Comme bon nombre de fans, le personnage de Jack ne m'a jamais transcendé, surtout lorsque l'épisode qui précédait était un Locke-centric. Mais pour une fois, notamment dans les flashs, je l'ai trouvé plutôt appréciable.

You don't have what it takes

Attaquons la timeline alternative. Contrairement aux autres personnages, il y a beaucoup de changement dans sa vie. Il a une femme et surtout un gamin d'environ 15 ans (ce qui confirme d'ailleurs que tout a changé bien avant le vol 815). Comme toujours chez les Shepard, le truc qui coince ce sont les relations père-fils. On ne sait pas grand chose de la relation entre Jack et sa femme (ex-femme ?), mais comme il ne voit son fils qu'une seule fois par mois, on se doute que ça ne va super bien. David (son fils) a visiblement des problèmes de communication avec Jack, les mêmes que Jack avait avec son père Christian. Jack didn't have what it takes, il avait peur de son père, peur qu'il le voit échouer dans son domaine, la médecine, peur de ne pas être à son niveau.

David ici a peur d'échouer au conservatoire devant Jack. Seulement, dans cette timeline, Jack n'est plus aussi con. Il arrive à arranger les choses, et à parler aux gens : il réussit à reconquérir son fils avant la fin de l'épisode. C'est une des principales différences entre les deux timelines : sur l'île Locke ne supportait pas qu'on lui dise ce qu'il ne pouvait pas faire, était têtu et obstiné. Dans ses flashs il acceptait beaucoup plus son destin, et sa paralysie. C'est un peu la même chose pour Jack, et même pour Kate qui accepte d'aider Claire.

On a quand même le droit à plusieurs références à l'île dans ces flashs : la première avec sa cicatrice. Jack a un regard un peu bizarre lorsqu'il voit sa cicatrice due à sa crise d'appendicite, il ne s'en souvient plus. Sa mère lui dit qu'il l'a eu quand il était jeune. On sait également qu'il a été opéré d'urgence sur l'île à cause de celle-ci. Une scène en plus où les personnages semblent se souvenir de leur histoire parallèle sur l'île. Deuxième référence un peu plus visible : la rencontre avec Dogen. Est-ce uniquement un clin d'oeil ? A voir... L'histoire entre lui et son fils m'a rappelé l'histoire de Michael avec Walt, avec Michael embarassé à chaque question qu'on lui posait sur son fils, ici c'est Dogen qui embarasse Jack. J'ai trouvé ces flashs plutôt émouvants, bien qu'on ne comprenne pas encore leur utilité générale dans la trame de la série.

I'm a candidate and I do what I want

Sur l'île, ce n'est toujours pas l'épisode de la rencontre entre les deux groupes. On a toujours droit à deux storylines bien distinctes : d'un côté ce qui se passe au temple avec Jack et Hurley, de l'autre Jin et Claire.

(Cliquez pour zoomer)

Commençons par le temple. Il ne s'est pas passé grand chose depuis le premier épisode, enfin si, quelques uns s'amusent : Hurley et Miles ont des parties endiablées de morpion. Dogen est content que Jack n'ait pas quitté le temple sinon il aurait dû l'en empêcher. J'ai personnellement beaucoup de mal à y croire, tout simplement car ces Others n'ont pas l'air de pouvoir maitriser grand chose : pourquoi ils ne tuent pas Sayid, si il est si infecté que ça ? Pourquoi Dogen s'écrase devant Hurley dans le couloir ?

Clairement, les meilleurs moments de l'épisode étaient ceux avec Hurley et Jacob. Jacob utilise Hurley pour aider quelqu'un qui est sur le chemin de l'île à la retrouver. Qui donc ? On y revient plus tard. Dogen éssaie donc de bloquer Hurley lorsqu'il est dans un couloir plein de hieroglyphes. Mais Hurley mentionne grâce à l'aide d'un homme invisible qu'il est un candidat et qu'il peut faire ce qu'il veut. Même si Dogen était censé le savoir, ça lui fait un choc et il se barre. Cela rejoint mon paragraphe précédent, les Others n'ont pas l'air d'avoir un grand pouvoir et préfèrent le libre-arbitre. Quoi qu'il en soit, Hurley "just lied to a samurai".

Commence alors leur petite expédition, rappelant clairement les premières saisons où chaque personne allait de sa petite personne se balader dans la forêt. Ils croisent bien sûr Kate, qui était comme par hasard sur leur chemin, ça alors. C'est peut-être une des dernières fois après tout que l'on voit tout ça, je ferme les yeux. Une petite référence à Shannon avec l'inhalateur pour la route, et nos deux confrères sont repartis.

Depuis la saison 5, Hurley est devenu de temps en temps le porte-parole des fans, et c'est la plupart du temps assez marrant (rappelez-vous la discussion avec Miles sur les voyages dans le temps). Ici, Hurley émet des hypothèses sur les 2 cadavres d'Adam et Eve dans la grotte qui pourraient peut-être être Jack et lui. Les scénaristes s'amusent décidémment bien. Autre exemple, lorsqu'ils trouvent le phare, Jack demande comment ça se fait qu'ils ne l'ont jamais vu auparavant, ce à quoi répond "qu'ils ne l'ont jamais cherché, dude" avec un petit sourire narquois. Les scénaristes se foutent clairement de notre gueule, j'ai trouvé ça marrant.

Vient alors toute cette histoire de miroir. Tout d'abord, Jack t'es vraiment qu'une petite connasse. Je suppose que je ne suis pas le seul à lui avoir gueuler dessus pour avoir détruit un des seuls éléments qui lui permettraient d'avoir des réponses. Surtout qu'il gueule sur Hurley pour avoir une réponse, mais que par contre, demander à Dogen où se trouve Claire, ça il en a rien à foutre. Ah, notre bon gros Jack comme on l'aime. Bref, Jack est con, c'est pas nouveau.  En dehors de cette stupidité sans limites, on apprend pas mal de choses sur cette roue avec tous les numéros.

Premièrement, que Kate y figure et n'est pas barré (son absence sur le plafond de l'épisode précédent n'était donc pas importante). Deuxièmement, Jacob demande à Hurley de la positionner sur le numéro 108, et deviner qui est sur le ce numéro. Vous allez avoir du mal.

Wallace. Plusieurs scénarios :

• c'est un nouveau personnage (j'espère pas)
• un surnom d'un des personnages que l'on connait (Walt par exemple)
• c'est un détail insignifiant (je ne pense pas car cet épisode étant le 108ème de la série, les scénaristes se doutaient bien qu'on allait regarder ça de plus près)
• c'est Desmond. Wallace est un nom écossais, le nom d'un héros écossais plus exactement, mais également le nom d'un monument en Ecosse. Et vu les relations que Desmond entretient avec les voyages dans le temps et l'île en général, je me dis pourquoi pas. Il resterait à comprendre pourquoi voudrait-il revenir sur l'île ?

Where is my f**** son ?

Elle est devenue un peu moche Claire, non ? Elle semble palir des mêmes syndromes que Rousseau : paranoïa, obsession pour son gosse, torture, pièges... On se demande tous ce qu'elle a bien pu faire pendant ces trois ans sur l'île. Elle a apparemment subi la même torture que Sayid au temple, en témoigne ses cicatrices. Bref, elle est déterminée à retrouver Aaron, mais a juste oublié qu'elle l'avait abandonné en partant on ne sait où dans la jungle. C'est là que tout le tacte de Jin fait son effet lorsqu'il lui sort un "Kate took him". Il devrait retravailler un peu son anglais, car même si elle se la pétait un peu en maman poule hors de l'île, elle ne l'a pas just "taken", c'était un peu débile de sa part. Quoi qu'il en soit, je suis pour un futur combat de boue entre Kate et Claire.

Le reste de cette storyline n'était pas fantastique, les dialogues entre les trois protagonistes un peu caricaturaux et assez mous. La seule chose qu'on apprend au final, c'est qui était dans le berceau.

Cette storyline nous délivre quand même le premier vrai bon cliff de cette sixième saison avec Flocke qui débarque, et qui pose quelques questions (Depuis quand connaît-elle Flocke ? Cela veut dire qu'il est resté en John Locke depuis longtemps ?) et surtout promet une rencontre fracassante entre les deux groupes : Flocke, Claire, Sayid infecté, Sawyer contre Jack - Hurley - Dogen et le mystérieux arrivant qui ferait mieux de se grouiller le cul.


Les meilleurs lignes

• He's kind of dead. He turns up whenever he wants, like Obi-wan Kenobi.
• What if we time traveled again to, like, dinosaur times, and then we died and then we got buried here?
• Thanks for the seven years of bad luck, by the way.

Note : 14/20

L'auteur

BSG sucks.

CAD