Nous avions laissé les Pearson en plein clash entre Kevin et Randall sur le traitement de leur mère, Madison enceinte de Kevin, Kate et Toby qui veulent adopter un enfant et les autres personnages qui essaient de s’en sortir au milieu de tout ça. Une saison 4 meilleure que la 3, mais qui peine toujours à convaincre après les deux excellentes premières saisons.
Alors, que nous réserve le démarrage de la saison 5 ?
Au bal masqué
Oh non ! Au bout de dix secondes de dialogue, ils parlent déjà du Coronavirus ! Alors oui, les séries ne peuvent pas ignorer son existence, mais pitié on en entend parler sans arrêt depuis plus de six mois, un peu d’air ! Voir tous les personnages porter ainsi leurs masques et accomplir les gestes barrières est assez oppressant, surtout qu’on vit encore fortement dans cette pandémie. La palme revient à Randall qui rentre chez lui avec un masque, Beth l’accueillant avec une bouteille de gel hydro-alcoolique à la main. J’ai vu des articles sur "les séries et les films doivent-elles parler du Covid ?" et même si l’authenticité est quelque chose qui me manque parfois, je trouve que les séries sont aussi là pour nous faire rêver et nous permettre de nous évader. Donc oui, les Pearson vivent dans le monde réel et on ne peut ignorer le virus, mais là c’est trop.
Ça m’a donné envie d’arrêter l’épisode et de retourner à mon re-matraquage de la jeunesse dorée de Manhattan.
Ah ben là, ils sont où les gestes barrières ?
Bref, après cette désagréable introduction, recentrons-nous sur l’histoire de la série.
Les joies de l’enfantement
Le premier épisode (où ils ont très rapidement des masques et les gestes barrières après l’annonce de la pandémie… hum) voit Kevin annoncer sa future paternité à Kate. Merci à Toby pour cet humour si particulier qu’il ajoute en ce moment un peu gênant-bizarre. Je reste toujours mitigée par rapport à ce personnage qui m’a déçue la saison dernière, mais je suis ravie de voir revenir l’ancien Toby que j’aimais tant.
C’est ensuite Kate qui l’annoncera à Randall, et non Kevin. Les deux frères échangent rapidement des mots à ce sujet, mais effacent tout sentiment de leurs messages. La guerre continue, ce qui implique que toute la famille Rebecca - Kevin - Kate et leurs pièces rapportées se réunissent au chalet pour les quarante ans des Big Three sans Randall. Je n’ai pas trop compris comment ils pouvaient se dire qu’ils allaient fêter ça sans lui. Seule Kate semble avoir un peu de remord, mais plus par égoïsme car ce ne sera pas comme d’habitude. Et elle finit par appeler Randall uniquement parce que leur mère disparaît, au lieu de l’avoir fait plus tôt pour le convaincre de les rejoindre.
Kevin et Madison se rapprochent petit à petit et apprennent à se connaître, en quarantaine tous les deux pendant la grossesse de cette dernière. Ils rejoignent le reste de la famille au chalet en couple et Kevin finira par la demander en mariage au moment où ils sont à l’hôpital, craignant pour la vie de leurs bébés. Oui, ils vont avoir des jumeaux, quelle surprise ! À ce moment-là, l’épisode gagne un point direct, non pas pour la demande en mariage qui est sans intérêt, mais parce que Kevin a fait une référence à Grey’s Anatomy ! Oui, je suis comme ça moi, corruptible (enfin, pas à n’importe quel prix quand même). Je trouve dommage d’être allé aussi vite et de ne pas nous avoir laissé découvrir la construction de leur relation.
Allez, marions-nous tant que le virus nous permet de limiter le nombre d’invités, ça nous coûtera moins cher
En parallèle, nous apprenons que Kate et Toby ont lancé la demande d’adoption.
Tous ces éléments font écho au passé, avec les flashbacks se penchant sur la naissance de Randall et ses quelques jours passés avec ses parents biologiques. Mais surtout sur le fameux jour où il a été abandonné et adopté par les Pearson. C’était intéressant de voir enfin cette partie, même si elle arrive un peu tard selon moi. Le passé à tendance à tourner en rond, car ils ne savent plus vraiment quoi raconter. Je note quand même que le lien avec le futur reste pertinent. Je n’ai pas vraiment été touchée par la mort de la mère de Randall, les scènes du passé étant agencées de manière trop confuses, sans installer de quoi nous donner de vraies émotions.
L’actualité, ce n’est pas que le Corona
L’épisode tourne aussi autour des violences policières racistes qui font écho au travail de Randall et à sa vision de la vie, qui est en décalage avec son enfance au sein d’une famille bien loin de tout ça. J’ai aimé le voir partager ses réflexions à ce sujet avec Beth, mais aussi avec Malik. La série nous rappelle que ce dernier est arrivé sur nos écrans depuis un an et qu’il fait vraiment partie de la vie de Deja. L’échange entre Malik et Randall était sympa et rafraîchissant, contrastant avec les tensions de la saison 4 liées à sa relation avec Deja. J’espère que ça annonce d’autres bons moments comme celui-là.
Ce premier épisode était donc assez brouillon et pénible, mais sa fin annonce une suite plus digeste. Passons donc au deuxième épisode pour voir si mes pronostics se confirment ou non.
Wanted : Rebecca
L’essai clinique est annulé à cause du Coronavirus et Rebecca a décidé de passer du temps avec Miguel au chalet. Pour l’anniversaire de ses enfants, elle a voulu aller chercher un gâteau, seule, mais a fait une crise et s’est perdue. Après dix secondes de panique, la police l’a retrouvée. Quel suspense dis donc, j’ai vraiment eu le temps de m’angoisser et de ressentir autre chose que de l’exaspération. Comment ça je mens ? L’occasion pour toute la fratrie Pearson de se retrouver autour d’une scène pleine de gêne impliquant les nouvelles sur l’état de leur mère et la situation Coronavirus. Ce n’était presque pas lourd, allez, je leur accorde.
Enfin, Kate fait quelque chose et dit à Kevin de se réconcilier avec Randall pendant que ce dernier discute avec Rebecca. La situation est dure et triste : ils ont tous conscience qu’ils sont en train de la perdre, mais elle ne semble pas réaliser à quel point elle est touchée. Finalement, c’est son antihistaminique qui a provoqué la crise, donc ça rassure tout le monde. Cela ne fait malheureusement que repousser l’échéance, mais dans ce type de maladie, gagner du temps est tout ce qu’il reste. Là encore, la scène que j’ai préférée est un duo inédit : Miguel et Toby. Il y avait eu un trio avec Beth quelques saisons auparavant, mais c’est tout. Leur échange est triste, mais simple et touchant.
Ah Miguel, l’homme de l’ombre qui est enfin mis en lumière !
Les images du passé continuent à faire un peu tache, l’épisode aurait gagné à se concentrer uniquement sur le présent. Jack prie pour que Rebecca survive à l’accouchement, ce qui ramène à la peur de la perdre dans le présent.
Rupture
Pour en revenir à Kate, elle a échoué avec Kevin et essaie avec Randall. Mais ça ne fait que creuser le fossé qu’il y a entre eux : il y a toujours eu Randall d’un côté et les jumeaux de l’autre. Cet écart est d’autant plus creusé par la différence de couleur de peau : les violences envers les Afro-Américains ont toujours touché et bouleversé Randall, ce qui n’a pas été partagé avec sa famille. Mais maintenant, il veut affronter ça et en parler.
Il quitte Kate en bons termes, comme Kevin – qui lui parle avant son départ : il va avoir une fille et un garçon et le dit en premier à son frère – mais avec une fissure dans leurs relations. J’en suis très attristée car les liens des Big Three soutiennent la série autant que Jack et Rebecca, si ce n’est plus maintenant. Ce n’est pas parfait avec nos frères et sœurs, on se chamaille, on se réconcilie, mais voir ce quelque chose brisé (même si on a toujours senti le fossé) est terrible, surtout au vu de l’épreuve qui les attend avec leur mère.
Big Three, mais surtout Big Fissure.
This is Us is back !
Rebecca parle de ses peurs à Miguel et j’en ai eu les larmes aux yeux : enfin de l’émotion, la vraie, celle qui fait que je suis toujours là pour suivre l’aventure des Pearson. Oh les coquins, ils m’ont eue tiens ! Pendant que tout le monde fête les quarante ans des Big Three, Kate et Toby apprennent une bonne nouvelle : ils vont bientôt faire entrer Adelaide Kane dans leur famille. C’est hyper rapide pour eux quand même, est-ce que la série pourrait aussi accélérer la production du vaccin anti-Covid ? Enfin, nous apprenons une nouvelle choquante : la mère de Randall a survécu ! Quel rebondissement foireux heureux, j’espère qu’il sera bien exploité, mais je suis assez pessimiste.
En conclusion, ce season premiere en deux parties était très faible, mais j’ai espoir que la série se ressaisisse. Mandy Moore est toujours une actrice exceptionnelle qui porte le show avec force et le reste du casting assure à ses côtés.
J'ai aimé :
- L’humour de Toby.
- Que Kevin cite Grey’s Anatomy.
- La relation des couples de la série.
Je n'ai pas aimé :
- Le Coronavirus.
- Les flashbacks brouillons.
- Le côté mou de l’épisode.
- Kevin versus Randall.
- Kate qui ne sert à rien.
Mes notes : 10/20 et 13/20