Critique : Royal Pains 3.10

Le 03 septembre 2011 à 06:27  |  ~ 6 minutes de lecture
Un summer final qui s'essaie à résoudre les tensions familiales entre les Lawson tout en offrant un divertissement un peu trop standard
Par sephja

Critique : Royal Pains 3.10

~ 6 minutes de lecture
Un summer final qui s'essaie à résoudre les tensions familiales entre les Lawson tout en offrant un divertissement un peu trop standard
Par sephja

Assumer ses erreurs pour mieux pouvoir avancer 

Eric Kassabian reçoit un nouveau tableau, un oeuvre d'art qui lui tient tellement à coeur qu'il défaillit en l'observant, fournissant tous les symptômes du syndrome de Stendhal. Hank va s'occuper de ce patient tout en aidant Evan qui insiste malgré leurs différents pour qu'il vienne en aide à la mère de Paige. Pendant ce temps, Dyvia est  embauchée par Jill pour faire un service supplémentaire, mais doit jongler entre les patients de l'hôpital et une patiente VIP de HankMed particulièrement capricieuse. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi : 

  •  Evan qui sort du psychodrame pour retrouver un style plus charmeur et léger 
  •  Hank qui se montre trop passif, surtout pour un summer finale 
  •  Dyvia qui hérite de la meilleure part, obligée  de composer avec ces deux identités 
  •  un bilan de mi-saison mitigé en attendant le retour de la série en novembre

 

 

Evan et le besoin de la famille 

Après le final un rien dramatique de la semaine dernière, les auteurs venaient de séparer les deux frères, laissant Evan intégrer définitivement la  famille des Collins. Le but était clairement de faire monter la pression en vue du summer finale et d'offrir une possible évolution du show en obligeant le cadet Lawson à prendre ses distances avec son frère. Hélas, cet épisode va surtout s'efforcer de faire machine arrière, les auteurs prenant conscience du manque de relief de Hank lorsqu'il n'est pas associé à son frère. 

Paulo Costanzo continue son numéro de charme auprès du Colonel, accélérant le tempo d'un épisode par moment particulièrement léthargique. Le cadet Lawson va servir à unifier les deux parties de la famille Collins, tout comme il l'a fait avec celle des Lawson en usant de son style toujours aussi irrésistible. Une storyline agréable, mais bien loin de ce que la série aurait pu nous proposer, faisant du cliffhanger de la semaine dernière un non-évènement typique d'un show en manque d'inspiration et d'un héros devenu trop prévisible. 

 

Hank dans le rôle du middlemen 

Premier à pâtir du manque d'idée d'un scénario peu ambitieux, Hank va jongler entre deux intrigues qui ne vont pas lui demander d'exploit particulier, le cas Kassabian se révélant particulièrement pauvre en danger réel. Si l'idée de réutiliser ce personnage est intéressante, le scénario va trop se limiter à traiter celui-ci comme un vulgaire patient lambda. Impassible, le docteur Lawson garde ce professionnalisme, ne montrant aucun signe de trouble par rapport à sa situation personnelle, héros trop prévisible dans une série qui peine à se renouveler. 

Evidemment, la partie la plus importante de l'épisode va concerner Miss Collins, Hank donnant pour une fois l'impression d'être déstabilisé par les relations conflictuelles entre lui et la famille du général. Seulement, ce trouble ne sera que peu exploité, le docteur Lawson ne servant finalement que d'intermédiaire entre le psychiatre (interprété par Costance Zimmer) et la famille de Paige. Impuissant, le héros de Royal Pains parvient un peu trop facilement à résoudre ce conflit, offrant une intrigue assez lente et sans surprise, contrairement à Dyvia qui va profiter d'une storyline bien plus divertissante.

 

La difficulté d'assumer deux identités

Venons-en à la meilleure partie de l'épisode, le cas de Divya qui doit gérer à la fois son travail à l'hôpital et une patiente Hankmed très capricieuse, actrice boolywoodienne en attente de chirurgie. A la manière d'un super-héros, l'assistante médicale change de tenue en fonction de la tâche qu'elle accomplit, assumant les deux identités dans une storyline un peu timide, mais plutôt amusante qui aurait pu être largement mieux exploitée. Son duo avec Kyle Howard est clairement une des bonnes idées de cette saison et permet surtout de laisser une petite scène à Jill, toujours aussi peu employée. 

Cette intrigue permet surtout de mettre parfaitement en évidence la dualité de l'univers des Hamptons, entre la Dyvia chic et légèrement snob de Hankmed et la nouvelle Miss Katdare, professionnelle et chaleureuse qui fait ses quarts au Hampton Heritage. L'un des enjeux principaux de la suite de la saison sera évidemment de voir comment tirer parti de ce double emploi et de la difficulté à concilier les deux, offrant pour l'occasion un cliffhanger intéressant. L'occasion parfaite pour Hank de sortir enfin de sa léthargie et d'exprimer toute cette colère et cette frustration qu'il a accumulée depuis deux épisodes 

 

Bilan à la mi-saison 

Royal Pains est le divertissement estival de USA Network, un show médical très classique et calibré, mais qui fournit habituellement un divertissement de qualité. Construit cette saison sur le thème du refus des secrets et du besoin de sincérité, cette première moitié s'achève sur un sentiment mitigé, la série ayant offert une quantité non négligeable d'épisodes plutôt faibles. Moins débrouillard que d'habitude, Hank aura paru assez léthargique, laissant à Evan le soin d'amener une énergie positive dans une série hospitalière qui va donner l'impression d'hésiter sur l'évolution à choisir. 

Certes, le charme est encore là, Royal Pains nous ayant proposé quelques évènements marquants surtout avec Boris, mais tout en s'arrangeant toujours pour que les retombés soient vite écartées afin de pouvoir produire un maximum d'épisodes solos. Une première partie de saison en demi-teinte, offrant un éclaircissement intéressant et une conclusion satisfaisante sur le cas d'Eddie, mais qui, depuis cet instant, aligne les épisodes moyens voire même faibles avec un manque d'enthousiasme inquiétant. 

 

J'aime : 

  •  Evan qui retrouve un ton plus léger qui lui réussit mieux 
  •  Dyvia qui doit assumer ses deux identités 
  •  un final intriguant et prometteur. 

 

Je n'aime pas : 

  •  Hank qui n'exprime pas suffisamment sa frustration 
  •  l'intrigue Kassabian qui manque de contenu 
  •  la conclusion de l'intrigue sur les Collins un peu trop rapide 

 

Note : 11 / 20 

Un épisode qui doit beaucoup à Dyvia et Evan, les deux déployant tous leurs talents pour satisfaire ses patientes d'un côté, le général Collins de l'autre. Un peu trop impassible, Hank subit beaucoup trop la situation, les créateurs cherchant à clôturer l'intrigue sur la mère de Paige qui possédait le potentiel pour être beaucoup plus. Correct, mais moyen pour un summer finale.

 

Merci à :

  •  SerieAll pour m'avoir laissé commenter cette saison de Royal Pains
  •  Sandrine pour ses nombreux coups de mains

A bientôt pour la suite de la saison 3 de Royal Pains.


L'auteur

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