Critique : Switched at Birth 1.03

Le 24 juin 2011 à 17:22  |  ~ 5 minutes de lecture
Bon épisode qui confirme la qualité de ce mélodrame familial sur la tolérance et l'identité. Au programme, une figure paternelle envahissante pour Daphne et un silence que Bay ne parviendra à briser qu'en créant un vrai lien avec sa mère biologique.
Par sephja

Critique : Switched at Birth 1.03

~ 5 minutes de lecture
Bon épisode qui confirme la qualité de ce mélodrame familial sur la tolérance et l'identité. Au programme, une figure paternelle envahissante pour Daphne et un silence que Bay ne parviendra à briser qu'en créant un vrai lien avec sa mère biologique.
Par sephja

Pitch paternité 

Tandis que Daphne apprend à découvrir son vrai père à travers leur passion commune pour le basket, Bay est confrontée au silence de Regina concernant le sien. Kathryn Kennish trouve pour Regina un emploi dans le voisinage, comme coiffeuse. Ce qui fait naître de nombreux ragots autour de l'arrivée des Vasquez dans le quartier. 

 

 

La complexité des relations père - fille

Mélodrame sympathique, Switched at birth mise avec succès sur sa capacité à créer des liens entre ses deux personnages principaux. Surtout Daphne qui s'avère naturellement la plus réceptive. Si ses relations avec sa mère biologique restent encore complexes, son père a su par contre trouver immédiatement le bon moyen pour communiquer avec elle par le biais du sport. Beaucoup plus dynamique que Bay, la jeune femme est pour la première fois confrontée à une figure paternelle au premier abord chaleureuse et bienveillante. 

Seulement, cette présence paternelle va vite l'étouffer, John essayant non seulement de rattraper toutes les années qu'il a manquées, mais aussi de guérir au mieux certaines frustrations liées au caractère de Bay. Daphne, toujours parfaitement interprétée par Katie Leclerc, va finir par se rebeller et par tenter de se protéger de l'invasion de ce nouveau père dans sa vie privée. Switched At Birth dresse un portrait assez touchant d'un père qui cherche à rattraper le temps alors que sa fille essaie avant tout de le vivre sans se précipiter.

Le sport seul ne suffit pas à créer une réelle connexion entre deux êtres et le chemin qui permettra à John de devenir un véritable père pour ses deux filles est encore long et semé d'embûches. Cette courte histoire fournit une storyline touchante, sensible et intelligente, réussie en partie grâce au talent de D.W. Moffett qui fait preuve d'un réel enthousiasme dans son rôle de "jeune père".

 

 

 

Bay seule face au silence 

Si Daphne est envahie par une présence paternelle assez chaleureuse,  Bay va se retrouver confrontée à un grand vide et un point d'interrogation qui devrait servir de fil rouge pour la saison. Que ce soit avec sa mère ou Daphne,  sa nature plus défensive fait qu'elle semble pas encore capable de créer une véritable relation. Prise au piège d'un monde trop confortable, elle ne parvient pas à franchir vraiment le pas et ne possède pas une connexion assez forte avec sa famille biologique pour obtenir des réponses. 

Les scénaristes semblent avoir du mal pour trouver l'approche idéale concernant ce personnage, qui verse trop facilement dans les clichés types  de la jeune bourgeoise en pleine rébellion. Pourtant, le jeu de Vanessa Marano s'améliore, tandis qu'elle parvient lentement à sortir du cliché pour devenir un personnage à part entière. Ses scènes avec Daphne, encore trop lourdes de non-dits, montrent les lacunes premières du scénario. Mais celui-ci s'améliore petit à petit, apportant de de la matière à des personnages de plus en plus attachants.

Nul doute que la série va devoir forcer ses deux héroïnes à s'exprimer davantage, tant les zones d'ombres qui peuplent cette série sont encore nombreuses. Les personnages évoluent et les auteurs leur montrent un vrai attachement, essayant de nuancer chacun d'entre eux.

 

Un mélodrame efficace et attachant

Après trois épisodes, Switched at Birth a prouvé qu'elle pouvait remplir le cahier des charges d'une série ABC Family sans jamais céder au pathos larmoyant. La série est bien construite autour d'un personnage fort (Daphne) et d'un encore en construction (Bay). La qualité des dialogues et de la mise en scène font que le spectateur se prend au jeu de ce portrait peu réaliste mais attachant. Ce mélodrame fait preuve d'une certaine exigence en proposant une vraie évolution des personnages, qui apprennent petit à petit à s'apprivoiser.

Certes, il ne faudra pas attendre de grandes merveilles dans l'univers si formaté de ce network, mais la série parvient à surprendre agréablement en proposant une histoire qui se situe toujours entre deux univers à la fois semblables et différents. Les scènes dans le milieu de la surdité sont formidables et trop rares, même si le show semble vouloir intégrer de plus en plus de personnages de l'univers de Daphne. La présence de Liam, malgré son aspect pièce rapportée, apporte un vrai plus à une série qui parvient à parler de la tolérance avec une subtilité très appréciable.

Une bonne surprise dans une saison estivale où ce type de nouveautés n'est pas courant.

 

J'aime :

  •  des personnages qui gagnent en  finesse 
  •  des parents qui cessent de se disputer 
  •  Katie Leclerc formidable 

 

Je n'aime pas : 

  •  un léger manque de cohérence entre les épisodes dû à des scénaristes qui tâtonnent encore 
  •  trop prévisible par instant 
  •  des enjeux qui pourraient être plus forts

 

Note : 12 / 20

Bon mélodrame familial touchant et attachant, Switched at Birth propose l'histoire de deux jeunes femmes qui vont devoir apprendre à accepter leurs nouvelles familles malgré toutes leurs différences. Utopique certes, naïve évidemment, mais efficace et plutôt attachante, cette série s'améliore petit à petit tandis que la galerie de personnages s'accroît au fur et à mesure. Réjouissant.

L'auteur

Commentaires

Pas de commentaires pour l'instant...

Derniers articles sur la saison

Critique : Switched at Birth 1.23

Un retour plaisant pour le show d'ABC Family qui parvient à se relancer en opérant un petit saut dans le temps assez judicieux.

Critique : Switched at Birth 1.22

Un Spring Finale qui utilise le cliché du bal de promo et propose quelques bonnes scènes, mais s'avère au final assez plat et sans véritable révélation.

Critique : Switched at Birth 1.21

Un épisode de mise en place correct autour du tournage d'un film amateur de zombies, posant la question du poids des erreurs du passé.