Critique : Switched at Birth 1.06

Le 14 juillet 2011 à 12:33  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode assez moyen où les deux univers se mélangent avec plus ou moins de réussite. Au programme, un duo Bay - Emmett réjouissant, une intrigue culinaire prévisible pour une série qui peine à surprendre.
Par sephja

Critique : Switched at Birth 1.06

~ 5 minutes de lecture
Episode assez moyen où les deux univers se mélangent avec plus ou moins de réussite. Au programme, un duo Bay - Emmett réjouissant, une intrigue culinaire prévisible pour une série qui peine à surprendre.
Par sephja

Pitch secret de famille

Daphne tente d'intégrer un cours de cuisine avec des élèves "normaux", mais son expérience va se heurter au fonctionnement non adapté de la classe et son manque de confiance en elle. Bay par contre va retrouver, grâce à Emmett, la piste de son père biologique au travers des souvenirs cachés de Regina et d'un mystérieux étui à guitare. Kathryn Kennish tente de convaincre son mari de cesser de porter plainte contre l'hôpital. 

 

 

Bay à la découverte de son passé 

Conscients une fois de plus de l'importance de lier tous les personnages de la série, les auteurs de Switched at Birth choisissent de créer un rapprochement entre Emmett et Bay sur fond de recherche du père biologique de la jeune femme. Ce duo va vite s'imposer, Vanessa Marano faisant preuve d'un enthousiasme assez communicatif et Sean Berdy confirmant sa capacité à jouer avec les modes d'expressions. Patiente, Bay se montre plus positive qu'en début de saison et sa storyline, bien intégrée dans la mythologie du show, s'avère particulièrement agréable.

Le couple est assez irrésistible et s'amuse visiblement à jouer sur les réactions, créant une certaine alchimie qui constitue le point positif de toute cette intrigue. En mélangeant les deux univers, les scénaristes rapprochent petit à petit les deux héroïnes, même s'ils ne savent toujours pas jouer la carte de la subtilité. Cette part de l'intrigue souffre un peu de son côté assez artificiel, mais voir Daphne et Bay partager leur expérience s'avère apporter un souffle nouveau et intéressant pour la série.

Espérons juste que les auteurs résistent à la tentation de l'intrigue romantique, tant une telle association trahirait une tendance du Switched at Birth à ne considérer les rapports humains que sous cette forme. Bien intégrée dans le concept de la série, la storyline de Bay avance dans le bon sens, contrairement à celle de Daphne qui va clairement patauger.

 

 

Daphne à l'école des "entendants"

Passons sur l'argument culinaire assez lourdaud qui sert de point de départ à l'intégration de Daphne pour en venir au principal défaut de cet épisode : sa direction artistique franchement discutable. Entre scénario prévisible qui ne fait que répéter des éléments des épisodes précédents et l'utilisation excessive de musique sirupeuse, Switched at Birth ne parvient pas à intéresser en jouant une fois de plus la carte de la difficulté d'intégration. Katie Leclerc a beau mettre toute sa conviction dans cette histoire, cette storyline ne passionne guère. 

Cherchant toujours à entremêler les deux univers, les scénaristes trouvent une bonne idée en contraignant Kathryn à s'entrainer à maîtriser la langue des signes. Très distante avec Daphne, Madame Kennish commence à trouver le courage de se confronter à la complexité de son rapport avec sa fille biologique. L'interpénétration des deux univers passera par une approche pédagogique des rudiments de ce langage très intéressant du point de vue visuel. En croisant le monde des Vasquez et celui des Kennish, les créateurs du show font évoluer les deux univers vers un rapprochement qui ne peut être que positif. 

Dommage de voir l'histoire s'égarer, la réalisation ne parvenant pas du tout à exprimer le désarroi de la jeune femme, la faute à un manque de subtilité flagrant dans l'écriture. L'arrivée du traducteur aura le mérite de montrer que seule la patience permet d'apprendre à communiquer ensemble et à créer le lien de confiance nécessaire à un travail efficace. Dommage que les auteurs ne parviennent pas à se donner le temps de construire un vrai développement à ce type d'idées. 

 

Une mythologie qui pédale dans la semoule

Toujours pris au piège de leur histoire de procès, la famille Kennish ressasse la même storyline assez pauvre depuis le début de saison, l'acharnement de John étant particulièrement incompréhensible. La série semble tourner légèrement en rond, à la recherche d'un second souffle qui ne viendra ni avec Regina, peu exploitée dans cet épisode, ni de Toby qui ne cesse de s'enfoncer dans une histoire sans saveurs au potentiel très limité. Entre confession avortée et une storyline en panne de crédibilité, cette histoire de vol ne semble pas vraiment capable de s'intégrer au concept de la série. 

Il en résulte un épisode convenable, mais trop pauvre du niveau contenu, à l'exception du duo Bay - Emmett particulièrement attachant. Trop impatient, les scénaristes ne font pas preuve de la subtilité nécessaire pour donner une vraie richesse à toute cette histoire qui permette à l'intrigue de Daphne et Toby de dépasser le cadre de l'anecdotique. Inégal, comme souvent avec Switched at birth, une histoire intéressante du point de vue de Bay, mais qui ne parvient toujours pas à trouver le juste équilibre. 

 

J'aime : 

  •  un duo Bay - Emmett plutôt convaincant 
  •  les prémisses d'un vrai rapport mère - fille entre Daphne et Kathryn
  •  un casting qui tient l'épisode à flots 

 

Je n'aime pas : 

  •  la storyline de Daphne clairement prévisible 
  •  une écriture pas vraiment subtile 
  •  une utilisation de la musique particulièrement pénible 

 

Note : 11 / 20 

Si l'intrigue de Bay et Emmett s'avère particulièrement agréable, le reste de l'épisode est soit trop artificiel, soit trop prévisible pour passionner vraiment. Au final, un épisode où les deux univers se mélangent pour un résultat assez décevant, malgré un rapprochement des deux héroïnes potentiellement intéressant. 

L'auteur

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