Critique : The Flash (2014) 2.10

Le 26 janvier 2016 à 06:24  |  ~ 9 minutes de lecture
Un retour plein de poncifs et de clichés pour l'homme le plus rapide du monde.
Par RasAlGhul

Critique : The Flash (2014) 2.10

~ 9 minutes de lecture
Un retour plein de poncifs et de clichés pour l'homme le plus rapide du monde.
Par RasAlGhul

Y a un truc que je déteste dans les séries de super-héros : lorsque le super-héros en question ne révèle pas son identité à la femme qu’il aime. C’est le trope le plus utilisé dans les séries de ce genre, tant et si bien que, pour moi, dès qu’il en est question, l’épisode perd des points de sympathie direct.

Je m’étais dit que les scénaristes de The Flash allaient éviter l’écueil. Jusqu’à présent, ils avaient plutôt bien géré le personnage de Patty Spivot, le faisant sortir de la case tellement réductrice de love interest du Flash. Cependant, les choses ont commencé à se corser lorsque Barry – décidément le mec qui prend le flambeau d’Oliver Queen niveau mauvaises décisions – refuse toujours de lui dire qu’il est le Flash. Pour le coup, cela rend Patty plus idiote qu’elle ne l’est réellement puisque, exceptée elle, quasiment tout Central City est au courant du secret de son petit-ami.

Dès lors, il était évident que l’équipe créative allait prendre un épisode pour gérer le secret de Barry par rapport à sa relation qui, mine de rien, dure depuis un petit bout de temps déjà. J’avais peur que ce soit mal géré, je n’ai pas été déçu. C’est parti pour Potential Energy !

 

 

Patty/Barry, raaaaaaaaaaaaaaah

 

Mon dieu que c’était pénible… Du début jusqu’à la fin, on voit Barry hésiter quant au fait d’avouer son secret à Patty. Soit. Mais, lorsque tu es un mec qui le dévoile à absolument tout le monde, faut être un peu logique sur les bords ! Kendra Saunders, Lyla (la femme de Diggle dans Arrow) dans le crossover de l’année dernière, et un nombre incalculable de super-vilains… ça fait beaucoup pour se demander si partager son secret avec la femme qui partage sa vie – et qui en plus lui a déjà donné des raisons de lui faire confiance – est le bon choix à suivre.

 

Barry et Patty, en train de danser

 

Potential Energy se révèle ainsi extrêmement frustrant de ce côté-là. Tous les clichés du genre vont y passer. Entre Patty qui se fait enlever – putain, ça fait deux fois… désolé du langage mais je déteste le trope de la fille qui se fait enlever pour que le mec la sauve – juste lorsque Barry souhaite tout lui avouer et le moment où Patty annonce, comme ça, sorti de nulle part, qu’elle va sans doute partir de Central City – alors qu’on n’en a pas du tout entendu parler avant –, la coupe est pleine. Honnêtement, je ne serais pas contre un départ de Patty. J’aime beaucoup Shantel VanSanten, mais, pour le coup, vu ce que les scénaristes font subir à son personnage, ce serait peut-être pour le mieux.

 

 

Les petites embrouilles de la famille West

 

Alors que Barry a ses problèmes de couple à gérer cette semaine, Potential Energy nous affuble également des petites embrouilles existant du côté de la famille West. Le fils caché de Joe, Wally West, pour ceux qui n’avaient pas entendu les nombreuses (nombreuses) énumérations de son patronyme, est donc arrivé dans la vie du policier et dans celle d’Iris. Comme vous pouvez vous en douter, si vous avez vu une fois un film dans votre vie, son intégration ne va pas se faire de manière aisée. Il va manquer un dîner. Sans prévenir. Il va reprocher à Joe de ne pas l’avoir cherché, sans bien évidemment reprocher quoi que ce soit à sa mère. Il va faire des choses risquées, parce que c'est une tête brûlée, que son père va remarquer. Mais ces choses risquées, c’est pour sa mère, ce qui veut dire que le jeune est un bon garçon. Et finalement, après quarante minutes d’épisodes, il va se réchauffer – décidément, je fais pas mal de références à la Torche Humaine – à la présence de son père. Du classique comme on en fait encore trop.

 

Joe et Wally, en pleine discussion

 

Cet hyper-classicisme ne m’aurait pas dérangé outre mesure s’il n’avait pas été juxtaposé avec la storyline de Patty et Barry. Mais, les deux ensemble, cela fait bien trop pour mon petit cœur de critique. Iris sert toujours à rien, et ça m'énerve, puisque le personnage avait su progressivement s’imposer comme une présence agréable dans l’équipe du Flash. Joe fait ce qu’il peut, force un peu trop – comme à son habitude dans The Flash d’ailleurs – et finit par se mettre son fils à dos. Il réussira tout de même à sauver l’affaire. L'intégration de Wally West n’est pas franchement une perspective narrative qui m’enchante, surtout si l’équipe créative continue d’être aussi clichée dans le traitement de ses histoires.

 

 

Star Labs est assez intéressant cette semaine

 

Tout n’est cependant pas catastrophique dans Potential Energy, et heureusement. Le méchant de la semaine possède un pouvoir qui envoie vraiment du lourd. Ralentissant non pas le temps mais les gens autour de lui, il vole tout ce qu’il peut trouver d’intéressant. Et le mieux dans l’affaire, c’est que même le Flash est pris au piège. Turtle – le bien nommé – s’impose donc comme un ennemi de taille pour Barry Allen. Le plus drôle dans l’histoire, c’est que toute l’équipe de Star Labs connaissait l’identité de ce vilain… mais pas Barry ! C’est un running-gag assez drôle pendant l’épisode, notamment parce qu’il opère un retournement de situation sur ce qui se passe d’habitude.

 

Caitlyn et Jay, cherchant Turtle

 

La partie Star Labs de l’épisode fonctionne vraiment bien, surtout parce que les scénaristes de The Flash réussissent à exploiter le meilleur de leurs paires : Caitlyn et Jay d’un côté, Cisco et Harry de l’autre. Les deux premiers sont bien plus intéressants en couple que pris individuellement, et le nouveau développement au niveau de l’histoire de Jay – plutôt attendu, surtout au niveau des conséquences qu’il va avoir – promet de voir les deux interagir encore un petit bout de temps. Et puis voir Teddy Sears dans un costume se révèle toujours agréable. De leur côté, Cisco et Harry représentent toujours la caution humour de l’épisode. Top Cavanagh excelle dans son interprétation d’un Wells moins suave et beaucoup plus froid que celui de la première saison, offrant un joli contrepoids à la naïveté de Cisco. Les deux partagent d’ailleurs une jolie scène, renforçant le lien unissant les deux personnages, décidément destinés à être ensemble.

 

Potential Energy représente une reprise timide et de qualité moyenne pour The Flash. L’intrigue Barry/Patty et celle de la famille West sont traitées de la manière la plus classique qui soit, ce qui m’a fait pas mal de fois grincer des dents. La partie à Star Labs, Top Cavanagh et un humour au point permettent à l’épisode de décoller, même si cela commence à faire pas mal d’épisodes moyens dans cette saison 2. Faudrait que les scénaristes se ressaisissent un peu.

 

J’ai aimé :

 

  • Top Cavanagh, tout en froideur.
  • Cisco, le roi de la comédie.
  • Caitlyn et Jay. Leur histoire est à nouveau classique, mais les deux personnages sont plutôt sympathiques ensemble.
  • La discussion entre Patty et Iris.
  • Turtle (rpz Jerry Ferrara) a quand même un pouvoir sacrément cool.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Toute l’histoire entre Patty et Barry. Tant qu’à faire, cela ne me dérangerait pas que Patty parte, même si j’aime beaucoup le personnage. Si c’est pour être traitée comme une idiote…
  • Bien sûr que Wally West fait des courses de voiture. Et BIEN SÛR que c’est pour payer les traitements pour sa mère. Ça m’a donné des vieux relents du film Les 4 Fantastiques de cet été. Ce qui n’est JAMAIS une bonne chose.
  • Là encore, la storyline entre Joe et Wally a été gérée de la manière la plus classique possible. Les gars sérieux, prenez quelquefois des risques au niveau de vos personnages, au lieu d’en amener de nouveaux tout le temps.
  • Patty se fait une fois de plus enlever. Pff…
  • Oh mon vieux Barry Allen, t’es sympa mais tu commences à me courir sur le haricot.

 

Ma note : 10/20.

L'auteur

Commentaires

Avatar Gizmo
Gizmo
Complètement d'accord avec ta critique, cette saison 2 me déçoit terriblement. En début de saison, Patty s'était justement affirmée comme étant loin d'être une idiote (elle avait capté que Barry était aveugle à leur premier rencard, et avait direct mis le truc sur la table). J'espérais que l'épisode serait plus malin, que Patty avouerait qu'elle avait compris la vérité depuis longtemps. Mais non. On nous ressert du Clark/Lana de bas étage, et ce n'est pas tout le reste (Zoom qui traine, et qui ressemble trop au Reverse Flash, les univers alternatifs pas exploités, l'intrigue nulle des West ...) qui va sauver l'épisode

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