisation excessive de l'échange de mallettes qui virent assez rapidement au grotesque. Le final donne pendant un temps une sensation de remplissage, avant de retrouver des enjeux un peu plus clairs avec l'irruption de la bombe. Malgré tout, l'arrestation du méchant de l'histoire est pour le moins confuse, les auteurs laissant l'impression d'impuissance à trouver une conclusion convaincante à une intrigue qui avait particulièrement bien commencé.

En conclusion,  un épisode entre filles qui sort de la routine, marquant un virage conceptuel intéressant de Leverage qui parvient à se renouveler. La présence enthousiaste de Parker permet de donner une énergie communicative à cette intrigue qui donne l'occasion de retrouver Tara, formant un duo impeccable avec Sophie. Une histoire légère et dynamique qui prouve que la série peut sortir de ses habitudes et proposer malgré tout un divertissement efficace, en espérant que l'intrigue des garçons la semaine prochaine se montre aussi inspirée.

 

J'aime :

  •  Parker qui apporte un vrai dynamisme à l'épisode 
  •  le duo Gina Bellman - Jeri Ryan 
  •  la première partie très divertissante ... 

 

Je n'aime pas : 

  •  la dernière partie inutilement confuse 
  •  une baisse de rythme dans le dernier acte

 

Note : 13 / 20 

En divisant l'équipe en deux, Leverage nous offre un épisode assez amusant se focalisant avant tout sur les personnages féminins de la série. En première ligne, Parker donne le ton d'un épisode au démarrage plutôt bluffant qui va s'épuiser petit à petit, proposant vers la fin un twist assez maladroit et confus. Malgré tout, le divertissement est réussi grâce au duo Tara - Sophie apporte une touche d'humour décisive.

L'auteur

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