Une suite et fin de la première salve d’OAV, beaucoup plus intéressante que la première partie, mais qui la complète très bien. C’est fou à quel point, peut-être encore plus que lors de la deuxième moitié de saison 1, on ressent un sentiment de liberté et d’appel à l’aventure quand l’escouade galope pour la première fois dans la plaine. Le ciel et les terres sont à perte de vue, et même Livai prend un petit moment pour l’admettre, alors qu’il était persuadé qu’il n’en aurait rien à faire.

C’est très cool aussi de placer ça durant les débuts où Erwin commençait à faire ses preuves. On revoit aussi Keith Sadies (avec des cheveux), qui deviendra le futur entraîneur des recrues du bataillon 104. Le bataillon teste ici pour la première fois lors de sa 23ème sortie, la technique d’Erwin de formation en petits groupes de chevaux, avec communication par signaux de couleur. L’épisode challenge aussi pas mal cette première sortie et arrive toujours à se renouveler visuellement au passage, en ajoutant un terrain inédit : la brume. C’est cool de voir que ces OAV, même les moins bons comme l’épisode 3, ont tâché d’apporter au moins un peu de différents biomes ou contextes au monde de la série.

Bien sûr, tout cela reste avant tout une origin story pour Livai et le soucis des détails y est. Ils explicitent sa prise originale de ses lames (avec une prise en revers), et lorsqu’il massacre le titan de fin, il fait pour la première fois sa “roulette le long du bras du titan”, son move signature. Son caractère dissident prend aussi tout son sens vu son introduction atypique au bataillon : il n’a suivi aucun entraînement ou presque et a été recruté. Je dirais que c’est un peu dommage qu’il soit OP dès le début, c’est un peu le même problème qu’avec Mikasa, mais bon, pourquoi pas ?

Si on voyait venir de très loin (dès leur introduction dans la première partie, en fait) que ses deux amis allaient mourir car ils ne sont plus là après, cela restait très bien exécuté. La scène dans la brume est de toute beauté, les morts gores assez mémorables, et le titan vraiment creepy.

Et la vraie surprise, c’est la relation Erwin/Livai très inattendue : ils ont démarré en ennemis, du moins des yeux de Livai, du fait de la corruption qui existe dans l’armée et notamment la rivalité entre les différents types d’escouades (les militaires qui voulaient s’accaparer plus du budget en réduisant l’influence du bataillon). Erwin montre encore une fois qu’il est un cran en avance de tout le monde et gagne le respect de Livai par la même occasion.

Tout cela est très cool, et j’ai particulièrement aimé la morale de l’histoire sur le fait que Livai a fait confiance à ses amis alors qu’il n’aurait pas dû, mais il ne pouvait pas savoir le résultat à l’avance. Un précept qui reviendra le hanter quelques années plus tard lors du combat contre le titan féminin, avec Petra et le reste de son escouade, et un dilemme qu’il partagera à Eren lorsque ce dernier hésitera à se transformer. Cet OAV améliore donc grandement le personnage et vient “expliquer” (en tout cas, donner de la profondeur) au long silence de Livai lors de l’aftermath de ce combat. Très chouette.