Black Mirror revient avec un épisode brilliant, comme à son habitude mémorable et à coups sûr bouleversant, une pépite!

Excellente reprise, j'ai direct été accroché dès le début. Apparemment la technologie mis en avant dans cet épisode avait déjà été abordée dans la série Community, mais il n'en reste pas moins que c'est vraiment effrayant d'un point de vue moral. La société peut vraiment finir comme ça, dans un monde où le paraître et le niveau social est déjà très important. Superbe fin d'épisode, pleine d'émotions.

L'année dernière, White Christmas fut un épiphanie, un sommet inégalable en apparence, un summum du projet Black Mirror, à la fois un aboutissement et l'entrevue d'une possible impasse du projet de départ. Alors, qu'attendre de Chute libre : une reconstruction et le départ sur Netflix était l'instant idéal pour proposer une expansion du concept de Black Mirror.

Et c'est le point où je me montre plus mitigé dans mon jugement : Chute Libre n'est pas un mauvais épisode (très loin de là) mais il ne s'étend pas, il se limite juste à changer légèrement de cadre. Pourtant, l'idée de départ où la technologie n'est plus le source du mal, mais la soif de pouvoir et d'ascension numérique de son héroïne marque une vraie rupture avec le concept de base du show,

A la fin de White Christmas, l'univers de Black Mirror se fermait sur une boucle infinie, concept dans un concept où la technologie nous piégeait dans une spirale sans fin. Ici, le piège est bien plus dans notre besoin insatiable de pouvoir, notre obsession de la note qui nous pousse à accepter les codes de la société et à nous y conformer comme de bons soldats.

Il est donc question ici de conformisme et d'individualité et du pouvoir des nombres, objet surpuissant des mathématiques qui est au coeur de la matrice du monde connecté. La première partie est d'ailleurs une merveille d'exposition, posant avec beaucoup d'efficacité ce concept du pouvoir des nombres sur nos existences, dès le plus jeune âge.

La seconde se veut un road trip, mais ne parvient pas à garder une totale cohérence avec le rythme lent et immersive du premier acte. La rupture est trop nette, le récit s'embourbe un peu et l'évolution du personnage principal n'est pas assez souligné pour laisser clairement apparaître son point de rupture.

L'occasion de créer un parallèle avec le film Chute Libre de Schumacher, film sous côté qui devait énormément à la performance de Michael Douglas, basculant de manière visible du conformisme à la marginalité. Ici, Brice Dallas Howard n'est pas à la hauteur, hormis lors d'une scène finale particulièrement géniale et très bien pensée.

Tout est un peu trop lisse dans cette débandade du second acte et la scène du discours manque de surprise, simple étalage de ce qui a déjà été dit précédemment. Chute Libre n'est pas White Christmas, mais il incarne à merveille lors de sa scène finale la nouvelle voie suivie par Black Mirror : le retour à l'humain comme seul espoir.

Excellente reprise par un épisode on ne peut plus Black Mirror !

C'est mieux abordé que dans Community (Forcément, ce n'est pas une sitcom) et c'est terrifiant !

Comme dit précédemment, la toute fin est absolument superbe.

Bonne musique, bonne réal, bonnes actrices, bon épisode bonne reprise !

Seule déception, mais c'est un peu de ma faute : je m'attendais tellement à un discours épique à la fin que je suis resté un peu sur ma faim. Une frustration cathartique on pourrait dire, même si c'est voulu.

Néanmoins, la toute fin est absolument superbe, et tout le reste de l'épisode est parfait, et surtout parfaitement crédible.

Black Mirror recommence fort.