Critique : Necessary Roughness 1.10

Le 03 septembre 2011 à 10:18  |  ~ 6 minutes de lecture
Une histoire de peur irraisonné et de mascotte maudite pour un des meilleurs épisodes de la saison.
Par sephja

Critique : Necessary Roughness 1.10

~ 6 minutes de lecture
Une histoire de peur irraisonné et de mascotte maudite pour un des meilleurs épisodes de la saison.
Par sephja

La mascotte maudite 

Réputé pour être le porte-malheur de son équipe préférée, Phil Kirkman se fait remarquer en menaçant de se suicider dans son uniforme de mascotte. Voulant éviter tout contact entre lui et les joueurs à la veille d'un match crucial pour les playoffs, les dirigeants des Hawks envoient le docteur Santino pour gérer le problème. De son côté, TK manque de respect à une inconnue qui s'avère être une fameuse journaliste sportive.

 

Résumé de la critique

Un des meilleurs épisodes de la saison que l'on peut décrire ainsi :

  •  un virage de la série vers le soap élégant, porté par un casting épatant 
  •  les scènes entre Nico et Dani,  formant l'un des meilleurs duos actuels 
  •  TK placé dans une intrigue romantique plutôt maligne 
  •  un final qui joue un peu trop la carte de la facilité, compensé par une bonne dose d'humour

 

 

Une série  chorale qui trouve enfin son style 

Après avoir longtemps tâtonné et essayé quelques formats différents, les scénaristes de Necessary Roughness optent enfin (et j'espère définitivement) pour le récit choral, où les personnages se croisent et partagent ensemble une même intrigue principale. Disposant d'une grande quantité de personnages intéressants, la série se permet de délaisser un peu son héroïne tout en comptant sur la qualité remarquable de son casting. Plus libre dans l'écriture, le show laisse avant tout les individualités s'exprimer, tout en optant pour un rythme rapide et efficace. 

L'intrigue du jour, mélange remarquable d'humour et de drama, nous parle de la peur et du besoin d'avoir confiance dans les autres en fuyant les idées préconçues. Appliquant à eux-mêmes cette philosophie, les auteurs laissent les personnages prendre le pas sur l'intrigue et nous offrent dix premières minutes remarquables, à la fois drôle et foisonnante tout en offrant un portrait assez juste d'un univers du foot US particulièrement superstitieux. La série ose alors de nouvelles associations audacieuses dont la meilleure reste sans le moindre doute celle entre Callie Thorne et Scott Cohen. 

 

Un duo absolument remarquable 

Si cet épisode est une réussite par son rythme et son format judicieux, Necessary Roughness impressionne aussi par l'apparition d'un de ces duos comme seules les séries américaines savent les faire. Nico et Dani n'ont rien en commun et pourtant chaque scène qu'ils partagent est un moment de plaisir, les scénaristes faisant preuve d'un vrai soin à écrire ces passages. Si tout les séparait au premier abord, Callie Thorne et Scott Cohen sont devenus les piliers de ce show, dernier rempart des nombreuses menaces qui pèsent sur l'équipe.

De plus en plus familier, ces deux êtres complémentaires sont le moteur idéal et prouve que USA n'a pas perdu la main dans sa capacité à générer des duos dissemblables (White Collar et Suits). Doté d'un charme fou, les deux comédiens donnent le ton d'une série qui propose un mélange de mieux en mieux maîtrisé entre humour, romance et investigation. Loin d'être convaincante en début de saison, Necessary Roughness décolle enfin en laissant l'impression de pouvoir atteindre des sommets, description d'un univers qui gagne en qualité au rythme des épisodes.

 

 

L'évolution de TK vers un personnage plus mature

Si Necessary Roughness a longtemps peiné à trouver une vraie place à son joueur vedette, son évolution depuis le passage de Lazarus prouve que la série désormais parfaitement où elle veut en venir. L'irruption de la journaliste Vivica Storm (jouée par Jaimie Lee Kirshner) permet à Mehcad Brooks de sortir de son numéro habituel pour prouver combien son personnage a mûri et parvient à sortir de son numéro de clown pour parler avec une certaine sincérité. Même si l'ensemble reste convenu, la scène du placard avec les enfants du docteur Santino prouve que la série a trouvé une nouvelle dynamique bien plus intéressante. 

Délaissant le comportement outrancier du début de saison, King sort du registre comique où il s'était enfermé pour se nuancer d'une touche romantique certes naïve, mais appréciable. Voir un personnage féminin remettre à sa place TK est un vrai moment de plaisir, permettant à la série de conserver une dimension romantique tout en cherchant de nouvelles orientations à donner au récit. Malheureusement, la série, malgré ses progrès, ne parvient pas encore à produire un épisode parfait en cédant à la facilité dans le dernier acte. 

 

Un épisode qui n'achève rien 

Pour appuyer sa nouvelle identité feuilletonnante, Necessary Roughness lance beaucoup d'intrigues, développe différents aspects de son univers tout en oubliant de refermer parfaitement son intrigue principale. Espérons que cette mascotte dépressive et maudite, personnage formidable et assez touchant, saura être réutilisé à bon escient dans les épisodes à venir. Pas encore une grande série, Necessary Roughness trouve son style et devient lentement de plus en plus additive en développant un univers qui va bien au-delà d'une simple histoire de sport ou de psychanalyse. 

En conclusion, un épisode particulièrement enthousiasmant, preuve que la petite série qui misait sur des thématiques fédératrices et opportunistes (la psychologie pour les filles et le sport pour les garçons)  est en train de devenir quelque chose qui dépasse largement le cadre restreint du départ. Mélange intéressant d'humour, de drame et de romantisme, Necessary Roughness devient lentement un soap très réussi, offrant un divertissement assez unique dans la télévision actuelle. Pas encore une grande série, mais un divertissement efficace qui progresse avec une surprenante régularité. 

 

J'aime : 

  •  le récit choral plutôt bien maîtrisé, digne des meilleurs soaps 
  •  les comédiens excellents 
  •  un mélange d'humour, de romance et de drama bien équilibré 
  •  l'intrigue de la mascotte, plutôt ingénieuse 
  •  le duo Callie Thorne - Scott Cohen irrésistible 

 

Je n'aime pas : 

  •  un final un peu prévisible 

 

Note : 14 / 20 

Necessary Roughness franchit un palier supplémentaire en nous offrant un épisode particulièrement réussi, porté par un duo Dani - Nico absolument extraordinaire. Abandonnant le format du commencement du show, la série se transforme lentement en un soap de très bonne qualité, optant pour un récit choral qui met bien en valeur chacun des personnages. Une agréable surprise.

L'auteur

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