Critique : Royal Pains 3.02

Le 12 juillet 2011 à 14:39  |  ~ 5 minutes de lecture
Un épisode correct qui vaut surtout pour l'évolution assez intéressante de Divya, obligée de s'en sortir seule. Au programme, Hank joue au football, Evan s'amuse avec ses ciseaux tandis que Divya cherche son chemin.
Par sephja

Critique : Royal Pains 3.02

~ 5 minutes de lecture
Un épisode correct qui vaut surtout pour l'évolution assez intéressante de Divya, obligée de s'en sortir seule. Au programme, Hank joue au football, Evan s'amuse avec ses ciseaux tandis que Divya cherche son chemin.
Par sephja

Pitch esprit de compétition 

Hank se fait appeler par Ken Keller, une ancienne connaissance du temps où il jouait au football américain, afin d'examiner Jono, son jardinier particulièrement taciturne et fatigué. Les vieilles rivalités sportives vont pousser le docteur Lawson à participer à un match de charité avec Greg Jennings, le héros du dernier Superbowl victorieux des Packers. Pendant ce temps, Evan tente de prendre soin de Divya qui se remet lentement de sa rupture avec sa famille.

 

 

Hank et l'esprit de compétition 

Peu réceptif habituellement à l'idée de compétition, Hank Lawson va faire une entorse à ses habitudes en participant à un match de charité de football américain. Sportif aguerri (il fut champion de lutte), Matt Feuerstein s'amuse visiblement beaucoup dans cette intrigue sportive qui lui permet de sortir le temps d'un instant de son personnage de héros irréprochable. Le voir baisser sa garde ainsi et retrouver le goût de la lutte à couteaux tirés permet de donner une dimension supplémentaire au docteur Lawson qui va encore une fois se montrer particulièrement débrouillard. 

Le père de Divya ayant récupéré sa voiture, le héros de Royal Pains est obligé de faire avec les moyens du bord, domaine dans lequel la série excelle. Hélas, ce côté "Mac Gyver" du docteur Lawson va montrer ses limites lors d'une scène lourde et inutile où il mesure la pression sanguine à l'aide d'un montage inutilement tordu. Toujours aussi impeccable, Hank est accompagné le temps d'un épisode par une Jill plutôt transparente, les auteurs n'ayant visiblement pas trouvé d'autres moyens pour lui accorder quelques scènes. Dommage que ce retour de l'esprit de compétition du héros ne l'ait pas poussé à s'exprimer plus, les auteurs esquivant volontairement tout élément narratif en rapport avec la mythologie de la série. 

Un épisode solo sympathique, mais assez pauvre en contenu pour Hank Lawson malgré la révélation d'un esprit de compétition jusqu'ici peu exploité. Matt Feuerstein tient parfaitement son personnage et nous offre du pur Hankmed, tout en parvenant sans problème à surpasser sa rage de vaincre pour se conduire en professionnel avant tout.

 

Evan et l'importance de la famille

Moins impliqué dans l'intrigue médicale, Evan se montre aux petits soin pour Divya, oubliant du coup légèrement Paige qui n'hérite que du minimum de dialogues dans cet épisode. Toujours très attaché à s'assurer du bonheur des autres, il se montre surtout collant, son personnage n'ayant finalement peu de choses à réaliser dans cette histoire. Trop pauvre, sa storyline laisse Paulo Costanzo en roue libre, l'acteur pouvant s'amuser à ses clowneries habituelles pour combler un épisode trop frileux pour donner un divertissement réellement efficace.

Plutôt drôle cet épisode, Evan semble avoir de plus en plus de mal à hériter d'une storyline centrée sur lui seul, le personnage étant trop positif pour être vraiment intéressant. Série estivale par nature, Royal Pains appuie une fois de plus sur sa générosité désintéressée pour maintenir la série dans une bulle d'optimisme qui lui réussit plutôt bien. Son duo avec Divya est assez rodé pour assurer une partie divertissement agréable, la jeune assistante héritant d'une intrigue solo bien plus intéressante et sombre. 

Toujours angoissé par l'absence du père, Evan se montre très marqué par l'importance de garder la famille Hankmed réunit ensemble, une façon peu subtile mais efficace d'amener un changement majeur qui ne saurait tarder dans sa storyline avec Paige.

 

Divya et le danger de l'enfermement

Toujours à la recherche de l'équilibre parfait au sein du récit, les créateurs de Royal Pains centrent la part plus "sombre" du récit sur l'assistante médicale qui doit apprendre à faire sans la présence protectrice de sa famille. Refusant de réduire son personnage à la seule notion d'enfant gâtée, Royal Pains fait preuve d'une certaine subtilité en la confrontant à un jardinier visiblement dépressif. Plutôt intéressante, cette part de l'intrigue révèle la fragilité d'un personnage qui laisse tomber une à une ses défenses héritées d'une éducation très bourgeoise. 

Comme l'orchidée, Divya se sent trop fragile et dépossédée de ses biens, mais aussi de cette indépendance à laquelle elle a toujours beaucoup tenu. Pourtant, les scénaristes marquent bien la différence entre sa tristesse de devoir se protéger d'une famille à laquelle elle demeure très attachée et la dépression de son patient qui ne parvient plus à s'accorder du temps en dehors du travail. En acceptant le cadeau d'Evan, elle montre combien son indépendance reste le moteur de son existence, lui permettant de faire le deuil de ces problèmes familiaux. 

Une intrigue plus subtile et touchante que les autres, évitant le piège du psychodrame, pour mieux pousser Divya à évoluer dans une direction qui lui permet de rester un atout pour la série. Ni une accro du boulot, ni une enfant gâtée, elle cherche son propre chemin, donnant à sa storyline un vrai potentiel. 

 

J'aime : 

  •  la storyline de Divya qui trouve le ton juste 
  •  un ton léger, parfait pour une série estivale 
  •  Hank Lawson fidèle à lui-même...

Je n'aime pas : 

  •  ... pour une histoire assez prévisible 
  •  des séquences sportives qui manquent d'inspiration, malgré la présence de Greg Jennings 
  •  l'intrigue d'Evan assez pauvre en contenu 

 

Note : 12 / 20

Série estivale par excellence, Royal Pains offre un épisode assez prévisible et classique qui vaut surtout pour la storyline assez inspirée de Divya. Un divertissement calibré et efficace qui permet à Hank de montrer ses qualités athlétiques tout en accueillant en guest star le wide receiver des Packers Greg Jennings. Sympathique mais sans plus.

L'auteur

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