Damian Kindler à la baguette
Pour commencer notre présentation, je souligne tout d’abord aux nombreux fans de la saga Stargate SG-1 que la série a été crée par Damian Kindler, à l’origine une vingtaine d’épisodes de Stargate, et qui plus est, le fait que l’actrice Amanda Tapping (Samantha Carter dans Stargate) joue l’un des rôles principaux à savoir celui du Dr Helen Magnus.
Je tiens aussi à conseiller à ceux qui auraient horreur de la technique du « blue key », à savoir le tournage des scènes sur un fond vert, de passer leur chemin. En effet, l’essentiel de la série s’emploie à utiliser cette méthode et ce, avec succès, malgré tout.
La chasse aux monstres est ouverte
Le scénario maintenant ! On ne peut faire plus simple : le Dr Helen Magnus (Samantha Carter), sa fille Ashley (Emilie Ullerup), l’ex-psychiatre de police Will Zimmerman (Robin Dunne), dont la mère a par ailleurs été tuée par l’un des monstres, ainsi que leur Bigfoot de compagnie sont chargés de traquer ces créatures à la fois pour protéger les humains mais aussi pour leur venir en aide. Ces méchantes bébêtes sont ensuite enfermées dans un immense château appelé « Sanctuaire », les plus dangereuses dans des cages, les plus inoffensives laissées en totale liberté.
Le scénario en lui-même, outre le fait qu’il soit assez lent et pourvu de longs blabla (pour sa défense il s’agit d’un épisode pilote), semble un peu manquer de piquant, il aurait été intéressant de rajouter des petites contraintes, des petites idées originales par-ci par là afin de ne pas se limiter à l’idée traquer-lister-enfermer .
Autre point regrettable, c’est le manque de créativité dans l’aspect des créatures. Par exemple, le premier « patient » de l’épisode est un enfant pourvu d’une sorte de trompe tueuse sur le corps. Pas de quoi fouetter un chat, hein ? Les monstres un peu plus complexifiés esthétiquement semblent peu réalistes et manquent cruellement de détails, on se croirait parfois au Manoir Hanté de Disneyland, et comme pour confirmer ce sentiment, la caméra semble les éviter le plus possible.
Vous avez dit sceptique?
A l’image des créatures, le décor manque de détails. Pourtant, avec un tel sanctuaire, la possibilité de nous en mettre plein les mirettes est énorme ! Ce n’est qu’une série et non pas un énorme film hollywoodien me direz vous. Mais le choix d’utilisation du « blue key » ne permet-il pas justement d’exploiter un maximum ces possibilités.
Quant aux personnages, on ne sait pas vraiment grand-chose à leur sujet. Il faut attendre la fin du deuxième épisode pour en apprendre un peu plus sur Helen et sa fille Ashley. Pour information, le Dr Helen Magnus est la brune au caractère posé et plutôt réfléchi. La blonde est sa délicieuse fille Ashley, combinaison noire et moto, je soupçonne Chuck Norris d’être son professeur d’arts martiaux. Will Zimmer possède des facultés spéciales de décryptage des gestes et comportements humains (et non humains par ailleurs), ce qui amène Helen à le recruter.
A l’issu de ce double épisode, on regrette de ne pas avoir eu l’occasion de se rapprocher plus des ces personnages, de ne pas mieux les connaître et qu’ils restent au final seulement « des » personnages, sans personnalité, sans profondeur, assez fades finalement.
Mais au final, elle vaut quoi cette série?
Alors après cette critique incendiaire, qui a certainement dû vous faire renoncer à commencer cette nouvelle série, vous vous demandez certainement « pourquoi 12 alors gros bêta? ». Héhé ! Et bien je suis un véritable adepte du fantastique et voir des auteurs tenter d’explorer de nouvelles idées dans ce genre, sans que cela parle une énième fois de vampires, me ravit. De plus, je suis convaincu que cette série possède un fort potentiel.
Soyons honnête, si nous regardons une série de la sorte, cela n’a pas pour finalité de se cultiver (à part travailler notre anglais en vostfr peut-être), ce que l’on demande, c’est quelque chose de beau, de réaliste, quelque chose qui ferait que l’on ne sortirait plus tout seul dans la rue après 23h de peur de croiser une de ces bestioles. Alors voilà, 12 pour l’idée, 12 pour le potentiel, 12 pour l’espoir, 12 pour la France ! Et puis, imaginons que je mette une mauvaise note et qu’il s’agisse par la suite d’une série géniale, j’aurais l’air malin moi !
Parlons avenir
Histoire de vous donner une idée de la suite, n’ayant visionné que les deux premiers épisodes (pilotes) de la série, je ne peux pas vous en dire beaucoup si ce n’est que le scénario semble être organisé de telle sorte qu’à chaque épisode nous découvrons une créature ou un groupe de créatures nouveaux et que cela puisse, paraît-il, avoir une conséquence certaine sur l’avenir humain…Wait and see…
J’ai aimé :
- L’idée d’un monde peuplé de créatures cachées
- L’atmosphère sombre de la série
- La beauté d’Emilie Ullerup (ho hé ! qui aurait regardé Dark Angel si Maïté jouait le rôle de Jessica Alba)
Je n’ai pas aimé :
- Le manque de travail par rapport aux monstres
- Des personnages qui manquent de profondeur
- La progression trop lente du scénario
- Des situations et dénouements parfois téléphonés
Note: 12/20
Bleak
