Pitch marathon et trahison
Lors d'une séance de course à pied, Hank rencontre Jane Cameron, une marathonienne qui présente des difficultés de récupération liée à un problème de régulation de la température corporelle. Le docteur Lawson va alors réaliser les premiers tests, tout en surveillant Boris qui présente des signes étranges de malaise. De son côté, Evan va découvrir la fibre artistique de Paige, héritage de sa mère qu'il va essayer de mettre en valeur.
Evan joue les pygmalions
Après avoir délaissée Paige l'épisode précédent, Royal Pains reconstitue le couple parfait, tout en développant un nouvel aspect de la jeune femme dans sa relation sa mère et la fibre artistique dont elle a hérité. L'occasion pour les scénaristes de laisser de côté un général qui avait lentement perdu de son intérêt au profit d'un aspect nouveau de la fille des Collins. En pygmalion, le frère Lawson va évidemment prendre des initiatives aux conséquences désastreuses, domaine dans lequel Evan n'est que rarement décevant.
La partie humour liée à la nature (que j'omets volontairement de donner) du dessin de Paige va proposer un moment de comédie remarquable, la naïveté du cadet Lawson étant toujours un bon élément de comédie. Parfait dès qu'il est associé à Paige, Paulo Costanzo se régale avec cette storyline basique, mais qui lui permet de justifier une attitude clownesque dans laquelle il excelle. En bonus, les scénaristes profitent de l'occasion pour égratigner enfin le couple parfait, entrainant une évolution intéressante dans le rapport entre Evan et la jeune femme.
L'avenir s'assombrit pour le duo Lawson - Collins, l'intrigue montrant enfin des signes d'évolution dans un show qui semblait de plus en plus statique. Un peu téléphonée, cette intrigue reste efficace et réserve quelques bons moments, occultant Divya qui se retrouve du coup placée un peu à l'écart.
Divya et la nécessité du suivi
Les séries médicales américaines (en particulier House MD) se sont fréquemment fait reprocher l'absence de prise en compte de la notion de suivi du patient. Pour résumer, dans l'univers magique de certaines séries médicales, le médecin cherche le traitement en fonction de la maladie, le trouve et aussitôt le patient est tiré d'affaire. La nouvelle situation de Divya au sein du Hampton Heritage lui permet de veiller sur les patients du docteur Lawson et d'accomplir ce suivi indispensable tout en offrant un nouvel environnement à la série.
Sa présence dans l'épisode reste anecdotique, cet univers restant encore embryonnaire, mais le potentiel est là, créant en même temps un début de tension au sein de Hankmed. Les scénaristes reconstruisent entièrement le personnage de Miss Katdare, mais la description de l'univers hospitalier manque clairement de réalisme, proposant une approche idéalisée du travail de médecin. Espérons que les épisodes à venir réussiront à donner une meilleure lisibilité au personnage de Divya, celle-ci donnant l'impression d'être mise de côté tout comme Jill, tout en donnant un peu plus d'intensité à ses interventions dans l'hôpital.
Les filles de Royal Pains sont plutôt délaissées dans une double intrigue du jour qui va concerner essentiellement Hank, pris entre deux patients qui lui donnent du fil à retordre.
Hank dans la tourmente
Pour sa patiente du jour, Hank fait la connaissance d'une jeune marathonienne interprétée par Autumn Reeser, apportant un certain défi et permettant surtout à Matt Feuerstein de montrer une fois de plus qu'il est un sportif accompli (il fut champion de lutte dans sa jeunesse). Le charme de docteur Lawson vient en partie de la façon dont la moindre marque d'orgueil lui revient toujours en pleine figure et suffit à assurer l'intérêt d'une histoire d'un classicisme total. Le duo fonctionne bien et suffit à apporter la dose de divertissement attendu, même si la foulée d'Autumn Reeser ne ressemble pas vraiment à celle d'une marathonienne, .
Le scénario va alors, exceptionnellement, oser un peu plus en proposant une vraie évolution de la storyline autour de Boris, offrant un final plutôt captivant en sortant Royal Pains de sa routine. Certes, le suspens n'est pas extraordinaire, mais le changement fait toujours du bien, surtout pour un show qui brillait essentiellement jusqu'ici par son immobilisme. Toute l'équipe de Hankmed se rejoint alors autour de ce patient hors du commun, poussant le docteur Lawson à laisser sa patiente à Divya.
Du bon Royal Pains après plusieurs semaines de vache maigre, comme un électrochoc relançant une intrigue fil rouge qui traînait de plus en plus en longueur. L'avenir s'assombrit tandis que la seconde partie de la saison semble enfin lancée, même s'il est difficile de voir quelle évolution pourra connaître l'intrigue de Boris désormais.
J'aime :
- un épisode qui propose enfin une évolution des personnages
- Hank au four et au moulin
- la storyline de Boris qui montre enfin tout son potentiel
- un duo Evan - Paige toujours parfait
Je n'aime pas :
- Divya un peu abandonnée
- un suspens assez limité
- un avenir encore confus pour chacun des personnages
Note : 13 / 20
Bon épisode pour Royal Pains qui propose un peu plus de mouvement que d'habitude en développant enfin la storyline de Boris. Avec un mélange assez réussi d'humour et de drame, cet épisode propose un divertissement de qualité, à la hauteur de mes attentes. Sympathique et rassurant concernant la santé du show.