L’évolution.
L’évolution selon Darwin.
Que de chemin et de temps parcourus. (315 millions d’années et quelques semaines) depuis l’époque où nous, les êtres humains, étions de petits têtards nageant insouciamment dans l’eau. Attirés par l’appel de l’aventure, au fil des siècles, de courageux poissons ont tenté de sortir de l’eau pour vivre sur la terre ferme. Mais en vain. À chaque fois, la poiscaille mourait. Jusqu’au jour où, enfin, un ostéichtyen réussit à survivre.
Il avait mué. Il avait évolué.
L'évolution continua son œuvre, et bientôt des pattes poussèrent. Apparurent ensuite les mammifères, puis les singes, pour aboutir, à l’aube de cette année 2016, à cette créature parfaite que j’ai vue dans mon miroir ce matin, en me brossant les dents.
Merci l’évolution. Merci Darwin, d’avoir eu cette idée.
Pour illustrer ce qu’est l’évolution, voici une vidéo pédagogique (attention aux oreilles chastes).
Donc, l’évolution est belle, l’évolution est grande, l’évolution est facteur de bonne santé. C’est pourquoi le Vrickavrack évolue aussi. En effet, votre article intègre ce mois-ci une nouvelle rubrique : le Vrackdesjeux, qui parlera de jeux vidéo adaptés de séries. Car évoluer pour un site, est un signe de bonne santé, un signe des dizaines de cerveaux qui s’activent dans l’ombre pour l'améliorer, pour ne pas laisser la poussière tomber.
Alors, à quoi va ressembler le Vrickavrack dans le futur ? Allons-nous pérenniser cette nouvelle rubrique, puis en créer régulièrement d’autres, s’élargir, parler de films adaptés de séries, de livres adaptés de séries, de chansons adaptées de séries, de séries adaptées de séries ?
La réponse est clairement non. On n'a pas que ça à faire...
Voilà, voilà. Bonne lecture à tous.
Le Fonz du mois : Adebisi
Avis très favorable
Avis favorable
Avis neutre
Avis défavorable
Sommaire :
- American Crime
- Angie Tribeca
- Baskets
- Billions
- Colony
- Cooper Barrett's Guide to Surviving Life
- It's Always Sunny in Philadelphia
- DC's Legends of Tomorrow
- Lucifer
- Man Seeking Woman
- Marvel's Agent Carter
- Shadowhunters
- Suits
- The 100
- The Fosters
- The Shannara Chronicles
- The X-Files
American Crime, saison 2
Nicknack : Ceux qui ont vu la première saison ne seront pas décontenancés, tant les ingrédients sont repris à l’identique. On y retrouve même certains acteurs jouant de nouveaux rôles. Pour les autres, comme il s’agit d’une anthologie (une histoire indépendante par saison), vous pouvez vous lancer. Dans cette nouvelle saison d'American Crime, on y croise un viol collectif présumé, des vies qui vont se briser, une description du puritanisme américain, de l’inégalité des richesses (et donc des chances), du racisme, des dérives des réseaux sociaux et du communautarisme. Une nouvelle fois, la série prend bien le temps de présenter les tenants et aboutissants des personnages afin de mieux suivre leurs évolutions ; ce qui fait que c’est parfois un peu bavard. Mais si tout se passe normalement, l’émotion sera au bout de l’aventure.
Avis favorable
Angie Tribeca
Koss : Vous aimez les ZAZ ? Non, pas Zaz, la chanteuse, mais les Zucker, Abrahams and Zucker, trio de réalisateurs-scénaristes qui a créé la saga Y a-t-il un pilote dans l’avion ? et Hot Shots !. Nancy et Steve Carell (from The Office) remettent au goût du jour ce type d’humour un peu disparu de nos écrans. Angie Tribeca raconte l’histoire d’une flic du même nom jouée par Rashida Jones (from Parks and Recreation). Les enquêtes policières ne sont qu’un vaste prétexte à enchaîner les blagues en moins de temps possible. Tout est prétexte à faire une vanne, surtout si c’est absurde. Ce procédé fonctionne très bien dans un premier temps. Malheureusement, épisode après épisode, le filon finit par s’épuiser. La faute à une absence d’attachement pour les personnages. À force de multiplier les gags, la série oublie de les approfondir. Dans un monde où tout est absurde, difficile de s’impliquer d’avantage. Dommage.
Avis favorable
Ras : La série de Steve et Nancy Carell représente un OVNI pour ceux qui n’ont pas l’habitude de ce type d’humour. La parodie fonctionne à plein régime mais, pour en comprendre les subtilités, il faudra que vous soyez spécialiste des séries policières. Le pilote enchaîne les gags plus absurdes – et souvent bien trouvés – les uns que les autres mais, avec le temps, la série va s’essouffler dans la parodie. Du coup, on essaie de se rabattre sur les personnages pour trouver quelque chose auquel s’accrocher, et c’est là que le bât blesse. Rien n’a été fait pour développer qui que ce soit. C’est limite le chien, le personnage le plus développé. Du coup, on n’arrive pas à s’impliquer dans ce qu’ils vivent ou traversent. Néanmoins, la série reste une jolie réussite. Reste à voir ce que cela va donner en saison 2.
Avis favorable
Nicknack : La quantité avant la qualité, tel est le crédo d’Angie Tribeca, qui s’est donnée le challenge de sortir une blague toutes les vingt secondes. Alors, évidemment, dans le lot, certaines sont très drôles. Mais que de pertes, que de gags poussifs, attendus et pas drôles ! Au final, malheureusement, on est plus proche de Y a-t-il un exorciste pour sauver le monde ? que de Top Secret !.
Avis neutre
Baskets
Nicknack : Produit par Louis C.K., Baskets est une série où Zach Galifianakis interprète un clown dépressif et sans le sou, réduit à animer des rodéos. Mélancolique, pathétique, où même les gags visuels ont l’air fatigués, la série n’est guère emballante de prime abord. Pourtant, le ton désabusé, la troupe de loosers à laquelle on finit par s’attacher (dont notamment le comédien Louie Anderson dans le rôle de la mère, et Sabina Sciubba avec son french accent so delicious) et surtout la puissance d’interprétation de Zach, parfait dans le rôle d’un pauvre type qui refuse de ne plus croire en son rêve, finit par susciter la curiosité, puis l’intérêt. Un véritable OVNI plein de spleen.
Avis favorable
Billions
Nicknack : Une dénonciation subtile et nuancée du monde de la finance. Une immersion passionnante et une plongée réaliste à la The Wire dans l’envers du décor des cordons de la Bourse. Vous cherchez tout ça ? Bah passez votre chemin, ce n’est pas Billions qui va vous le proposer. Non, nous sommes ici dans du gros soap à gros sabots, à la subtilité zéro. Pour illustrer, je vais citer une scène présente dans le pilote. Axel, interprété par Damian Lewis qu’on sait excellent dans le double jeu depuis Homeland, est un winner, un golden boy aux dents longues, ne vivant que pour gagner du pognon. Convoitant l’achat d’une maison à quatre-vingts millions de dollars mais dont l’acquisition le ferait détester des petites gens, il commence à se rétracter. Mais en rentrant chez lui, il tombe sur son chien qui vient juste d’être castré. Et là, la vision de la pauvre bête le fait changer d’avis et il décide d’acheter le bien immobilier, parce que lui, ON LUI COUPERA PAS LES C******* ! Voilà le niveau de Billions où tout est surligné, pour être sûr d’être compris par tous. Et malgré une très bonne interprétation, l’absence quasi totale d’enjeux (Chuck veut faire tomber Axel, c’est tout) et le sentiment d’être pris pour des crétins, sont difficiles à laisser passer.
Avis neutre
Colony
Nicknack : Même si je ne pense pas que la série donnera un chef-d’œuvre, il faut reconnaître des qualités à Colony. Le background est efficace et plein de mystères (des extra-terrestres ont colonisé la terre), Holloway (Lost) fait le job, il y a aussi des scènes d’action, certes un peu inutiles, mais qui permettent de passer le temps, des rebondissements réguliers et des cliffs ravageurs. Bref, Colony pourrait être une bonne série pop-corn, à regarder d’un œil distrait. Sauf que.
Sauf qu’il y a Sarah Wayne Callies au casting. Et chez moi, c’est épidermique, cette actrice me donne des boutons de fièvre. Je ne supportait pas ses mimiques déjà irritantes à l’époque de Prison Break, sa tête de canard constipé et sa faculté énervante à se foutre dans les pires des situations pour s’en sortir par des pirouettes horribles de facilité (comme dans The Walking Dead). Et tout le capital sympathie de Colony s’effondre d’un coup.
Avis neutre
Cooper's Barrett Guide to Surviving Life
Nicknack : La série vous ment. Vendue comme un mode d’emploi destiné aux plus jeunes pour s’en sortir dans la vie, elle s’avère vite n’avoir rien de réaliste. Ici, les situations de départ sont fantaisistes (kidnapping, braquage sur un toit d’immeuble), et l’épisode remonte le temps pour raconter comment les personnages en sont arrivés là. À la Very Bad Trip. Sauf que cette idée est super lourde et semble difficilement pouvoir tenir sur la longueur. Autre bémol, le fameux Cooper Barrett qui peut irriter avec ses faux airs de Norman en plus beau gosse et ses interjections à la caméra. Mais heureusement, la série a un énorme potentiel toujours intact de par sa galerie de personnages peuplant le show. Sans être hilarants non plus, chacun semble pouvoir avoir le temps de se développer (j’aime beaucoup le frère et sa femme, couple assez atypique). Et si on ajoute, après un pilote très moyen, deux à trois excellents gags par épisode, cela fait du show un divertissement très sympathique.
Avis favorable
It’s Always Sunny in Philadelphia, saison 11
Koss : Onzième (!) saison pour le gang. Si l’an dernier, la série avait démontré sa capacité à se renouveler en étant capable de raconter à peu près n’importe quoi, cette année, c’est plus complexe. En trois épisodes, on a eu : un remake d’un ancien épisode, une suite d’un classique du show et une parodie. Il est donc assez facile d’y voir une forme d'essoufflement pour une série vieille de dix ans. Attendons donc les prochains pour voir exactement de quoi il en retourne.
Avis favorable, mais à surveiller
DC's Legends of Tomorrow
Koss : Comme prévu, c’était une belle daube. Je ne sais vraiment pas par où commencer, tellement tout confine au risible. Je n’avais jamais vu une série où absolument toutes les répliques sonnent faux. Pas une seule ne donne l’impression de pouvoir être prononcée dans la réalité. Les personnages prennent systématiquement des pauses le temps que la caméra fasse un zoom ou un panoramique avant de balancer leur punchline.
Le scénario est du même tonneau. C’est un gros classique des œuvres ciné ou télé : dès qu’il y a du voyage dans le temps, tu sais qu’ils vont se gaufrer. Alors, tu attends, en mangeant ton popcorn. Et ça ne rate pas. Un exemple parmi d’autres : R.I.P. Hunter amène Hawkgirl et Hakwman (R.I.P. aussi) voir le spécialiste mondial sur Vandal Savage, spécialiste qui vit en 1975 et qui s'apprête à mourir. Ce spécialiste s’avère être le fils des deux divinités égyptiennes. Forcément ça ne rate pas, les deux super-héros décident de prendre leur fils avec eux pour le sauver, ce qui déplaît à Hunter puisque “cela rompt les règles du voyage dans le temps”. Question : Pourquoi Rip, qui connaît cette version filiale, décide quand même de prendre Hawkman et Hawkgirl avec lui alors qu’il laisse quatre héros dans son vaisseau et que ça risque de briser les lois temporelles ?
Mais, le caviar de Legends of Tomorrow réside dans son casting. Pour l’amateur de nanars que je suis, c’est un véritable régal. On a tout : Brandon Routh qui sous-joue, l’acteur qui joue Hawkman qui ne joue tout simplement pas, Dominic Purcell qui sur-joue la voix grave, Arthur Darvill qui sur-force son accent british pour ressembler à la plus forcée des fanfics de Doctor Who, et surtout mon préféré, Wentworth Miller, qui sur-joue tellement en fronçant les sourcils que ça en devient quasiment méta.
Néanmoins, il y a deux choses qui “sauvent” la série :
- Le twist final, bien vu, qui vient donner une nouvelle définition au terme “légende” du titre.
- Le rôle méta de Brandon Routh, acteur qui est sans doute passé à côté de sa carrière après l’échec de Superman Returns et qui passe tout le pilot à “prouver sa valeur” pour “devenir quelqu’un”.
Non, franchement, passez votre chemin. Et vite.
Avis très défavorable (sauf si vous êtes un énorme fan de nanars)
Ras : Koss, tu ne sers à rien. Va commenter tes séries de Parisien. Sinon, la série démarre tranquillement, devant se farcir l’exposition obligatoire dans la première partie du pilote. Néanmoins, cette dernière pose déjà les bases de ce que veut devenir Legends of Tomorrow : quelque chose de fun, avec des combats épiques et des interactions entre personnages qui vont permettre de passer un très bon moment. La deuxième partie du pilote se rapproche déjà plus de ce postulat : les deux scènes d’action – une qui débute et l’autre qui clôture l’épisode – se révèlent extrêmement prenantes, témoignant de la volonté des producteurs de nous offrir des scènes d’action explosives sur un budget de network. Heureusement, la série contient seize épisodes, il y a donc espoir qu’elle ne s’étire pas trop en histoires inutiles. Si Legends of Tomorrow arrive à se débarrasser de ses quelques scories, l’aventure peut réellement s’avérer épique.
Avis favorable
Lucifer
Ras : Lucifer n’a que deux épisodes d’expérience, il est donc un peu tôt pour émettre un réel avis. Néanmoins, la série souffre d’un mal dont sont atteintes un bon nombre de ses comparses : un bon (voire très bon) pilote, suivi d’un deuxième épisode plus que moyen. Généralement, c’est le deuxième épisode qui donne le ton pour la suite de la série, et il faut donc se baser davantage sur celui-ci plutôt que sur le pilote. De ce que j’ai vu, cela ne m’emballe pas plus que cela. La partie policière n’est pas intéressante et, même si la mythologie peut se révéler divertissante ainsi que porteuse de bonnes storylines, les personnages secondaires ne sont, pour l’instant, absolument pas développés. Il reste donc les deux personnages principaux : si Tom Ellis reste charmant et charmeur, il n’est pas aidé par les décisions scénaristiques qui lui mettent Chloe dans les pattes. Le fait que cette dernière soit encore plus suspicieuse n’augure rien de bon pour la série, parce que ce sera avec son charme que cette dernière se laissera (ou non) regarder.
Avis pour le pilote : favorable
Avis pour le deuxième épisode : neutre
Avis bilan : à voir après quelques épisodes de plus
Man Seeking Woman, saison 2
Koss : La série la plus drôle de 2015 revient pour une seconde saison. Difficile pour cette nouvelle fournée d’épisodes de passer après des chefs-d’œuvre comme Lizard ou Teacup. Mais Man Seeking Woman s’en tire vraiment avec les honneurs. Le season premiere est une merveille d’absurdité où chaque gag a fonctionné à fond sur moi, et la suite est vraiment plaisante. Gros bonus : les scénaristes et showrunners semblent faire un véritable effort de cohérence interne dans chaque épisode. Dans le monde totalement absurde de Man Seeking Woman, on ne peut que saluer cette tentative.
Avis favorable
Marvel's Agent Carter, saison 2
Koss : Retour de Peggy Carter qui passe de l’ombre (New-York) à la lumière (Los Angeles). Toute la promo avait d’ailleurs été faite là-dessus. Cela ne se fait pas sans heurt, tant le déménagement pour Peggy et surtout pour Jarvis apparaît comme forcé. Après un premier épisode en demi-teinte où les personnages semblent se demander ce qu’ils font là, la série reprend des couleurs en se dirigeant vers des problématiques sociétales (la question des Noirs, notamment). Cela a toujours été présent en trame de fond dans le show, mais cette saison, le spectre semble s’élargir vers d’autres thématiques. Cela ne peut que me réjouir.
Avis favorable
Ras : Un retour super énergique pour Peggy Carter ! Un premier épisode où l’on retrouve avec plaisir nos personnages préférés – et où les acteurs démontrent eux aussi un véritable plaisir à se retrouver –, où l’humour fait mouche et où l’action est au rendez-vous. Comme la saison dernière, tout ou presque repose sur les épaules d’Hayley Atwell, et celle-ci s’en tire encore mieux cette année. Le changement de décor fait non seulement du bien à la série, mais également à son personnage principal. Plus détendue, plus souriante mais toujours aussi badass, Peggy continue d’envoyer du rêve. De plus, le cast s’élargit cette année, comptant plus de femmes –dont la femme de Jarvis – mais aussi un acteur noir. La série avait, l’année dernière, ce côté paradoxal de dénoncer le sexisme dans le milieu du travail en après-guerre, sans avoir réellement de femmes dans son cast. Chose réparée avec cette deuxième saison qui, après son départ en fanfare, continue d’être solide sur les épisodes 2 et 3. Un vrai plaisir de retrouver Agent Carter !
Avis très favorable
Altaïr : Raaaaah Peggy, Jarvis, Howard, Daniel, Jack (oui, même Jack !), vous m’aviez tant manqué ! Et quel retour !!! Sur les chapeaux de roue !
Si la première saison avait su convaincre par sa galerie de personnages attachants, son féminisme revendiqué et son énergie pulp, elle souffrait d’énormes facilités scénaristiques et de kitscheries qui empêchaient de prendre la série tout à fait au sérieux. Ça ne m’avait pas empêché d’adorer, notez bien, mais c’est quand même super satisfaisant de constater que l’intrigue de ce début de saison est vraiment bien ficelée, originale et intrigante. Exit le lourd héritage de Captain America, les nouveaux personnages sont tous très réussis, les anciens ne déçoivent pas, le message de justice sociale est toujours présent, et le décor du Hollywood des années 50 est super classe.
Si la suite de la saison se tient aussi bien que ces trois premiers épisodes, alors cette saison sera bien meilleure, et bien plus solide, que la première.
Avis très favorable
Shadowhunters
Ras : Je n'en attendais pas beaucoup, et j’ai quand même réussi à être déçu. Cette série est un ramassis de clichés de tout ce que tu peux trouver de pire sur cette chaîne (Freeform, ancienne ABC Family) : c’est mal joué, les acteurs sont plus des gravures de mode que de vrais acteurs, les dialogues sont horribles et l’histoire se révèle être juste un prétexte pour voir des gens en tenue suggestive – surtout les filles, bien sûr – combattre des démons. La série possède quelques qualités tout de même, mais reste plombée par son plus gros défaut : son actrice principale. Ne regardez pas tout de suite, attendez que je me sois farci toute la première saison. On sait jamais, ça peut s’améliorer. Si c’est le cas, ce sera la plus grosse surprise de mon année sérielle.
Avis très défavorable
Suits, saison 5
Ras : Un retour explosif pour une série qui avait réalisé une très bonne première partie de saison 5. Les acteurs sont au top, la tension est à son paroxysme et ça faisait depuis un moment qu'on n’avait pas eu aussi peur pour Mike. Le deuxième épisode est un ton en-dessous mais toujours solide, nous plongeant un peu dans la vie passée de Donna, et en ramenant deux guests qui doivent très bien se connaître depuis le temps (les deux acteurs jouant dans Lucifer en ce moment). Suits est lancée dans un mini-film de six épisodes de quarante minutes. Pour l’instant, je suis très heureux de faire partie du voyage. Je me demande vraiment où est-ce que l’équipe créative a prévu de m’emmener !
Avis favorable
The 100, saison 3
Ras : Je ne suis pas un fan inconsidéré de The 100, mais la série avait tout de même réussi à m’accrocher avec sa deuxième saison pas avare en prises de risques. La saison 3 commence donc quelques trois mois après la fin de la deux, et l’on retrouve un monde en paix. Même si cette dernière représente un concept étranger dans l’univers de The 100, un semblant de calme s’est installé. On reconnecte donc avec tous les personnages, et c’est là qu’arrive le défaut principal de la série : elle est trop éclatée ! Dans les deux parties de son épisode introductif, les scénaristes passent d’un personnage à l’autre sans réellement de cérémonie, ce qui diminue beaucoup le poids que pourraient avoir ces intrigues s’ils leur avaient donné plus de temps d’écran. Toutefois, la série est ambitieuse et elle nous le fait savoir, complexifiant encore plus les alliances de son univers, et nous teasant l’arrivée de la Nation des Glaces, l’ennemi numero uno de cette saison. Il va donc juste falloir attendre un peu, le temps que l’action se mette en marche. Pour l’instant, on retiendra juste le cliffhanger de fin de deuxième partie, qui promet une accélération des événements assez subite.
Avis favorable, avec des réserves
The Fosters, saison 3
Ras : J’aime beaucoup cette série, et éprouve une tendresse particulière pour son univers. Néanmoins, la reprise a été plus que maladroite, avec un montage pas au point donnant l’impression d’enchaîner les scènes sans réel rapport les unes avec les autres. Le deuxième épisode de la seconde partie de saison fait un peu le ménage dans les intrigues inutiles, et en fait enfin avancer d'autres. Ce que j’attends de The Fosters, c’est du rire, de l’émotion, des adolescents qui tentent de trouver leur place dans le monde, sous la tutelle de parents qui se doivent d’être là pour eux. Avec en prime une critique de la société telle qu’elle est, ou encore de l’information sur des problèmes de santé publique. De ce point de vue-là, le deuxième épisode de reprise constitue une véritable réussite. En espérant que la série continue sur cette voie-là.
Avis favorable, mais à surveiller
Dewey : Tout d’abord, je tiens à préciser que ce que je vais dire ne concerne vraiment que ce qu’on a vu pour l’instant de la saison 3B. J’ai une réelle affection pour cette série que j’ai découverte et rattrapée ces derniers mois et qui, selon moi, mérite vraiment le coup d’œil. Ses personnages sont attachants, sa qualité d’écriture me bluffe parfois pour une production ABC Family, ses prises de position et parfois de risques osées et les questionnements qu’elle pose sont très intéressants (pour une fois qu’on a une série se prétendant “moderne” qui l’est vraiment), et c’est débordant d’un optimisme à toute épreuve qui franchement fait du bien en ces temps moroses et tendances dark gratuites...
Cependant, force est de constater que pour cette reprise de demi-saison, pour l’instant, ce n’est pas trop ça. Certes, passer après l’excellente saison 2 et le très bon début de saison 3 n’est pas chose aisée, surtout en ayant à dealer avec certaines contraintes qui s’annonçaient pour elle dans le dernier épisode en date. Comme l’adoption de Callie, qui met fin à toute une époque de storylines pour elle, tout en rajoutant un obstacle à une autre intrigue, qui aurait gagné à connaître une vraie évolution, mais qui s’en retrouve du coup bloquée (if you know what I mean). Ou encore le départ de Connor, qui va logiquement conduire à un sevrage (espérons-le, temporaire, parce qu’en deux épisodes, il fait déjà beaucoup de mal à la série) des intrigues du meilleur couple de la série pour ses spectateurs.
Mais le mid-season premiere aura été vraiment trop maladroit, finissant par ne rien montrer d’intéressant à force de vouloir trop en faire – et de saccager par sous-traitement ses meilleures storylines pour cause de trop plein – et qui aurait largement gagné à être introduit plus tard, dans un même temps limité qui a mené à des coupes peu judicieuses.
L’épisode suivant est déjà bien meilleur dans sa construction, mais le sous-traitement des personnages et storylines intéressants (Jude of course), le caractère trop redondant et répétitif que certaines sont en train de prendre (qui a dit Brallie ?), ainsi que le fait que les contraintes susmentionnées imposées à cette demi-saison ne sont pour l’instant pas exploitées de manière à être profitable à la série, empêchent de profiter pleinement du spectacle.
Point positif cependant : le recast de Jesus est pour l’instant une réussite totale. L’acteur semble meilleur que son prédécesseur, et surtout les scénaristes semblent enfin intéressés à amener le personnage (qui tournait méchamment en rond en saison 2) vers d’autres horizons. C’est déjà ça de pris.
Rien n’est joué pour l’instant, et rien n’est d’ailleurs foncièrement mauvais pour autant (c’est juste un peu moins agréable et prenant à regarder), mais mes inquiétudes ne sont clairement pas apaisées. Tout va dépendre de la suite, car si ça peut tout à fait n’être qu’un moment de fatigue (après tout, ce ne sont que deux épisodes moyens côte à côte), il se pourrait tout autant que le show soit en train de Jump the Shark, et là ce serait franchement emmerdant. À surveiller de près, donc.
Avis : moyennement convaincu et un peu inquiet pour la suite
The Shannara Chronicles
Ras : Cette série, bien que clichée, ratée et plein d’autres adjectifs kossiens qui riment en -ée, avait plutôt bien débuté. Cela ne cassait pas des briques, mais les deux premiers épisodes réussissaient à être divertissants, proposant un peu d’action et des personnages pas encore insupportables. Après, personnellement, je ne m’étonne pas de voir ce que je vois. Les codes de l’heroic-fantasy semblent, ici, passer les uns après les autres, dans une sorte de linéarité absolue. C’est simple : on se les mange tous ! Le problème, c’est que les acteurs – dans la lignée de ceux estampillés Freeform – se prennent beaucoup trop au sérieux, ce qui donne une dichotomie entre l’histoire qui se déroule, et la façon dont les personnages réagissent. J’aurais pu faire avec ça, je ne peux pas faire avec ce qui a suivi les deux premiers épisodes. Cela devient niais, les dialogues empirent et les personnages commencent à s’enfoncer dans la médiocrité la plus palpable. Tant et si bien que j’ai plus trop envie de continuer les frais.
Avis défavorable
Koss : Difficile pour un fan d'univers fantastique / des comics comme moi, de voir un par un les projets bien salopés par les chaînes. The Shannara Chronicles n’échappe pas à la règle posée par The Walking Dead, The Flash, Arrow, Supergirl, etc.
La seule différence (et elle est notable), c’est que The Shannara Chronicles est une vraie merde. Tout est ici, risible : le générique d'une laideur absolue, les acteurs qui sur-jouent comme dans le pire de tes cauchemars et le scénario qui atteint des sommets dans les clichés.
Arrêtez, s'il vous plaît. Vraiment.
Avis très défavorable
The X-Files, saison 10
Dewey : Retour gagnant pour notre duo d’enquêteurs préféré, d’autant plus admirable qu’il était franchement craint. Relancer une série qui n’avait pas spécialement fini sur sa plus haute note (et dans son cas à elle, c’est vraiment le moins qu’on puisse dire) près de quinze ans plus tard, n’est pas sans risque. D’ailleurs, le réallumage de la machine ne s’est pas fait sans quelques tracas, à travers un season premiere qui avait la dure tâche, en quarante-cinq minutes, de relancer une mythologie meurtrie par le précédent final, tout en justifiant l’utilité de ce retour, compte-tenu des trois-quatre points de scénario tendus pour une reprise, que ledit final avait posée. Le tout accompagné, bien sûr, du retour de nos héros aux affaires, le nombre d’épisodes limités de cette reprise ne leur offrant pas le luxe de pouvoir faire cela en beaucoup d'épisodes. Ce qui a donc donné un premiere souffrant d’un aspect introductif trop prononcé, ainsi que d’un développement scénaristique parfois bien confus.
Mais la flamme et l’essence de la série sont instantanément revenues dès le premier plan, et le plaisir de la suivre également. Ce que les bien meilleurs deux épisodes suivants, dans la plus pure tradition des excellents loners X-Filliens, se sont fait un plaisir de confirmer. En particulier l’excellent Mulder and Scully Meet the Were-Monster qui rappelle les meilleures heures de la veine parodique de la série, qu’elle a pu connaître dans les saisons 3, 5 et 6. Un exercice de style dans lequel elle aura toujours été particulièrement efficace.
On saluera également, dans l’ère du “semi-reboot aux trois-quarts, qu’on prend en compte ceci et cela dans notre suite, mais pas machin et bidule TMTC” chère à la Hollywood moderne, que la série ait le courage d’assumer l’intégralité de son passé. Et y compris de ce qui n’en est généralement pas apprécié, comme le deuxième épisode a pu le prouver en se basant en partie sur l’arc narratif le plus critiqué et détesté de l’histoire de la série (tout en parvenant à l’exploit d’en tirer quelque chose d’excellentissime).
Avis favorable et impatient de voir où tout cela va nous mener
Le Vrackdesjeux
Pocket Mortys (Rick and Morty, le jeu vidéo)
Koss : Pocket Mortys est un jeu mobile tiré de l’univers de la série. On y incarne Rick, le grand-père qui parcourt les différents mondes parallèles pour faire combattre Morty, son petit-fils, et les autres Morty des autres univers. On le voit, Pocket Mortys lorgne facilement du coté de Pokémon en reprenant exactement un schéma identique de gameplay. Le jeu est assez plaisant, beau graphiquement, mais fini quand même par s'essouffler par une trop forte répétitivité. Si l’animé est gorgé de blagues, l’application mobile en manque cruellement. Mais bon, difficile de faire la fine bouche devant un jeu totalement gratuit.
Avis plutôt favorable
Voilà, profitez bien de cette rubrique sur les jeux vidéos, car elle ne reviendra probablement plus jamais.