Billions
Dans le monde de la finance, Chuck Rhoades, un procureur fédéral de New York, affronte certains des plus riches gestionnaires de fonds d'investissement des États-Unis. Dans sa ligne de mire, l'ambitieux et brillant Bobby "Axe" Axelrod, dont la puissance ne cesse de croître. Les deux hommes rivalisent ...
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En cours | Américaine | 60 minutes |
Drame, Drama | Showtime | 2016 |
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1.12 - La conversation
The Conversation
Axe découvre que Chuck possède une nouvelle preuve à son encontre qui pourrait l'envoyer derrière les barreaux. Tandis que Lara échaffaude des plans pour que la famille Axelrod quitte le pays, Axe accuse Wendy d'avoir laissé fuiter l'information vers Chuck. C'est donc défiante que Wendy fait face à Chuck, réalisant à quel point il est allé pour faire tomber Axe...
Diffusion originale : 10 avril 2016
Diffusion française :
10 avril 2016
Réalisat.eur.rice.s :
Michael Cuesta
Scénariste.s :
Brian Koppelman
,
David Levien
Guest.s :
Bon, la scène finale pete la classe, un dialogue aux petits oignons, une reflexion passionnante sur le bien, le mal et la necessité d'un combat qui ne peut avoir de vainqueur. Un Paul Giamatti impeccable, mais... mais une fois vue dans son ensemble, cette saison un est plus un prologue qui aura cherché à tester une formule en manquant d'une vraie conviction dans la progression de l'intrigue.
Car les auteurs de Billions savent écrire et mettre en avant un casting haut de gamme tout en offrant des personnages ambigus et troubles comme on les aime. Une reflexion intéressante sur le pouvoir et le contre-pouvoir, sur la paranoia des sommets et la frustration de ceux qui sont contraints de gérer l'aspect politique de leur métier, de préserver leur image et leur statut.
Axelrod ne fait pas de politique, il fonctionne avec l'insolence agaçante de ceux qui croient en leur bonne étoile. Il est un winner, ne reculant face à aucun combat et aucun sacrifice pour obtenir son but, à savoir s'élever socialement en fournissant aux riches ce qu'ils veulent le plus : de l'argent.
Chuck avait pour sa part sa respectabilité, son statut de procureur, combattant des plus riches contre les plus démunis... sauf que cette apparente droiture n'était qu'un leurre. Chuck n'est pas un chevalier blanc, juste un limier tenu par sa maîtresse, motivé par la soif de gagner et de son besoin de réduire les autres à son niveau en révélant leurs sombres secrets.
Les deux s'opposent, mais jusque là, Wendy s'interposait pour les empêcher de s'entredéchirer.
Voilà l'équilibre particulier de Billions, son schéma de construction singulier et malheureusement, assez mal pensé...
La faute à Wendy, qui n'a jamais su s'imposer assez fortement pour incarner une réelle barrière entre les deux archetypes du bien et du mal qui s'affrontent. La faute ne revient pas à la comédienne, mais aux auteurs qui n'ont pas su iconiser ce personnage, lui donner une dimension supplémentaire, à la hauteur des deux héros.
Alors, quand Wendy disparait, l'impact émotionnel n'est pas là, surtout que la nouvelle étape du plan d'Axelrod est plutôt confuse, sa descrription se limitant à "plus de pognons, plus d'enjeux". Une vision limité qui fait que la série ne parvient à passionner autant qu'elle le voudrait, suite de scènes réussis auxquelles une réelle intensité et des enjeux forts.
Aussi brilante soit-elle, Billions manque pour être une grande série d'une vraie direction, refusant de prendre de vrais risques malgré l'ambition affiché des auteurs. J'ai bien aimé cette saison un, mais pas beaucoup aimé... pourtant j'aurais voulu, car les auteurs ont les moyens et l'ambition de produire quelque chose de mieux. On attend mieux pour l'année prochaine.
Par contre, cette scène finale, cette confrontation qu ressemble à un duel... une preuve que ce show en garde beaucoup trop sous la pédale pour des raisons qui m'échappent encore. J'espère que la saison deux répondra à cette question.