Critique : Royal Pains 3.06

Le 11 août 2011 à 19:54  |  ~ 6 minutes de lecture
Episode de transition raté pour Royal Pains, malgré la présence au générique de Julie Benz. Au programme, Hank en mode passif, Evan fait sa demande et Divya prend sa vie en main.
Par sephja

Critique : Royal Pains 3.06

~ 6 minutes de lecture
Episode de transition raté pour Royal Pains, malgré la présence au générique de Julie Benz. Au programme, Hank en mode passif, Evan fait sa demande et Divya prend sa vie en main.
Par sephja

Pitch premier pas et évolution

Elyse et Anna tiennent un élevage d'alpagas dans les Hamptons lorsque l'une d'elles est brutalement prise de saignements répétés qui inquiètent fortement Hank. Evan se prépare à demander Paige en mariage mais se retrouve confronté à un père qui ne le voit toujours pas d'un bon oeil. De son côté, Divya s'installe dans sa nouvelle maison et reçoit la visite inattendu de Raj qui vient discuter des conséquences de l'annulation de leur mariage.

 

 

 

Hank dans un récit en transition 

Le voyage en Floride s'est terminé sans donner de véritables orientations à cette deuxième partie de saison, les auteurs font du recyclage en nous proposant un cas qui ressemble beaucoup à l'épisode 3.03, avec un décor un peu différent d'élevage d'alpagas. Loin de proposer une storyline médicale intéressante, celle-ci ne présente pour Hank comme seul intérêt de ramener Libby au sein de l'intrigue et de proposer Julie Benz en guest-star. Bref, peu de chose à dire sur cet storyline où le docteur Lawson nous sert le numéro habituel, si ce n'est que cette fois, la pilule ne passe pas. 

Royal Pains propose toujours des intrigues médicales en trois temps, reprenant la structure classique de la narration: introduction, investigation et révélation. Si la première partie s'avère assez satisfaisante, elle possède un défaut qui va entraîner une erreur colossale et inhabituelle à la série : elle ne sert à rien. De la griffure au bras au soupçon d'infidélité, tous ces éléments vont s'avérer totalement inutiles vu que les deux autres parties ne vont connaître aucun développement. 

Voir Hank prendre si peu d'initiative et n'agir qu'en réaction aux symptômes sans réussir à les anticiper est particulièrement désagréable, surtout que le docteur Lawson se montre rarement aussi passif. La perte du test sanguin, excuse douteuse pour prolonger l'intrigue artificiellement, prouve surtout une forme de désintérêt qui gagne lentement l'équipe créative de Royal Pains. Seul l'idée de voir Hank transmettre un peu de son savoir à Libby s'avère être une piste intéressante pour un épisode qui joue la montre de manière agaçante. 

 

Evan fait le test du feu 

Une nouvelle fois, Evan hérite de la part la plus consistante en apparence sur fond d'intrigue romantico-comique où il se retrouve obligé de convaincre le père de Paige de lui laisser épouser sa fille. Si le numéro toujours plaisant de Paulo Costanzo est assez convaincant, cette part de l'intrigue contient quelques éléments un peu obscures qui confirme les lacunes de cet épisode. Pour exemple, le comportement étrange de Hank par rapport à sa futur belle-soeur ne semble pas du tout en accord avec les évènements précédents. 

Distant, froid, le docteur Lawson semble cacher un secret avec la jeune femme, ce qui semble en totale contradiction avec sa volonté affirmée précédemment de ne rien cacher à Evan. Le couple formé par le frère Lawson et Brooke d'Orsay reste malgré tout toujours aussi attachant, mais la série confirme ici sa volonté de ne pas avancer, tout comme le père de Paige qui repousse sans cesse sa conversation avec son futur beau-fils. Trop statique, pour ne pas dire figé, cet épisode de Royal Pains se montre peu généreux et assez fainéant, se reposant essentiellement sur le numéro bien rodé des comédiens. 

Pour finir, la série, au lieu de nous proposer la confrontation complète entre Evan et son beau-père, choisit une narration à rebours que je trouve vraiment désagréable et maladroite. La série perd de sa légèreté et nous laisse dans une position d'attente extrêmement frustrante qui va hélas se confirmer avec le cas de Jill Casey. 

 

Une occasion gâchée et une autre saisie 

Jill souffre de cauchemars suite à son accident de voiture et Hank lui propose d'aller voir un thérapeute pour discuter des bribes de souvenirs qui lui reviennent à l'esprit. La discussion avec le psychologue était une bonne occasion de donner un peu d'épaisseur au docteur Casey, mais les auteurs semblent toujours vouloir la reléguer au simple statut de petite-amie du héros. Du coup, la thérapie va vite tourner autour de sa relation avec le héros, prouvant une fois de plus le manque d'ambition et d'idées concernant ce personnage régulièrement délaissé. 

Appuyer toute leur intrigue fil rouge sur le personnage le plus faible du show ne s'avère pas être une idée payante et vient renforcer cette impression de lenteur qui ressort de cet épisode. Heureusement, les scénaristes se montrent bien plus inspirés par le cas Divya qui va connaître une évolution remarquable. En plein emménagement, la jeune assistante reçoit la visite de Raj qui vient lui présenter la note pour le mariage annulé, espérant ainsi éviter que les avocats de ses parents ne viennent se rembourser tout seul. 

Bref, Miss Katdare continue ainsi d'évoluer vers plus d'indépendance jusqu'à une scène finale vraiment sympathique et pleine de potentiel. Le personnage peut ainsi amener une dimension supplémentaire au récit en proposant un point de vue de l'intérieur de l'hôpital que Jill ne pouvait plus apporter. La morale du jour de Royal Pains serait donc la suivante: l'évolution est toujours agréable, là où l'immobilisme est souvent synonyme de médiocrité.

 

J'aime :

  •  un casting impeccable 
  •  la storyline de Divya toujours réussie

 

Je n'aime pas : 

  •  un scénario qui fait du surplace 
  •  Hank étonnamment passif  
  •  toute la première partie totalement inutile
  •  le rythme étonnamment lent 
  •  certains éléments légèrement incohérents 

 

Note : 09 / 20 

Un épisode peu réussi du à un scénario maladroit qui joue la montre et ne produit qu'un divertissement médiocre. Entre scènes d'introductions inutiles et une scène entre Hank et Paige particulièrement bizarre, Royal Pains fait preuve d'un amateurisme inhabituel et inquiétant. Seule la storyline de Divya vient sauver la mise d'un histoire faible et ennuyeuse. Décevant.

L'auteur

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